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maroc_telecom_secteurLe dernier rapport du cabinet Business Wire analyse l’évolution du secteur des télécommunications au Maroc. Principal constat, le pays se distingue par son leadership en Afrique. Il est même considéré comme un modèle par d’autres pays du continent.  Le secteur des télécommunications au Maroc est l’un des marchés les plus concurrentiels et les plus avancés en termes d’innovation en Afrique puisqu’il a été le premier marché à introduire l’IPTV. Le secteur des télécommunications est en plein boom au Maroc. Un constat confirmé par la 10ème édition du rapport annuel du cabinet d’études Business Wire relatif au secteur des télécommunications au Maroc. Conclusion principale du rapport, le secteur se développe à grande vitesse au Maroc et il est considéré comme un modèle pour d’autres pays du continent africain. «Il y a trois grands opérateurs de télécommunications au Maroc. Ils jouissent d’une forte rentabilité à l’image de Maroc Telecom. Ceci, même si le secteur marocain est l’un des moins chers au niveau de l’internet haut débit sur le continent», notent les rédacteurs du rapport.

Avec plus de 620 millions de connexions mobiles à fin septembre 2011, l’Afrique a dépassé l’Amérique latine pour devenir le deuxième plus grand marché mobile au monde, après l’Asie.

Montée en puissance de la 3G

Ainsi sur le segment du fixe, le cabinet reconnaît une certaine évolution sur ce volet après une perte de vitesse ces dernières années. Une évolution qui a pu être réalisée grâce au développement d’offres innovantes de la part des trois opérateurs. Pour ce qui est de l’internet, la plupart des connexions sont sans fil et disposent d’une grande convergence avec les terminaux mobiles. De plus, le rapport note l’éventuelle entrée sur le marché marocain de la technologie 4G qui détrônera la 3G en 2012. D’ailleurs, le cabinet rappelle que même si l’internet est dominé par l’ADSL de Maroc Telecom qui détient près de 90% de parts de marché, la 3G a été très bien accueillie par les clients marocains qui commencent à la favoriser grâce aux multiples avantages, notamment la mobilité qu’offrent cette technologie et le haut débit. Résultat, en 2011, la 3G s’est accaparée des ¾ du marché du haut débit au Maroc.Par rapport au mobile, Business Wire a tenu à souligner que le marché marocain est l’un des marchés africains les plus avancés grâce à un taux de pénétration qui a dépassé la barre des 100% déjà en 2010. Une bonne performance selon le cabinet qui place le Maroc parmi les leaders africains sur ce segment. Ce leadership continental sera consolidé, selon le rapport, grâce aux innovations et les technologies avancées utilisées par les trois opérateurs présents sur le marché. Sans oublier le volet réglementaire assuré par l’ANRT (Agence nationale de réglementations des télécommunications) qui promeut un cadre plus transparent et concurrentiel favorisant la baisse des tarifs (voir encadré).

L’Afrique, 2e marché mobile dans le monde

Ceci dit, le cabinet est revenu dans une édition précédente sur le grand potentiel qu’offre le continent africain dans le secteur des télécommunications. En effet, le retard qu’a pris le continent en terme de développement du secteur, augure d’un potentiel énorme d’évolution pour ce secteur. Surtout, lorsqu’on sait que pour une population excédant le 1 milliard, le taux de pénétration mobile se hisse encore à 41,4%. En 2010, les abonnés mobiles ont progressé de 12,9% à 333 millions d’abonnés, alors que les abonnés Internet ont dépassé les 77 millions . De plus, avec plus de 620 millions de connexions mobiles à fin septembre 2011, l’Afrique a dépassé l’Amérique latine pour devenir le deuxième plus grand marché mobile au monde, après l’Asie. Pour rappel, au cours des 10 dernières années, le nombre des connexions mobiles en Afrique a augmenté en moyenne de 30% par an et devrait atteindre les 735 millions d’ici la fin de 2012.Et le Maroc semble être le meilleur élève de la région de l’Afrique du Nord et du continent selon les observateurs. En Algérie, par exemple, le secteur évolue timidement avec une quasi-stabilité pour le segment du fixe et une évolution du mobile. En 2010, les abonnés mobiles ont dépassé 30 millions réalisant ainsi un taux de pénétration avoisinant les 90%. Quant au Maroc, et grâce à une politique volontariste de développer le secteur depuis 2007, le taux de pénétration a dépassé 100% en 2010. «C’est l’un des seuls marchés, où la quasi-totalité des indicateurs est en nette progression, avec un accent très particulier pour la connexion mobile et le haut débit. Il est l’un des marchés les plus concurrentiels et les plus avancés en terme d’innovation puisqu’il a été le premier marché au continent à introduire l’IPTV», commente le cabinet Business Wire.

L’ANRT baisse les prix

L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) a procédé récemment au réajustement de l’encadrement pluriannuel des tarifs d’interconnexion1 Voix et SMS fixés initialement par l’ANRT pour la période 2010-2013. En effet, le Comité de gestion de l’ANRT avait décidé la baisse totale des tarifs d’interconnexion mobile de 65% entre juillet 2010 et décembre 2013. Il avait également demandé à l’ANRT de procéder à une révision de ses tarifs après l’évaluation de son impact sur la dynamique des marchés de télécommunications concernés. Compte tenu des effets positifs de cette décision sur le marché des télécommunications, l’ANRT a décidé d’accentuer la baisse de 65% à 82%. Cette nouvelle baisse a pris effet le 1er janvier 2012.

Mohamed Amine HAFIDI

Source: lesoir-echos.com

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