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vodafone_chinamobileLe géant britannique va toucher 5,2 milliards d’euros de la cession de 3,2 % du capital de l’opérateur chinois. Désormais, la question de l’avenir de sa participation dans SFR se pose. L’opérateur britannique Vodafone s’est désengagé de Chine en cédant sa participation de 3,2 % dans China Mobile. Acquise entre 2000 et 2002 pour 2,2 milliards de livres, cette participation a été cédée sur le marché pour 4,3 milliards de livres (5,2 milliards d’euros). Environ 70 % du revenu net de la vente sera redistribué aux actionnaires via un rachat d’actions. Le reste sera utilisé pour réduire la dette du groupe, actuellement de 33 milliards de livres. Cette opération relance les spéculations sur d’autres cessions de participations minoritaires dans des opérateurs. D’autant que, cet été, le fonds de pension des fonctionnaires de l’Ontario, actionnaire de Vodafone, a donné de la voix pour dénoncer « la politique désastreuse d’acquisitions » de l’opérateur mobile. Les 44 % que Vodafone détient dans SFR et les 45 % de Verizon Wireless, qui ne distribue plus de dividende depuis 2005, sont ainsi en ligne de mire. Reste à savoir si l’opération China Mobile envoie un signal, ou pas ?

Vivendi intéressé

Vivendi, actionnaire à hauteur de 56 % de SFR, a maintes fois fait savoir qu’il était acheteur de la part de Vodafone. « Vivendi va toucher 5,8 milliards de dollars de la vente de NBCU à la fin de l’année et il pourrait racheter la part de Vodafone dans SFR à un prix de 8 à 9 milliards de dollars (de 6,3 à 7,1 milliards d’euros), en s’endettant », estime un analyste londonien. Les experts de RBS valorisent, eux, les 44 % du capital de SFR à 9,5 milliards d’euros. Pour eux, Vivendi a les moyens de racheter cette participation. Mais, jusqu’à maintenant, le britannique n’a pas pris de décision. Il se pourrait qu’il ait rapidement besoin d’argent. Hier, les procédures qui opposent l’opérateur télécoms britannique au fisc indien ont franchi une étape décisive. La Cour suprême de Bombay a demandé à Vodafone de s’acquitter d’un impôt, qu’il aurait dû payer lors du rachat d’Hutchison Essar en 2007. Aucun chiffre officiel n’est disponible, mais l’ordre de grandeur du redressement serait de 2 milliards d’euros.

G. de C. et Patrick de Jacquelot , Les Echos

[readon1 url=”http://www.lesechos.fr”]Source :lesechos.fr[/readon1]

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