Dans cet entretien, Malick Ndiaye, directeur de cabinet du ministre des Postes et des Télécoms, parle du décret sur le contrôle des appels entrants, du parc technologique numérique, du développement du secteur des Tic.

Quel est l’intérêt de signer un décret sur le contrôle des appels entrants ?

Tout d’abord cette question du contrôle des appels entrants a soulevé beaucoup de bruits dans le passé. En 2011-2012 déjà, il y a eu beaucoup de bruits sur le décret de contrôle des communications internationales entrant, parce que ça génère effectivement beaucoup d’enjeux. Il y a beaucoup d’enjeux autour de cette question et vous savez aujourd’hui le secteur des Tic en 2013 c’est 7% du Pib, c’est une forte contribution, et l’essentiel des revenus des opérateurs et en particulier de l’opérateur dominant (Orange) provient des activités sur l’international. Compte tenu de cette importance des communications internationales, qu’il y ait un contrôle et un suivi de ces activités, au-delà du fait que les télécommunications touchent la vie de tous les jours, il y a une nécessité de faire un suivi, une attention particulière sur ces activités des télécommunications et particulièrement des télécommunications qui représentent 80% des Tic. Le contrôle des activités des opérateurs est une activité importante comme tout autre contrôle qu’on opère sur les biens et les services qui circulent à l’intérieur d’un pays.

Qui va gérer le dispositif ?

Aujourd’hui, le dispositif va être géré par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes. L’Artp dispose d’un Centre national de contrôle et de supervision des appels internationaux où sont installés des équipements de supervision et de contrôle qui seront opérés par des agents de l’Artp et qui sont formés à cet effet. C’est pour clore le débat sur l’externalisation des activités de contrôle vers une source extérieure que cela a été fait.

Tel que Global Voice à l’époque ?

Voilà tel que Global Voice à l’époque qui récupérait au nom de l’Etat, ce qui engendrait d’ailleurs une surtaxe. Aujourd’hui le fait que l’opération se déroule au sein de l’Artp, avec ses ressources, fait qu’elle gère son activité de contrôle que lui confère la loi. Ce qui est confirmé par ce décret d’application mais également le fait que ça soit géré par une autorité qui est compétente pour cela et pas par une ressource externe, qu’il n’y a pas de surtaxe qui soit engendrée. Donc la question de la surtaxe qui avait été soulevée à l’époque et qui a été abrogée en 2012 par le Président Macky Sall est définitivement dépassée. Aujourd’hui, le contrôle est opéré sur l’opérateur par l’Autorité de régulation qui en est l’autorité sans aucune surtaxe.

Comment avez-vous géré le contentieux Orange-Hayo ?

Il faut dire que ce problème-là est assez particulier. Hayo est un opérateur de service universel, un opérateur qui a une licence de développement. La licence de développement est une licence qui a été adoptée par le Sénégal à l’issue de la stratégie de développement de service universel qui date de 2004 et qui avait pour but de combler le déficit d’infrastructures dans les zones rurales mais aussi de faciliter l’accès au service de télécommunications dans les zones urbaines à faibles revenus. Et l’option qui a été retenue est de lancer des licences de développement, et le projet pilote qui a été initié est celui de Matam qui a été gagné par un consortium qui s’appelle le consortium de service universel. C’était en 2007. Aujourd’hui ils opèrent sur le territoire de Matam. En opérant, ils ont besoin de relation, d’interconnexion avec les autres opérateurs. C’est dans ce cadre-là qu’ils ont signé une convention avec Orange. Il se trouve que dans la période de test qu’ils étaient en train de vivre, il y a eu un litige sur le trafic. Et le litige n’a pas été résolu, l’Artp a été justement saisie pour arbitrer ce litige et peu de temps s’est passé entre le fait que le litige soit annoncé et qu’il soit réglé. Orange a pris une décision unilatérale de rompre le contrat et de couper les liaisons de Hayo qui ne pouvait plus faire passer ses communications. Au niveau du ministère des Postes et des Télécommunications, le ministre en personne est intervenu en appelant Orange en lui demandant de surseoir à cette mesure en attendant que l’Artp puisse effectuer les arbitrages nécessaires. A ce stade l’Artp est en train de réunir et de collecter toutes les données de trafic ensuite de passer en arbitrage. Le lien qu’il y a entre le contrôle et ce genre de conflit qui peut naître entre tous les opérateurs, c’est que le dispositif de supervision et de contrôle qui est consacré par ce décret signé le 22 mai permet aujourd’hui de mesurer le trafic échangé entre tous les opérateurs quelle qu’en soit l’origine. Ça veut dire que le trafic international et le trafic local entre les opérateurs est mesuré aussi bien par les opérateurs que par le régulateur lui-même.

Il y a plus de transparence dans la gestion avec ce nouveau système ?

Effectivement il y a plus de transparence. Aujourd’hui en cas de conflit, si chacune des parties apporte les données sur son trafic, l’autorité de régulation, qui est censée arbitrer ces conflits, peut elle-même disposer de ces propres données et procéder aux arbitrages appropriés de la manière la plus fiable. Justement le cas de Hayo peut être aujourd’hui un cas d’école pour la mise en place de ce dispositif de contrôle.

Au delà du contrôle qui est effectué sur ces trafics, quand un secteur représente 7% du Pib, il est important que l’Etat puisse disposer de données sur ce secteur qui lui permettent de faire les planifications nécessaires et d’envisager les projections dans ce secteur. A la date d’aujourd’hui l’ensemble des données, dont disposent le régulateur et l’Etat, sont basées sur des déclarations faites par les opérateurs. Si aujourd’hui on veut avoir une planification sérieuse, stratégique, pertinente pour l’avenir, il est important que l’Etat puisse, lui-même, collecter ses propres données, envisager ses projections dans un secteur qui est vital pour lui et surtout finir par mettre en place un véritable observatoire autour de cet important secteur.

Pourquoi l’Etat a longtemps laissé les coudées franches aux opérateurs, alors que tout le monde sait que c’est un secteur porteur de croissance ?

La gouvernance du secteur est assurée principalement par deux entités. D’abord le gouvernement à travers l’autorité gouvernementale chargée du secteur qui sont le ministère et l’autorité de régulation qui est née en 2001 et qui a aujourd’hui un niveau de maturité suffisamment respectable et qui doit prendre en charge les questions de régulation. Ce dont vous parlez est une question de régulation, d’instrument et d’outils de régulation. Puisque nous sommes dans un espace concurrentiel, l’Etat ne peut plus jouer ce rôle de régulation. C’est pour cela qu’il transfert cette activité à une autorité indépendante qui s’occupe de cette régulation et met en place les instruments et les outils qui permettent de réguler le marché du secteur et de le développer en même temps.

Il y a eu le problème de la 4G. Les opérateurs ont bénéficié d’une période d’essai avant que l’Etat ne suspende cela…

L’opportunité de lancer les licences relève de l’autorité gouvernementale. Mais la mise en œuvre relève de l’autorité de régulation. Puisque nous sommes dans un marché ouvert, il s’agit pour l’Etat de dire nous souhaitons avoir un opérateur de 4G. Un opérateur de télécommunication additionnel pour des raisons stratégiques ou pour des raisons politiques. A partir de ce moment, nous nous adressons à l’autorité de la régulation pour lui dire de mettre en place un dispositif, une commission qui est consacrée par la loi et qui est chargée d’instruire le cahier des charges, de lancer l’opération de sélection et de sélectionner et de rendre compte au gouvernement sur les choix qui sont opérés. Voilà comment sont réparties les différents rôles. Aujourd’hui, la mise en œuvre opérationnelle relève de l’autorité gouvernementale qui a déjà reçu toutes les instructions nécessaires pour d’abord s’appuyer sur un cabinet de rang international pour avoir un peu plus de visibilité sur les opportunités que peuvent apporter le lancement de cette licence, mais également l’impact sur notre économie et les différentes scénarii possibles qu’on pourrait adopter.

Il paraît que certains pays comme la Maroc ou la Côte d’Ivoire auraient vendu la 4G à des centaines de milliards, alors qu’au Sénégal certains opérateurs avaient proposé des sommes modiques.

Effectivement ! Il semble qu’il y ait eu des propositions d’opérateurs pour acquérir la licence 4G. Mais ce qui est retenu aujourd’hui : L’Etat veut céder ses licences 4G en sauvegardant l’intérêt du Sénégal. L’intérêt du Sénégal c’est au meilleur coût par rapport à la configuration du Sénégal. Il ne s’agit pas de dire que tel ou tel autre pays a vendu à tel coût. Mais il s’agit de dire que par rapport au niveau de rentabilité qu’on peut avoir au Sénégal et à l’impact économique et au potentiel de revenus à acquérir, combien sont capables de mettre les opérateurs pour disposer de cette licence. Tout cela dépend de beaucoup de paramètres.

A quand la fin du processus d’attribution de la 4G ? La phase actuelle consiste à sélectionner un cabinet qui va donner plus de lisibilité sur les choix possibles. Le cabinet est en cours de sélection et puis après cela l’Etat lancera la compétition auprès des acteurs qui sont concernés et avec des cahiers de charges rédigés de la manière la plus professionnelle et élaborés selon l’intérêt et les objectifs que vise le Sénégal.

L’externalisation au niveau de Tigo à créé beaucoup de polémique, les gens ont pensé à la suppression des emplois…

Effectivement ! Sur cette question de l’externalisation, nous nous sommes retrouvés en face d’un phénomène qui est en train de prendre de l’ampleur dans le monde des télécoms pour des besoins d’optimisation de leur environnement (…). Pour le cas de Tigo, ce qui s’est passé est que, Tigo a décidé d’externaliser une partie de ses activités chez un prestataire qui se trouve au Sénégal, sans qu’il y ait réellement une véritable discussion à l’intérieur de l’entreprise elle-même et, c’est ce qui a créé un choc entre les deux parties. En ce moment-là, nous, nous sommes intervenus en tant qu’autorité gouvernementale chargée du secteur pour essayer d’amener les parties à trouver une solution. C’est à ce titre que nous avions également travaillé avec le ministère de l’Emploi pour mettre en place une commission que nous avons dirigée et toutes les parties ont été réunies. Cela était consacré par un protocole partiel qui dit que, les parties doivent continuer les discussions à l’intérieur de l’entreprise et que nous, autorité gouvernementale, serions d’accord que si les parties sont d’accord. Parce que, sur cette question-là, nous avions quelques préoccupations que nous voulions régler tout d’abord et nous avons voulu, quelle que soit l’externalisation qui est décidée par l’entreprise, qu’il y ait un respect de la souveraineté nationale. C’est à dire, que les données des usagers sénégalais ne soient pas traitées à l’extérieur. Ensuite, nous avons exigé qu’il y ait une préservation des emplois, qu’il n’y ait pas une perte d’emplois parmi les concernés. Et puis, pour le troisième point, nous avons demandé que le fait de partir chez le sous-traitant ne doive pas être la seule alternative. Mais, qu’il y ait la possibilité qui soit offerte aux agents qui ne souhaitent pas partir d’être redéployés ailleurs…

Quel est l’état d’avancement du Parc technologique de Diamniadio ?

Un des projets phare que nous avons aujourd’hui et qui est animé par le Plan Sénégal émergent (Pse) c’est le Parc technologie du numérique. Il faut dire que dans le cadre du Pse, la technologie de l’information et de la communication est un véritable catalyseur de ce plan non seulement il est considéré comme un secteur à part entière, mais également comme un secteur qui irradie tous les autres secteurs d’activité. A partir de ce moment-là, la croissance qui est attendue du Pse, le numérique va y jouer un grand rôle. D’abord, vous savez que la croissance est souvent portée par l’exportation. C’est une activité sur laquelle nous comptons énormément pour porter la croissance dans ce secteur. Aujourd’hui le parc technologique que nous allons installer à Diamniadio sur 25 hectares qui sont déjà acquis, consiste à installer des immeubles entiers où vont venir s’installer des entreprises de la place. Les entreprises internationales, mais également des immeubles entiers dédiés à l’incubation d’entreprises des Tic et à l’exportation de services. Il y a des entreprises qui sont spécialisées dans ce domaine-là qui peuvent recruter des centaines et des centaines de comptables, de traducteurs, d’informaticiens, beaucoup développer des applications pour travailler au service des entreprises en particulier du monde francophone. Il est attendu de ce parc technologique et numérique que nous avons construit avec l’appui de la Bad sur la base d’un prêt de 40 milliards de francs Cfa et qui va être consacré dans les délais à venir et qui nous permettra d’installer tout cela. Et il est attendu en terme de résultats plus de 30 000 emplois dans les années à venir.

Il devrait fonctionner à partir de quand ?

Dans les deux ans. La construction est prévue sur les 24 mois. Le dispositif opérationnel est en train d’être mis en place. Je peux vous dire même que les projets de plan et de passation de marchés sont déjà en train d’être élaborés en coopération avec la Banque africaine de développement. C’est le projet le plus structurant qu’on peut avoir aujourd’hui dans le secteur du numérique qui a été attendu pendant des années par les acteurs, mais malheureusement qui ne s’est pas réalisé et qui aujourd’hui heureusement se réalise avec le Pse qui va être le grand chapeau de ce projet qui a été élaboré au sein du ministère.

Quels sont les enjeux liés au service universel ?

Etant donné que la dernière stratégie développée pour le développement du service universel date de 2004, d’ici la fin de l’année, il est envisagé l’actualisation de cette stratégie avec toutes les parties prenantes. La Stratégie du développement universel est extrêmement importante pour permettre au Sénégal le développement des services de télécommunications de manière harmonisée à l’intérieur du territoire. La licence de développement est un levier qui a été développé pour permettre aux zones rurales d’accéder aux services des télécommunications. Aujourd’hui, l’opérateur qui a en charge cette activité a évidemment quelques difficultés. Mais, nous devons nous organiser pour que ce statut d’opérateur de service de développement soit accompagné de mesures de facilitation. Il y a aussi le Fonds de développement universel qui est un autre levier qui devait permettre de financer les questions d’accès et de développement des applications. C’est le levier qui devrait permettre de créer une masse critique de capitaux et d’apporter l’investissement à l’intérieur du secteur des services des télécoms. Il faut reconnaître qu’une bonne partie des ressources est utilisée par le secteur de l’énergie. Donc, nous devons actualiser la stratégie et voir comment rééquilibrer ces ressources et surtout redéfinir les priorités pour l’atteinte de nos objectifs en termes de service universel.

Les gens parlent souvent du cadre juridique avec certains décrets qui n’ont pas été pris. C’est quoi le problème ?

C’est vrai que nous avons aujourd’hui un cadre juridique qui reste à parfaire. Le Code des télécommunications a été adopté en 2011 sur la base d’une harmonisation et d’une transposition d’actes additionnels et de directives communautaires. Et, il est évident qu’à partir de 2011 tous les décrets et les lois qui existaient concernant le secteur qui étaient issus de l’ancienne loi de 2001 sont abrogés. A ce moment il fallait prendre de nouveaux décrets d’application. Alors il s’est trouvé qu’à partir de 2011, il y a eu le processus de formulation de ce décret que les acteurs ont voulu unique et ce décret de 2011 à 2013 a été élaboré et a été proposé. Il se trouve qu’effectivement jusqu’à présent il n’a pas été signé. Ce qui veut dire qu’effectivement ce n’est pas une affaire qui est simple parce que l’absence de signature de ce décret a eu beaucoup d’impact sur le fonctionnement. La raison essentielle, c’est que ce décret a eu le malheur de vivre les différents régimes. De 2011 à 2013 et 2014, on a traversé une élection présidentielle et aussi la période des grands scandales qu’on a connu dans le secteur. Vous avez connu le scandale de Global Voice, de Mtl, etc. Et, tous ces grands scandales dans le secteur ont eu un impact négatif sur le cadre juridique du secteur et beaucoup de gens ont eu l’impression qu’il y a eu de la manipulation et un défaut de performance du cadre juridique. C’est cela qui pose aujourd’hui un problème. On a été amené à poursuivre cette logique de construction de ces textes sur la base du travail qui avait été fait, mais il s’avère aujourd’hui que l’état des textes qui ont traversé toute cette période là n’inspirent pas forcément confiance et ne sont pas suffisamment exhaustifs pour prendre en charge toutes les nouvelles approches.

Aujourd’hui, l’une des décisions importantes vers laquelle on s’achemine, c’est vers la revue globale du cadre juridique. Nous allons nous arrêter et prendre le temps de consulter les acteurs à travers un cabinet spécialisé dans le droit des Tic qui va nous accompagner à faire la revue du cadre juridique sur la base des orientations actuelles et des orientations futures qui sont définies par les autorités et replacer désormais le Sénégal dans une perspective beaucoup plus positive en tenant compte de ce qui a déjà été fait et de la configuration actuelle du secteur, ainsi que des perspectives qu’on s’est fixées dans le Pse et du positionnement de leader du Sénégal dans la sous-région. Donc, un recadrement du cadre juridique est nécessaire et nous allons avec l’appui de cabinets indépendants et spécialisés qui vont aider le gouvernement à actualiser son cadre juridique.

Il y a le Contan qui gère le passage de l’analogie au numérique. Est-ce que techniquement on pourra changer de cap à la mi-juin ?

Au stade où on en est, c’est vrai qu’il y a beaucoup de travail qui a été réalisé par l’opérateur qui a été retenu pour faire basculer le Sénégal au numérique. Je pense qu’au 17 juin, il y aura des avancées significatives. Je ne suis pas convaincu qu’à cette date tout le Sénégal passera au numérique. Cela veut dire qu’à partir du 17 juin 2015, les fréquences utilisées par les télévisions analogiques ne seront plus protégées par le système global de protection de l’Union internationale des télécommunications. Cela ne signifie pas que les télévisions vont s’éteindre. Par contre, cela a des conséquences au niveau des frontières parce que la télévision analogique utilise des puissances beaucoup plus importantes que la télévision numérique.

Bocar Sakho
Source : Le Quotidien

Globalement, le passage au numérique ou transition de la (télévision analogique vers la télévision numérique est un processus qui a commencé en 2006 avec l’adoption au niveau de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) du plan Genève 06 (GE06) qui a fixé le basculement où encore l’extinction du signal analogique au 17 Juin 2015.

Le Sénégal a abordé le processus de transition en deux phases :

  • D’abord par la mise en place d’un comité national numérique (CNN) qui a travaillé pendant deux années sur l’élaboration de la stratégie nationale de transition vers le numérique ;
  • Ensuite, par la mise en place du comité national de transition numérique (CONTAN) chargé de réaliser le processus de transition vers le numérique.

Le processus de transition de l’analogique vers le numérique, est la conséquence de l’évolution technologique avec l’avènement des techniques de compressions des données ou compression numérique.

Le passage au numérique est d’un côté, à l’instar de tous les pays, une opportunité pour le Sénégal, et s’il est bien mené il va permettre de relever des défis d’ordre technique, culturel et social. Mais d’un autre côté, le passage au numérique est une « menace » en ce sens qu’il ouvre le secteur de l’audiovisuel et de la communication à des opérateurs industriels insensible aux valeurs fondamentales des médias et dont la puissance financière est de loin supérieure à celle des acteurs habituels de l’audiovisuel.

Si on regarde les défis à relever on peut dire :

  • Sur le plan social et culturel : le passage au numérique va renforcer la cohésion sociale et l’identité sénégalaise en favorisant la création de contenus locaux ; de même qu’il va favoriser la promotion et la promotion de la diversité culturelle et linguistique avec une meilleure rémunération des droits d’auteurs ;
  • Les défis économiques et juridiques : le passage au numérique sera un palliatif à l’absence d’un modèle économique viable dans le secteur de l’audiovisuel, la possibilité de concentration des marchés, l’ouverture vers l’économie numérique, le renforcement de la présence à l’international notamment à travers Internet ce qui peut rehausser l’image du Sénégal en donnant la possibilité à une meilleure exportation de notre patrimoine culturel, l’arrivée sur le marchés de nouveaux opérateurs avec de moyens économiques plus conséquents, etc…

En ce sens, le passage de l’analogique au numérique permettra à terme :

  • la création d’un plus grand nombre de chaines de télévisions et de radios thématiques (éducation, santé, divertissement …) ;
  • une nette amélioration de la qualité technique, confort d’écoute et visuel ;
  • l’association de données pouvant servir à la protection des œuvres, à la signalétique destinée à la protection des mineurs contre la violence ;
  • la possibilité de réduire la fracture numérique sur l’ensemble du territoire par la généralisation de services numériques tels que l’Internet à haut débit ;la fourniture de nouveaux services de télécommunications avec les téléphones mobiles de Quatrième génération (4G), grâce au dividende numérique ;
  • une économie du spectre de fréquence (les ressources sont multipliées grâce aux techniques de numérisation et de compression) ;
  • une économie d’énergie (les puissances d’émission requises sont plus faibles) ;
  • la facilité d’archivage numérique. Il s’agit donc d’un processus qui a des implications diverses et variées, notamment aux plans juridique, économique, social, culturel, etc.

Pour assurer une bonne stratégie de transition vers le numérique

L’objectif global d’une bonne transition vers le numérique est d’assurer aux populations sénégalaises, avant juin 2015 un accès universel aux services de communication audiovisuelles, par une couverture nationale en service de diffusion numérique de contenus audiovisuels socialement utile et culturellement diversifiés.

Deux conditions doivent être satisfaites :

  1. Un contenu audiovisuel de qualité, diversifié et adapté aux nouveaux modes d’usage : Ici c’est le consommateur qui choisira ce qu’il veut regarder et aura accès à tout un éventail de plateformes et d’applications numériques ;
  2. Une infrastructure technique de qualité, ouverte, partagée et une optimisation des ressources de fréquences : dans le contexte de la transition vers le numérique, les radiodiffuseurs seront obligés de partager les mêmes infrastructures, à travers des équipements numériques capables de transmettre plusieurs informations sur un même canal, mais surtout de mener leurs activités selon des règles nouvelles qui vont régir la gestion des fréquences, les infrastructures techniques ainsi que la production et la diffusion de contenus.

Dans un bon schéma, il faudra dissocier l’activité de production d’émissions télés de l’activité de diffusion. Ainsi, au Sénégal, ce qui est prévu c’est de créer une société de télédiffusion à, l’image de TDF en France, qui sera chargée de recevoir le signal émis par les chaînes de télés pour le diffuser sur tout le territoire national et à l’international. Chaque Télé pourra sur un canal de fréquence diffusé en simultané 8 programmes. Au stade où nous sommes dans le processus, plusieurs questions demeurent et attendent des réponses claires. Il s’agit entre autres :- la société de multiplexage qui sera mise en place appelée « Multiplexeur » sera t – elle privée ? ; Publique ? ; publique-privée ? Faut-il créer une entité avec un actionnariat ouvert aux privés sénégalais ? Faut-il construire une infrastructure de diffusion ? Où doit –on s’appuyer sur celle existante et la renforcer ? Si on doit utiliser l’infrastructure existante, même pour une partie, à qui elle appartient ?

Enfin, il faut savoir que chaque famille sénégalaise sera obligée de se doter d’un boitier numérique pour recevoir le signal. Qui va payer ce boîtier ? Est-ce que l’Etat va accepter de subventionner ? A quel niveau va se situer cette subvention ? Qui aura l’exclusivité de la vente des boîtiers ?

A notre avis il faut que des mesures incitatives soient prises par l’Etat pour faciliter l’importation d’équipements et terminaux audiovisuels ou/et subventionner directement l’acquisition de ces équipements. En effet, pour recevoir les programmes de la télévision numérique, le téléspectateur aura besoin d’un téléviseur numérique ou de s’équiper d’un boitier décodeur externe. Afin de faciliter l’accès à ces équipements, certains pays proposent des subventions sous toutes les formes.

Au Etats unies, au Royaume uni et en Afrique du Sud, et même en France, il est proposé une subvention directe pour ceux qui ne peuvent pas se permettre d’acheter une télévision numérique ou un boîtier décodeur. Le coût des boitiers décodeurs est estimé à 35 $ chez le fabricant. Un droit de douane de 46% est appliqué sur ces équipements au Sénégal, et cette taxe est considérée comme la plus élevée de la sous région. Le coût de revient pour l’importateur sénégalais de ces boitiers est finalement majoré de 50% en y ajoutant les frais de transit. Une marge bénéficiaire de 20% est souvent appliquée par les vendeurs, ramenant le coût pour le consommateur à 59,5 $ (environ 30.000 FCFA).Les ressources à prévoir pour accompagner la population (environ 15 milliards de FCFA) serviront à soutenir l’acquisition des boitiers et des postes téléviseurs selon les formes suivantes :

  1. Consentir des crédits spécifiques à long terme, à taux d’intérêt nul ou faible, prélevés sur les budgets de l’Etat ou des collectivités locales (pour une période d’un an ou plus) pour permettre aux utilisateurs d’acheter ces équipements ;
  2. Accorder aux banques privées des garanties des pouvoirs publics afin qu’elles octroient des crédits spécifiques aux particuliers pour l’achat de récepteurs ;
  3. Octroyer des bons ou des subventions d’un montant fixe aux ménages aux revenus les plus bas, pour l’achat de boîtiers décodeurs.
  4. Supprimer les droits de douanes et la TVA pour que le prix soit accessible avec un encadrement qui fixe le prix plafond. Il faut envisager au niveau de la sous région, une concertation autour de l’harmonisation des politiques fiscales relatives à cet aspect du passage au numérique, afin d’éviter des décisions, notamment douanières, susceptibles de provoquer des distorsions de fonctionnement entre les marchés nationaux

Valoriser le Dividende Numérique

L’arrêt complet de la télévision analogique terrestre rendra disponibles des fréquences dans la bande UHF et VHF. Cette ressource résiduelle obtenue, grâce à la meilleure efficacité spectrale de la télévision numérique terrestre est appelée « dividende numérique ».

Le terme de « dividende numérique » fait l’objet de multiples interprétations et selon l’Union Européenne, il correspond aux bandes de fréquences libérées en sus des bandes de fréquences requises pour l’adaptation des services de télévision analogique existants, au format numérique dans les bandes des ondes métriques. Ces fréquences libérées sont, au regard du potentiel technologique et économique, très précieuses. Elles se situent dans des bandes basses inférieures à 1 GHz du spectre radioélectrique et sont dites « fréquences en or » en raison de leur profondeur de pénétration dans des milieux et environnements difficiles mais aussi en raison de leur portée importante en termes de couverture. Elles sont très convoitées notamment pour assurer une bonne couverture en matière de service universel téléphonique.

Les fréquences hertziennes constituent un patrimoine public national et un facteur de développement économique et culturel. L’émergence du dividende numérique constitue ainsi une opportunité unique de mettre en œuvre une gestion planifiée et optimale. Cette ressource publique rare au service de l’intérêt général et des besoins de la nation, à un moment où les communications électroniques constituent un levier essentiel du progrès économique et un renforcement du lien social.

Il peut être tout d’abord envisagé que ces fréquences soient utilisées pour améliorer la couverture et la pénétration des services existants (téléphone voix, internet).Aussi, ces ressources permettront de développer les nouveaux services qui vont voir le jour dans les années à venir tels que les accès haut débit mobile sans fil avec la technologie LTE (Long Terme Evolution ou 4G).

Enfin, ces fréquences contribueront à l’aménagement du territoire et au développement social, en promouvant sur l’étendu du territoire le haut débit. Une réaffectation de tout ou partie aux services de télécommunications se traduirait par la création d’emplois supplémentaires. C’est la raison pour laquelle nous notons beaucoup de convoitises, notamment de la part des acteurs du secteur des télécommunications.

Issa Isaac Sissokho
Source : Réussir Business

La commission de protection des données personnelles (CDP) a adressé un avertissement à Hello Food à cause de plusieurs manquements relatifs aux obligations de protection des données personnelles. Selon le communiqué de la CDP dont nous avons reçu copie, la société de commande et livraison de repas en ligne n’a pas respecté les lois en vigueur dans ce domaine.

Pour en savoir plus, voici l’intégralité de la délibération rendue publique par la CDP

Transférer de l’argent en utilisant un téléphone mobile devrait être aussi facile, aussi simple et abordable que l’envoi d’un SMS. Toutefois, cela est possible uniquement si les services financiers mobiles sont construits sur un écosystème ouvert, et lorsque les abonnés ont la liberté de choisir parmi une gamme de services financiers et d’opérateurs.

La meilleure approche à l’opportunité que représente le M-commerce est simple : mobilisez les milliards de transactions effectuées chaque jour dans le monde entier, connectez le circuit fermé et l’environnement contrôlé du secteur des services financiers, et encouragez les opérateurs mobiles et d’autres acteurs de l’industrie à tirer parti de leurs actifs existants en offrant des services d’argent mobile convaincants à leurs abonnés.

La finance mobile est une grande priorité pour de nombreux opérateurs mobiles, institutions financières, entreprises technologiques et gouvernements. Dans des régions comme l’Afrique subsaharienne, où l’inclusion financière est limitée, l’argent mobile promet une alternative plus pratique et moins coûteuse à la banque traditionnelle.

De l’achat d’une tasse de café aux paiements des factures ou le transfert d’argent à la famille, les trois-quarts des paiements dans le monde sont encore effectués en espèces. Pourquoi ? Parce que les services financiers actuels sont soit trop complexes, chronophages ou coûteux pour les petites transactions que nous faisons tous les jours. Le M-commerce permet aux banques et aux opérateurs d’offrir des services de la meilleure façon possible, en faisant des paiements plus simples, plus abordables, et facilement accessibles pour l’ensemble de la chaîne de valeurs.

Lorsque les banques et les opérateurs s’associent, ils peuvent faire de ces petites sources de revenus de grandes affaires en utilisant la mobilité comme un moyen d’offrir à chaque consommateur les avantages dont bénéficie un client bancarisé : la commodité, la sécurité, l’inclusion et l’autonomisation. A titre d’exemple, M-Pesa au Kenya est une véritable success story de l’argent mobile.

Le dernier rapport de la Banque Mondiale montre qu’à l’échelle mondiale, environ 2 milliards de personnes, ne sont pas bancarisées. La majorité de ces personnes vivent dans les marchés émergents et dans les pays en développement. Beaucoup de gens dans les pays en développement, et en particulier dans les zones rurales, vivent à une distance importante de la banque la plus proche. Les économies en dehors de toute régulation gouvernementale, qui échappent à la fiscalité ou aux études, représentent actuellement plus de la moitié des emplois au niveau mondial et jusqu’à 90 % de l’emploi dans les pays en développement les plus pauvres.

Il y a une double opportunité pour améliorer la vie des 2 milliards de personnes non bancarisées. D’une part en leur donnant accès aux services financiers formels, et d’autre part, en convertissant cette économie informelle en un contributeur formel du PIB dans de nombreux pays. L’initiative ASBANC au Pérou[1], la plus grande initiative privée du pays pour l’inclusion financière, est un exemple patent. En 2014, ASBANC, Association des Banques Nationales du Pérou, a choisi Ericsson pour concevoir et mettre en œuvre son projet d’argent mobile à l’échelle du pays, la plus grande initiative privée du pays pour l’inclusion financière. ASBANC estime que 2,1 millions de Péruviens seront propriétaires et bénéficieront d’un portefeuille mobile d’ici 2019. Nous allons voir des initiatives similaires dans d’autres parties du monde à l’avenir, visant l’inclusion financière pour les non- bancarisés.

L’Afrique subsaharienne est une des régions ayant un nombre élevé de personnes qui ne disposent pas d’un compte bancaire, mais qui a aussi la plus forte croissance du marché de l’argent mobile. Cette tendance suggère que les téléphones mobiles sont peut être le seul moyen viable pour accéder à des services financiers.

Les téléphones mobiles agissent comme des terminaux de paiement avec les numéros de téléphone agissant comme des identificateurs. Les actifs sont déjà là – il suffit de connecter un portefeuille qui communique avec ces systèmes, et vous êtes prêts.

La sécurité est l’une des préoccupations majeures pour les utilisateurs d’argent mobile. Les institutions financières et les opérateurs doivent être équipés avec des niveaux de sécurité élevés pour minimiser les pertes financières dues à des fraudes et des défaillances dans la sécurité. La sécurité a besoin d’être traitée à différents niveaux, comme le contrôle d’accès, la sécurité du réseau, et l’analyse de la vulnérabilité et de cryptage de données pour gagner la confiance des consommateurs. Des solutions telles que la plate-forme de portefeuille Ericsson peuvent résoudre ce problème. Il s’agit d’une solution qui fournit aux institutions financières et aux opérateurs les meilleures performances sécuritaires dans leur catégorie pour les services d’argent mobile, et rend plus facile et moins coûteux la certification des offres par carte.

La liberté d’envoyer, de dépenser et de recevoir de l’argent avec un téléphone mobile est rapidement devenue une partie essentielle de la vie de milliards de personnes à travers le monde. C’est une pierre angulaire de la Société en Réseaux, appelant à un changement où les réseaux de paiement existants sont connectés et interopérables, ce qui rend le M-commerce tout aussi facile que l’utilisation d’argent en espèces.

Les technologies mobiles devraient être utilisées pour transformer la façon dont l’argent est envoyé, reçu et dépensé, et cela signifie réunir les banques et les opérateurs autour de solutions qui sont intrinsèquement simples, économiques, sécurisée et très évolutives.

Rajiv Bhatia
Chef des Ventes Commerce Mobile Europe-Moyen Orient-Afrique, Ericsson

[1] Rapport Développement durable et Responsabilité d’entreprise d’Ericsson 2014

Jotaliko est une application web qui crée un pont de communication entre les gouvernements, les acteurs de développement, les acteurs de la santé et tous les citoyens avec des téléphones simples, indépendamment de leur lieu, de leur langue, alphabétisés ou non. Les destinataires choisissent eux même le format de message (message SMS ou Message Vocaux) qu’il veulent recevoir et dans la langue qu’ils veulent.

Jotaliko, la seule application choisie en Afrique de l’Ouest au concours GIST Tech

Votez pourJotaliko afin de leur permettre de representer le Sénégal et l’Afrique de L’ouest francophone à la grande finale du GIST Tech-I Competition.

Lien pour voter bit.ly/1HeJ5yE

L’ONG Internationale Reach For Change procèdera au lancement officiel de son programme d’entreprenariat social «Prix de l’Innovation numérique », le mardi 02 juin 2015 à l’Hôtel King Fahd Palace à 10H00.

Reach For Change est une ONG internationale Suédoise qui soutient les entrepreneurs sociaux à travers le monde. Le programme « Prix de l’Innovation numérique » vise à identifier des projets dans le domaine des TIC qui aideront à améliorer le bien-être des communautés. Les projets retenus seront soutenus par un financement de 20.000 dollars et un accès à un incubateur international de haut niveau.

Dans le cadre de ce programme, Reach For Change et Tigo Sénégal sont en partenariat pour promouvoir un changement social durable de la communauté.

Avec la libéralisation de l’internet, loin de sonner la fin des commerces physiques, le e-commerce fait son bout de chemin au Sénégal et transforme au quotidien les habitudes des sénégalais.

De plus en plus de consommateurs sénégalais utilisent tous les jours leurs téléphones, tablettes, ordinateurs pour s’informer, trouver de nouvelles inspirations ou simplement pour faire leurs achats et avoir recours à des services en lignes. 24h/24, 7j/7, internet s’impose au Sénégal comme un outil indispensable, le nombre de connectés serait d’environ de 6 328 670, selon l’Agence des régulations des télécommunications et postes (ARTP). D’après une enquête menée par le cabinet Caelis en 2014, la moitié des sénégalais connectés utilisent l’internet pour s’informer, 1 sur 5 internautes déclare faire, au moins une fois par mois, un achat ou avoir recours à un service via internet.

Pour les acteurs du e-commerce, en plein développement dans le pays, les demandes sont de plus en plus nombreuses. « Nous recevons de plus en plus de demandes d’information de personnes qui désirent utiliser notre service. En un an, nous avons enregistré des milliers de réservation. C’est extraordinaire la manière à laquelle les gens s’adaptent. Il faut dire que nous simplifions au maximum l’expérience des utilisateurs et c’est une satisfaction pour nous de voir que cela participe à la transformation des habitudes des consommateurs sénégalais » déclare Dieynaba Diallo, responsable du service client à jovago.com, site de réservation d’hôtels en ligne. Même constat pour la chargée de communication de kaymu.sn, Hilda Latzoo. « Aujourd’hui le nombre de personnes qui ont recours à notre plateforme pour faire des achats est surprenant. En lançant le service au Sénégal, on avait quelques doutes, mais les sénégalais nous ont surpris par leur réactivité ».

Loin d’être un effet de mode, le quotidien des consommateurs sénégalais aujourd’hui tourne autour d’internet et des services digitaux, parcequ’ils présentent de nombreux avantages, notamment une plus grande offre en un clic, la possibilité de comparer des services et des coûts et surtout ils permettent aux utilisateurs de gagner en temps. Autant d’atouts qui séduisent de plus en plus les sénégalais. Pour s’informer par exemple, on retrouve plus d’une centaine de sites en ligne sénégalais qui proposent l’actualité sur divers axes : tourisme, politique, technologie… tout devient de plus en plus accessible. La tranche d’âge de ce nouveau type de consommateur varie entre 15 et 60 ans, les jeunes sont les plus utilisateurs de l’internet et représente environ 70% du trafic. Si la tendance énoncée par l’ARTP ne connait pas de ralentissement, près de 2 sénégalais sur 5 utiliseront au quotidien d’ici à 2017 l’internet pour faire des achats ou avoir recours à un service.

Ismael Cabral Kambell
Jovago

Ce lundi 18 Mai 2015, Kaymu, la première communauté de shopping en ligne du Sénégal, lance la version IOS de son application mobile pour Iphone.

Entièrement conçue pour rendre le shopping en ligne accessible au plus grand nombre, l’application intègre des options permettant aux vendeurs de lister leurs produits et aux acheteurs de choisir parmi une grande variété d’articles en un clin d’œil. Rapide et intuitive, l’application offre une gestion simplifiée des comptes vendeur/acheteur.

« Dorénavant, Kaymu est présent partout et vous accompagne sur tous vos devices ! » Sassoum Niang, Directrice Générale de Kaymu.sn.

Selon un rapport récent de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes du Sénégal, le nombre d’abonnés à la 2G et à la 3G s’élève à 6 441 468. Aujourd’hui, ce chiffre participe sans nul doute à l’essor du M-Commerce au Sénégal et en Afrique, d’autant plus que l’augmentation du nombre de transactions en ligne qui en découle transforme considérablement les usages de base des ordinateurs personnels.
La version Androïd de l’application est également disponible en téléchargement sur le Google Play Store.

Kaymu Appli Mobile Android iOS

A propos de Kaymu

Kaymu est la Marketplace en ligne N°1 d’Afrique, et la plus sûre du marché. Elle met en relation acheteurs et vendeurs pour leur faire profiter des meilleures affaires du pays. Sa vaste gamme de produits inclut des appareils électroniques, des livres, des articles de mode, des gadgets et même des voitures. Grâce à un système de prix fixes, Kaymu garantit toujours les tarifs les plus bas du marché.

A propos d’Africa Internet Group

Africa Internet Group introduit et accélère la digitalisation en Afrique. Elle s’engage à gérer des entreprises à succès et des sociétés internet dynamiques qui stimulent l’évolution de la culture online africaine. AIG est le groupe mère de neuf entreprises à très forte croissance, présente dans plus de 20 pays en Afrique et employant plus de 3000 salariés. AIG prête une attention toute particulière à l’entreprenariat et rassemble tous les éléments clés pour créer de grandes entreprises : équipe, concept, technologie et capital. Son réseau inclut JUMIA, Kaymu, Hellofood, Lamudi, Carmudi, Zando, Jovago, Lendico et Easy Taxi.

Votre contenu numérique passe à l’international !

Soumettez d’ici le 15 juin 2015 !

Participez au World Summit Award 2015 et faites connaître vos innovations et solutions numériques, sites et applications web et mobiles, services à valeur ajoutée basés sur le SMS, logiciels et autres systèmes d’informations… dans plus de 170 pays membres de l’Organisation des Nations-Unies.

  • Votre produit est unique et apporte une réelle plus-value à vos concitoyens?
  • Votre innovation numérique peut servir à d’autres partout dans le monde?

Qu’est-ce que le WSA ?

Basé sur une initiative des Nations Unies, le World Summit Award (WSA) est un prix international dont l’objectif est de sélectionner les meilleurs contenus numériques et les applications les plus innovantes du monde entier afin de les promouvoir sur la scène internationale.

Inscription

Inscrivez-vous au WSA 2015 avant le 15 Juin 2015 pour la pré-sélection nationale du Sénégal via la plateforme du WSA: http://bit.ly/senegalwsa2015.

Catégories

Les 8 catégories sont les suivantes:

  1. Government & Open Data (dynamic services, citizen participation, smart urbanization),
  2. Health & Environment (wellness, ecology, sustainability),
  3. Learning & Science (knowledge, skills, education),
  4. Entertainment & Lifestyle (interactive games, virtual experience, sports),
  5. Culture & Tourism (immersive heritage, music, art & folk heritage, green mobility),
  6. Media & News (social journalism, citizen media, hyper news),
  7. Business & Commerce (customer centric services, security, global e-commerce),
  8. Inclusion & Empowerment (diversity, gender & equity, economic justice & rights).

Déroulement

Les meilleurs contenus du Sénégal seront sélectionnés par un jury local et annoncés le 1er juillet 2015.

Un jury d’experts internationaux se réunira à la mi-septembre à Baku en Azerbaïdjan afin d’évaluer les projets et nominer les 40 lauréats de cette année, cinq dans chaque catégorie.

Le grand évènement du WSA 2015 est son congrès international. Les lauréats africains du WSA 2015 seront distingués au cours de la 7ème édition du prestigieux WSA Global Congress à Singapour (à confirmer) et de la 2ème édition du WSA African Content Award (ACA) en marge du Sommet Transform Africa à Kigali, Rwanda, du 26 au 29 octobre 2015.

Merci de bien vouloir partager l’information avec vos amis, collègues et dans vos réseaux respectifs.

Résultats du concours 2014

Les résultats globaux de 2014 sont disponibles ici. Les projets Sénégalais sélectionnés pour 2014 étaient :

Bonne chance à toutes et à tous…

Contact

Christelle Scharff

WSA Expert

mobilesenegal@gmail.com

Mobile(4)Senegal : http://mobilesenegal.org
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Mobile Monday Dakar  :
http://mobilemondaydakar.org

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