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porte_monnaieMaroc Telecom s’est allié à Attijariwafa bank et à la BCP alors que Méditel s’appuie sur BMCE Bank. Prépayé ou post-payé, tous les clients pourront avoir accès au service.Depuis quelques mois, il en était question et son lancement  était annoncé comme imminent. Le mobile banking ou banque par téléphone débarque enfin au Maroc. Ce concept aujourd’hui répandu en Europe (il a même un salon dédié www.mobilepaymentexpo.com ) consiste à effectuer des opérations bancaires à partir du téléphone mobile. Maroc Telecom s’est joint à Attijariwafa bank et à la BCP pour mettre au point son produit Mobicash qui devait être lancé au cours de la dernière semaine de décembre. Mais à l’heure où nous mettions sous presse, il attendait encore l’aval de Bank Al Maghrib, autorité de tutelle de l’activité bancaire. «Ce sera fait sous peu», affirme une source proche de l’opérateur historique.

Méditel qui travaillera avec son partenaire traditionnel BMCE Bank a déjà obtenu le feu vert. «La commercialisation du produit commencera dans les jours qui viennent. Nous avons déjà installé la plateforme, et réalisé avec succès plusieurs tests», souligne un responsable chez cet opérateur qui promet d’étendre, à moyen terme, son partenariat à d’autres établissements de crédit.

Selon un cadre de Bank Al Maghrib, le feu vert de l’autorité de tutelle est obligatoire avant la mise du service sur le marché. «Le mobile doit être agréé en tant que moyen de paiement au même titre que la carte bancaire», explique-t-il. La banque centrale est également appelée à préciser les conditions d’utilisation du mobile banking ainsi que les obligations de toutes les parties, opérateur, banque et client.

Pour ce faire, ses experts se sont basé sur l’article 121 et suivants de la loi bancaire qui traite des conditions de l’intermédiation bancaire. Selon cette disposition, «est intermédiaire en opérations effectuées par les établissements de crédit toute personne qui, à titre de profession habituelle, met en rapport les parties intéressées à la conclusion de l’une des opérations prévues à l’article premier ci-dessus». L’article 123 va plus loin. Il dispose que «les intermédiaires en opérations effectuées par les établissements de crédit exercent leur activité en vertu d’un mandat délivré par un établissement de crédit. Ce mandat mentionne la nature et les conditions des opérations que l’intermédiaire est habilité à accomplir» . Ce qui signifie que les opérateurs de télécommunications sont obligés de trouver des partenaires habilités.

Comment ça se passera ? Pour pouvoir bénéficier de ce type de solution, le client doit d’abord se procurer une puce (prépayée ou post payée) proposant l’option «compte bancaire». L’opérateur télécoms impliqué doit concevoir une clé sécurisée d’identification et d’authentification du client et de ses instructions.

Une puce proposant l’option compte bancaire est nécessaire

Au moment de l’acquisition de la puce, le client signera également une convention d’ouverture de compte chez la banque partenaire. Et c’est sur ce compte qu’il peut réaliser toutes les opérations bancaires à partir de son mobile. «Les clients qui disposent déjà d’un compte domicilié chez la banque partenaire ne sont pas obligés d’en ouvrir un second», tient-on à préciser auprès de Méditel. Une fois le compte ouvert et la puce activée, le client pourra réaliser plusieurs opérations bancaires qui seront certainement payables à l’unité.

Quant aux différentes opérations bancaires possibles dans cette solution, elles dépendront certainement de l’offre des deux opérateurs. Mais on sait dès à présent que le mobile banking permettra le retrait, le versement et le transfert d’argent ainsi que la consultation de compte. «Pour ce qui est des deux premières opérations, le client pourra faire l’opération à partir de son mobile et se déplacer après dans une agence bancaire ou une agence de l’opérateur de téléphonie pour effectuer la partie matérielle de l’opération», souligne une source à BAM

Pour le reste, notamment les opérations de gestion de compte, le client disposera dans la puce de son téléphone portable, d’une option «banque mobile» qui lui permettra d’accéder grâce à une plateforme spécialement dédiée, à son compte bancaire. A l’aide d’un code pin spécifique permettant son identification, il pourra opérer toutes les opérations de gestion telles que la consultation du compte ou le transfert d’argent vers un autre compte et même le paiement directement à partir de son compte dans certains cas (comme pour la facture du téléphone).

Le taux élevé de pénétration du mobile au Maroc (81% en septembre 2009 déjà) offre de belles perspectives de développement. Reste maintenant à convaincre les potentiels clients à adopter ce concept qui offre plus de flexibilité. Inutile en effet de trimbaler du liquide pour aller payer une prestation dès lors qu’on est abonné au système.

Pour les banques, c’est aussi un véhicule pour augmenter le taux de bancarisation et réduire le coût des opérations. En outre, le concept peut, à moyen ou long terme, être très utile aux associations de microfinance. Par exemple, PlaNet Finance a lancé son propre projet de mobile banking en partenariat avec l’opérateur français Orange pour toucher des populations isolées. Un programme pilote est en cours au Sénégal, en Côte-d’Ivoire, au Mali et en Egypte.

[readon1 url=”http://www.lavieeco.com”]Source : lavieeco.com[/readon1]

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