Dakar, le 17 janvier 2014
Monsieur Macky Sall Président de la République du Sénégal Dakar – SENEGAL

Objet : Nomination de votre porte-parole comme président de l’ARTP

Monsieur le Président de la République,

Votre décret de nomination de votre porte-parole comme président du Collège des délégués de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes est une surprise de taille.

La régulation des télécommunications étant une activité pointue d’une très grande complexité, le code des télécommunications de notre pays a pris bien soin de préciser que les délégués doivent être choisis sur la base de « critères d’intégrité morale, de qualification et d’expérience professionnelle dans les domaines technique, juridique, économique et financier se rapportant aux secteurs régulés » (article 155). L’importance cruciale des télécommunications dans le monde moderne et dans notre vie socioéconomique (10% environ de notre PIB, des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects) justifie cela.

Le président du Collège des sept délégués de l’ARTP est en même temps le président de l’autorité de régulation (article 154). Il doit en superviser et impulser tous les volets stratégiques et opérationnels. Ceci demande une sérieuse expertise. D’ailleurs, l’annonce effectuée dans les journaux stipulait clairement que les postulants doivent avoir, au minimum, un niveau bac+4.

Votre porte-parole n’étant pas de niveau bac+4 (il est instituteur et journaliste formé sur le tas) et n’ayant aucune expertise en régulation des télécommunications, sa nomination ne peut être justifiée que par sa proximité avec vous. Ce qui n’est pas dans l’intérêt du secteur des télécommunications, encore moins de celui de notre cher pays.

L’ARTP, dont l’importance ne fait l’ombre d’un doute, est fortement perturbée par une valse de directeurs généraux accusés de malversations. Les deux précédents ont tous été arrêtés et le dernier est encore en prison. Ce qui, bien évidemment, a impacté négativement sur l’image de l’organisation et le moral de son personnel. L’actuel directeur général que vous avez nommé, qui a échangé sa nationalité sénégalaise pour celle de l’Allemagne, est de votre parti politique. Si vous ajoutez un président du Collège des délégués qui ne connaît pas le métier et est aussi de votre parti politique, cela ne peut qu’être préjudiciable à l’ARTP.

C’est pour cela que « Senegaal ca kanam » compte demander à la Cour suprême d’annuler ce décret de nomination de votre porte-parole comme président du Collège des délégués de l’ARTP. Vous aurez ainsi l’opportunité de nommer quelqu’un d’autre plus à même d’apporter de l’expertise et de l’impulsion à l’ARTP et au secteur des télécommunications pour un Sénégal émergent.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, nos sentiments patriotiques.

Mamadou Sy Tounkara

A dix-huit mois de la date imposée de la transition vers le numérique par l’accord GE06 de l’Union internationales des télécommunications (UIT), force est de constater que le Sénégal est loin de figurer dans le peloton de tête des pays africains engagés dans ce processus mondial. Cela n’est guère surprenant quand on sait que ce n’est que le 26 août 2010 qu’un Comité national pour le passage de l’audiovisuel au numérique (CNN) a été créé dans notre pays. Constatant le retard pris en la matière, le Président de la république a donc décidé d’accélérer le mouvement en créant un Comité de pilotage national de pilotage de la transition de l’analogique vers le numérique (COTAN), placé sous son autorité directe. En effet, les enjeux de cette migration sont multiples et critiques et il est hors de question que le Sénégal rate ce rendez-vous. Il s’agit tout d’abord de bien gérer la libération d’un certain nombre de fréquences, désignées sous le vocable de « dividende numérique », qui seront dédiées à la télévision terrestre numérique (TNT) et seront réutilisables pour d’autres applications permettant notamment de réduire la fracture numérique puisqu’elles autorisent la transmission de données à haut débit. Cette révolution imposera également des changements radicaux au secteur de l’audiovisuel qui devront être menés avec célérité tout en ayant le souci de prendre en compte les intérêts particuliers et de protéger tant l’intérêt général que l’intérêt national. Si les opérateurs de télévision n’auront plus besoin de mettre en place et de gérer de coûteuses infrastructures de diffusion, il sera essentiel de trouver des partenaires crédibles pour construire une infrastructure de diffusion mutualisée et se doter des structures, des ressources humaines, des équipements et des moyens financiers nécessaires à la production de contenus numériques audiovisuels de qualité, consommables au Sénégal et dans le reste du monde. De plus, en attendant que les Sénégalais disposent de téléviseurs incorporant directement des tuners en conformité avec les nouvelles normes, faute de se voir privés de télévision, il faudra recourir à des dispositifs de conversion appelés « set-top boxes » dont la diffusion pose nombre de questions cruciales auxquelles il faudra répondre du type : Seront elle fabriquées localement ou importées ? Seront-elles disponibles en nombre suffisant ? Quel sera leur prix de vente ? Comment et à quelle hauteur l’Etat les subventionnera-t-il afin qu’elles soient accessibles aux plus démunis ? Qui les installera ? Etc. Au-delà de ces contraintes, la transition vers le numérique est source d’opportunités en termes de création de services, de métiers et de richesses. C’est pourquoi les plus hautes autorités de l’Etat ont décidé de dématérialiser les procédures administratives n’ayant pas d’impact direct en matière de sécurité et ne nécessitant pas la présence physique du requérant. Cette dynamique, couplée au développement des systèmes de paiement électronique auquel nous assistons dans notre pays et à la mise en place un peu partout de points de connexion haut débit offrant des services à valeur ajoutée, devrait donner un nouvel élan à l’économie numérique dont on parle beaucoup et depuis longtemps mais qui peine à prendre son envol et à s’inscrire dans le quotidien de nos concitoyens comme l’a fait la téléphonie mobile. Une des conditions essentielles de sa réussite est la création du « Smart village », héritier de ce qu’aurait dû être le Technopole puis le Cybervillage, projets lancés en 1996 pour le premier et en 2994 pour le second et qui sont malheureusement restées au stade des bonnes intentions. Aujourd’hui, les réseaux sociaux, les tablettes, les smartphones et la convergence entre les médias font que nous entrons de plain pied dans l’ère de l’économie de l’information et du savoir. La formation en ligne, la télémédecine, l’aménagement du territoire et la valorisation de nos ressources culturelles peuvent espérer tirer un avantage certain de cette situation socio-technologique aussi nouvelle qu’innovatrice. Les pays qui refuseront d’aller dans ce sens, tout en sachant garder leur identité, utiliser leurs forces et tenir compte de leurs faiblesses, seront pris dans un piège infernal. C’est pourquoi il est grand temps de passer de la réflexion à l’action en faisant preuve de vision, de détermination, d’anticipation, d’innovation, de créativité et cela sans complexe aucun. En effet, comme le dit si bien l’adage « il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va ».

Amadou Top
Secrétaire général
Source: Osiris.sn

Le patron du groupe Teylium, a finalisé la cession de l’opérateur Intercel Guinée à Sudatel. Une grosse transaction négociée en catimini et qui agace à Conakry. Dans son édition électronique du 8 septembre 2010, Les Afriques annonçait en exclusivité les négociations entre la compagnie Sudatel, qui opère via la marque Expresso au Sénégal et Chinguitel en Mauritanie et l’opérateur de téléphonie, Intercel Guinée. Les informations en notre possession autour des tractations engagées depuis mars 2010 étaient mises sous embargo jusqu’à la fin du processus des négociations.

Début avril 2011, à bord d’un avion sur la ligne Bamako-Niamey, un Vip du secteur des télécoms, s’est empressé de nous balancer une confidence : « Ah ! Monsieur des Afriques ! Petit Yérim a vendu sa licence aux Soudanais ». Pour en avoir le cœur net, nous nous rapprochons de la direction d’Expresso Sénégal du Groupe Sudatel. A l’absence du Dg, Amir, c’est M. Atta, son assistant qui nous reçoit. « Pouvez vous nous confirmez la vente d’Intercel Guinée à votre groupe ? » Notre interlocuteur dit ignorer cette transaction et nous exige de rédiger un questionnaire qu’il transmettra à la maison-mère sise à Dubaï. Avant de le quitter, il nous confirme de nous répondre dans un délai d’une semaine. Les mois passent et sans succès. Les tractations sont allées très vite. Après la tentative infructueuse de rachat de la licence Intercel Guinée -dont le ticket d’entrée sur le marché guinéen était facturé à près de 5 millions de dollars en 2006- par la compagnie américaine Cellcom, le magnat sénégalais du business, Yérim Sow, a dû se tourner du côté de Sudatel. A l’époque, Cellcom, cherchait à renforcer sa plateforme téléphonique.

Opération de vente en catimini

En vérité, reconnait une source autorisée, qui a confirmé la vente d’Intercel Guinée à Sudatel, « rien ne devait filtrer des négociations jusqu’à la finalisation de l’opération » A priori, le deal consistait à ne pas attirer l’attention des autorités guinéenne. L’effervescence électorale entre les deux tours s’y prêtait bien. L’opération de vente semble être planifiée et concoctée sous le nez et la barbe des travailleurs d’Intercel Guinée.

C’est la consigne donnée par le propriétaire de la compagnie de téléphonie, Yérim Sow , lequel ne voulait pas que l’affaire atterrisse sur la table du président d’alors, le général Sékouba Konaté. Selon des sources bien informées, qui ont suivi de très près le dossier, Yérim Sow avait mandaté son proche collaborateur, Djibril Tobe, Directeur général d’Intercel Guinée, pour mener les négociations. Ce dernier, en mission commandée avait multiplié les allers-retours Conakry- Dakar pour finaliser l’opération. « La vente est effective et a été notariée » précise une source.

L’Etat attend de pied ferme

A Conakry, l’affaire agace les rares officiels proches de l’entourage du président Alpha Condé mis au parfum. Car, la donne a changé. A grande vitesse. Jusqu’ici l’information est gérée avec beaucoup de prudence et retenue par le palais qui est sur un pied de guerre. Au fur et à mesure que nos investigations avancent, on s’aperçoit que l’opération s’est effectuée en catimini sans y associer l’Etat.

A la question de savoir si Yérim Sow se serait entouré de toutes les garanties nécessaires dans la vente de la licence d’Intercel Guinée, un habitué du milieu estime que dans ce genre d’opération, le jeune opérateur est très futé pour éviter des ennuis.

Contacté par Les Afriques, un officiel est formel : «La Guinée n’est pas un souk. Pour tout opérateur, il y a une législation. Nous examinerons la véracité de l’opération et prendrons les mesures qui s’imposent » Pour l’instant, la grande inconnue reste le montant mis sur la table par Sudatel. Au Sénégal, elle a dû casquer 200 millions de dollars (soit 90 milliards Fcfa) pour s’adjuger une licence. Combien Yérim a t-il empoché ?

Par Ismael Aidara, Grand Reporter

[readon1 url=”http://www.lesafriques.com”]Source :lesafriques.com [/readon1]

Alors que le parc de la téléphonie fixe compte 340 019 abonnés à la fin de l’année 2012, enregistrant ainsi une perte de 6 387 abonnés, celui du mobile explose avec 2 144 818 nouveaux abonnés, portant ainsi le parc à 11 470 646 d’abonnés (soit une augmentation de 22,64 %). Le marché de l’internet, lui, est en pleine expansion.
Le rapport 2012 d’analyse du marché des télécommunications de l’Artp (Autorité de régulation des télécommunications et des postes) fait état d’une explosion du marché de la téléphonie Mobile, porté par les trois opérateurs intervenant sur le marché, mais dans des proportions différentes. Ces trois opérateurs que sont Expresso, Orange et Tigo voient arriver sur le marché quelque 2 144 818 nouveaux abonnés au service mobile, portant ainsi le parc à 11 470 646 d’abonnés (soit une augmentation de 22,64 %).
Dans ce segment du mobile, Expresso a vu ainsi son parc d’abonnés mobile quasiment doubler en 2012 avec 847 810 nouveaux abonnés tandis que Orange a capté un peu plus de 1 million de nouveaux abonnés, soit une augmentation annuelle de son parc de 17%. Quant à Tigo, il a enregistré 262 150 nouveaux abonnés sur l’année, ce qui représente tout de même un accroissement de 11% de son parc. Enfin, il convient de noter que pour ce dernier opérateur, le parc des abonnés n’a quasiment pas évolué au cours du second semestre de l’année.
Comme on le voit, le marché de la téléphonie mobile reste très largement dominé par l’opérateur historique Orange, même si sa part de marché a légèrement baissé tout au long de l’année passant de 65,23% à 62,06%. De la même manière, la part de marché de Tigo a baissé de 2,5 points au cours de l’année pour s’établir en fin d’année à 23,02%.
La baisse des parts de marché des deux opérateurs dominants coïncide logiquement avec une augmentation continue des parts de marché du dernier entrant Expresso qui détient désormais prés de 15% des parts de marché.
Cependant, la prédominance de l’opérateur historique est accentuée sur le marché des offres post-payées au détriment principalement de Tigo. En revanche, les parts de marché de Expresso sont à peu près équivalentes sur les marchés du prépayé et du post-payé.
Aussi, le taux de pénétration des services mobiles a-t-il continué sa croissance au cours de l’année 2012 avec un léger ralentissement au troisième trimestre. Et si l’on considère une population sénégalaise de 12 171 265 personnes à la fin de l’année 2012, ce taux approche la barre symbolique des 100% (94,24%) contre 76,62 % au début de l’année. Une progression du taux de pénétration qui vient essentiellement du marché prépayé, en conformité avec la forte prédominance de ces offres sur le marché.
La 3 G explose le marché

 

Enfin, le dynamisme du marché du Mobile se jauge par ailleurs à l’augmentation considérable de 62% du volume mensuel des communications émises à partir du mobile, au cours de l’année 2012. Mais en sus de l’augmentation du nombre des abonnés, cette hausse du volume des communications trouve également son origine dans l’augmentation de l’usage mensuel moyen par client qui a cru de 31% au cours de l’année, selon le rapport de l’Artp.
S’il y a un segment de marché où les deux opérateurs, Expresso et Sonatel se livrent une guerre sans merci, c’est bien celui de l’internet. C’est d’ailleurs le seul marché ou la « dominance » de l’opérateur historique semble globalement remise en question, puisque ses parts de marché sont inférieures à celle de son concurrent Expresso. Cette situation vient de l’explosion du marché de l’internet mobile (3G) sur lequel Expresso joue un rôle prépondérant. Le dynamisme sur ce segment de marché interpelle d’ailleurs sur la nécessité pour le deuxième opérateur du marché des télécommunications au Sénégal (Tigo) d’y intervenir.
Avec un parc en progression globale de 84% en 2012 portant ainsi le nombre d’abonnés à 628 621 à la fin de l’année, le marché de l’internet est en pleine expansion, que ce soit sur le parc bas débit (progression de 40%), ou celui de l’ADSL (ou Sonatel reste en position de monopole) qui, en revanche, a peu augmenté (3%). Mais c’est certainement la 3G qui a explosé le marché avec une progression de 138% et 259 424 nouveaux usagers soi un total de 787 usagers.
Si la part des abonnements 3G sur le marché de l’internet a explosé de 16 points au cours de l’année et représente 71% à la fin de l’année, celle des offres bas débit et ADSL . a baissé tout au long de l’année. Toutes choses qui expliquent un taux de pénétration de l’internet au Sénégal qui affiche une progression de 2,4 points au cours de l’année 2012, mais qui cache mal un taux global faible de 5,2%.
Dis-moi… Tigo

 

 

En 2005 et 2006, l’opérateur Sentel (Tigo) a réalisé des profits avant IS(Impôt sur les sociétés) de 12,1 milliards et 10,9 milliards de FCfa respectivement. Par la suite et consécutivement à la situation de litige qui a prévalu entre l’entreprise et l’Etat, depuis 2007, Sentel ne déclarait presque plus de profits et pour cause. L’entreprise a vu ses profits chuter de 10,9 milliards de FCfa en 2006 à 1,0 milliard de FCfa, puis les choses se sont accélérées : -0,6 milliard et -0,2 milliard en 2007, 2008 et 2009 respectivement. Pourtant, les produits d’exploitation de Sentel ont connu une forte expansion jusqu’en 2008, alors qu’ils passaient de 70 milliards à 67 milliards de FCfa…
Dans un contexte pareil et même si la tension s’est apaisée depuis mars dernier entre l’Etat et Millicom international cellular(Mic), propriétaire de Sentel, il n’est pas exagéré de dire que beaucoup ne paieraient pas cher de la peau de l’opérateur qui, au demeurant, n’est présent que sur le segment du Mobile « infesté » par ses deux mastodontes de concurrents qui n’ont pas fini de se livrer un duel à mort. Au-delà de Sentel, le marché des télécoms qui s’apprête à accueillir un quatrième opérateur, devrait s’affranchir de certaines taxes qui seraient de nature à entraîner de fortes distorsions en plus de renchérir les tarifs. C’est le cas de la Rutel (5%), une taxe qui frappe les opérateurs sur le volume des ventes et qui a été introduite sans motivation économiquement cohérente et acceptable. Une taxation additionnelle sur les profits serait plus indiquée et plus juste.

 

L’équipementier a profité du Broadband Forum 2009 de Paris pour présenter son premier modem 4G. Ses premiers terminaux LTE sont attendus pour 2010. L’écosystème LTE (Long Term Evolution ou 4G) se met en place.

Après la standardisation de la technologie et son adoption massive auprès des équipementiers télécoms (les stations 4G sont prêtes), c’est au tour des fabricants de mobiles d’entrer dans la danse.

On commence d’ailleurs à voir fleurir les premiers réseaux commerciaux LTE, notamment en Europe du Nord. Petit rappel : la LTE exploite les fréquences OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing) et MIMO (Multiple Inputs Multiple Outputs) qui permet le transfert de données à plus longue portée et à plus grande vitesse grâce à l’utilisation simultanée de multiples liens de transmission radio.

Alors que la 3G+ plafonne théoriquement à 42 Mb/s en download (7 Mb/s en usage pratique), la LTE permet un débit descendant théorique de plus de 100 Mb/s et montant de 50 Mb/s afin de répondre à l’explosion des usages datas. Rappelons que depuis mai 2007, le volume de données échangé sur les réseaux mobiles a dépassé celui de la voix.

Le LTE permet en outre une diminution du délai de latence, un point critique pour la qualité des services IP en temps réel et le support de bien plus d’utilisateurs par cellule, permettant une meilleure disponibilité des services.

Premiers réseaux en 2010

Cette technologie devrait à terme devenir la 4G mobile même si le LTE devrait continuer à cohabiter encore un certain nombre d’années avec les réseaux 3G et 3G+.

Si les équipements radio sont prêts, les terminaux restent encore confidentiels. Or sans devices (qu’il s’agisse de mobiles ou de min-PC), point de salut. Les fabricants évoquent l’année 2010-2011 pour voir débarquer les premiers smartphones et MID (Mobile Internet Devices) compatibles.

Nokia, le numéro un mondial, est aujourd’hui officiellement dans la course. Alors que le finlandais semblait privilégier le WiMax mobile en tant que technologie haut débit sans fil, l’adoption du LTE par le secteur de la téléphonie mobile dans son ensemble l’a poussé à revoir sa stratégie.

A l’occasion du Broadband Forum qui a ouvert ses portes ce lundi à Paris, la firme a dévoilé son premier modem LTE qui équipera ses prochains modèles.”Nokia, qui est l’un des membres fondateurs de la LTE/SAE Trial Initiative (LSTI), réalise des essais d’interopérabilité avec divers fournisseurs réseau, travaille en collaboration avec des fabricants d’équipements de mesure et propose son assistance aux opérateurs souhaitant déployer la LTE. Le modem Internet Nokia RD-3 est utilisé dans toutes ces activités”, explique Jani Mäenpää, chef de projet, Interopérabilité et essais LTE/SAE, Nokia.

Comme ses petits concurrents, ce composant prend en charge l’interopérabilité avec GSM/EDGE et WCDMA/HSPA. En effet, les opérateurs entendent rentabiliser leurs investissements 3G, ils feront donc cohabiter 3G/3G+ et LTE quelques années. Il faudra donc terminaux multistandards.

Nokia table sur le lancement de mobiles LTE dès 2010. Néanmoins, le contexte économique et la baisse des ventes de mobiles pourraient pousser les autres fabricants à attendre et les opérateurs à repousser leurs investissements en infrastructures. Pour certains, il ne faudra pas compter avant 2011-2013 pour voir les premiers réseaux commerciaux en Europe (exceptée la Scandinavie).

Olivier Chicheportiche

Source : zdnet.fr