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afrique_telecom_ngnCréés pour apporter internet et le téléphone portable aux zones sans potentiel commercial, les fonds d’accès universel sont-ils devenus des caisses noires en puissance?? L’étude publiée en 2009 par l’ONG panafricaine GoreeTIC entretient le doute en relevant de nombreux dysfonctionnements dans leur gestion. Les montants prélevés sur le chiffre d’affaires des opérateurs (de 1 % à 4 %) atteignent des dizaines de millions d’euros sur la seule Afrique subsaharienne francophone. Au Sénégal, le fonds s’élèverait à 15 millions d’euros, 19 millions au Cameroun, au moins 7 millions au Gabon. Seul souci?: dans beaucoup de pays, il est impossible de savoir comment il est utilisé. Un problème qui en fait craindre d’autres quand on lit en détail les travaux de GoreeTIC.

Au Cameroun, un décret pris après la création du fonds permet à l’État, alors que rien ne le prévoyait dans le cahier des charges, d’utiliser l’argent pour financer la poste à hauteur de 3,8 millions d’euros par an. Au Congo, aucune information ne filtre ni sur les montants disponibles, ni sur leurs destinations. Autre sujet de préoccupation?: dans plusieurs pays, le fonds fait l’objet d’un combat entre le ministère des Télécommunications, celui des Finances et le régulateur pour savoir qui l’administrera. Pour le gagnant, de confortables frais de gestion sont à la clé. « Il suffit de voir qui a les plus belles voitures pour savoir qui a gagné le gros lot », déplore un économiste. Ces errements font les affaires des opérateurs. Dans beaucoup de pays, ils refusent désormais de payer avant que la situation ne soit éclaircie.

[readon1 url=”http://www.jeuneafrique.com”]Source : jeuneafrique.com[/readon1]

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