Le contrôle des opérateurs de téléphonie, les décrets d’applications dans le secteur des télécoms, l’externalisation, la 4G ainsi que la protection des données, rien n’a été négligé. Le ministre des Postes et des Télécommunications Yaya Abdoul Kane s’est exprimé sur tous ces sujets. Sur chaque question, il a révélé l’état d’avancement et la position du gouvernement, particulièrement dans le contrôle et l’externalisation.

Le problème du contrôle des opérateurs s’est posé il y a quelques semaines. Un décret est censé résoudre le problème. Est-ce qu’il a été signé ?

Avant de répondre à votre question, je voudrais revenir sur l’affaire des contrôles. Vous savez, à un moment donné, le Sénégal avait instauré une taxe sur les appels entrants. Et la diaspora, lors de la campagne électorale, avait demandé au candidat Macky Sall de revoir cette mesure une fois qu’il accéderait au pouvoir. Elle se plaignait du coût élevé des tarifs des appels entrants. Quand le président de la République est arrivé, je pense que l’un des premiers décrets qu’il a signé était celui qui supprimait la surtaxe sur les appels.

Mais nous avons décidé de faire le contrôle. Toutes les donnés que nous avons dans le secteur des télécommunications nous viennent des opérateurs. Ce sont eux qui déclarent à la fin de l’année par exemple leur chiffre d’affaire. En réalité, l’Etat n’a aucune visibilité par rapport à ces données-là. Nous avons dit qu’il faudra quand même que l’autorité de régulation puisse contrôler les flux de communications mais aussi la qualité des services. L’autorité de régulation a acquis les instruments nécessaires pour faire le contrôle.

Quand il s’est agit d’installer le matériel au niveau du réseau des opérateurs, certains ont accepté. C’est le cas d’Expresso, Tigo et Hayo un consortium qui a une licence à Matam. Mais Orange avait refusé sous prétexte qu’il y a un vide juridique, qu’il n’y avait aucune base légale qui autoriserait l’autorité à ce contrôle. C’est à cet effet que, même si nous ne sommes pas convaincus de l’argument avancé, nous avons introduit le décret qui permet à l’autorité de régulation de faire le contrôle.

Cela nous permettra, en temps réel, de connaître les volumes de communications entrants et sortants du Sénégal. Si on vous demande par exemple aujourd’hui combien les Sénégalais dépensent par jour dans la téléphonie, vous ne pouvez pas répondre à cette question. Ça nous permettra d’avoir ces informations, de maîtriser les données du secteur et de voir quelles mesures ou décisions on va prendre pour améliorer la qualité des services, la réglementation, etc.

Le décret est signé, mais est-ce que l’ARTP a déjà installé son matériel chez Orange ?

L’Artp avait déjà installé le matériel chez les trois opérateurs que j’au déjà cités ; même si c’est une phase test. Puisque le décret a été signé et transmis, ils vont faire ce contrôle là dans les meilleurs délais. D’ici quelques temps, nous pourrons, en temps réel, avoir toutes les données. Nous allons après confronter ce que l’Artp a recueilli comme données aux déclarations des opérateurs.

Vous avez dit tantôt que le premier décret pris par le président a été de supprimer la taxe sur les appels entrants. D’aucun disent que les opérateurs continuaient à prélever la surtaxe. Avez-vous évalué le préjudice ?

Ce que je peux dire, c’est que nous avons constaté que malgré la suppression de la surtaxe, il n’y a pas eu une baisse réelle des coûts. Certains nous disent même qu’il y a eu une hausse. Orange a dit qu’il s’agit d’un repositionnement des taxes en opérateurs, mais le directeur de l’Artp avait dit que cela pourrait entrainer une légère hausse.

Le constat, au-delà de ce cas particulier, c’est que les décrets sur le secteur des télécoms ne sont pas sortis. Qu’est-ce qui se passe ?

Cela est un problème général. Il n’est pas propre au secteur des télécoms. L’Etat a d’ailleurs entrepris des mesures dans ce sens. Le constat est qu’au Sénégal, il y a un déphasage entre l’adoption des lois et la signature des décrets d’application. En ce qui concerne le secteur des télécoms, le code des télécoms a été voté en 2011, mais le décret dont on vient de parler est le premier qui est signé. Il y avait un décret unique qui devrait faire l’objet d’une signature.

Quand on est arrivé, puisque nous avons constaté qu’il y a eu un problème pour l’application de ce décret… il faut le constater aussi parce que ça demande énormément de temps pour tout étudier. Nous avons scindé le décret en plusieurs parties pour régler les questions qui nous semblaient urgentes comme le problème du contrôle. Et nous avons relancé la concertation avec les différents acteurs. On a envoyé le décret à tout le monde, ils ont fait des observations que nous avons intégrées. Celui-là est signé et trois autres sont dans le circuit. J’espère qu’ils seront signés bientôt.

Mais au-delà de cela, nous avons aussi pris la décision de réviser le code des télécommunications, l’évaluer pour voir s’il y a des questions qui n’ont pas été prises en compte ou pour avoir s’il y a d’autres mesures déjà prises et qui devront faire l’objet de révision. C’est le cas par exemple de l’externalisation qui pose problème. Sur cette question, il y a un vide juridique total. Il faudra donc que nous poussions réviser cette loi pour pouvoir l’adapter au contexte. Vous savez que c’est un secteur qui évolue très vite. Nous allons donc tout faire pour que les décrets soient signés, puisque c’est tout le secteur qui en souffre. Les trois dans le circuit sont par exemple les décrets relatifs à l’organisation et au fonctionnement de l’Artp, l’exploitation des réseaux, les problèmes d’interconnexion. Ce sont des décrets qui traitent de questions urgentes.

Est-il vrai que le ministère lui-même est souvent bloqué du fait de la non-signature de ces décrets ?

Je ne peux pas parler de blocage, mais j’avoue que ça pose un problème dans le secteur de façon général. Je vous ai cité tout de suite l’externalisation mais également la question du contrôle.

Vous avez évoqué l’externalisation en parlant de vide juridique total. Peut-on dire donc les lois ne permettent pas à l’opérateur de licencier ses travailleurs s’ils refusent de rejoindre le partenaire ?

Il faudra préciser les choses. Il y a un volet qui concerne le ministère des télécoms. L’autre volet, c’est le code du travail qui le prévoit. Dans le cadre de l’externalisation, aujourd’hui rien n’empêche à un opérateur de procéder à l’externalisation. L’externalisation est le fait que l’opérateur confie à une structure tierce la gestion et la maintenance du réseau. Cela n’est pas interdit à priori par le code des télécoms. Mais cela n’est pas encore encadré. C’est pourquoi je vous ai dit tout à l’heure qu’il y a un vide juridique. On ne peut pas donc dire à un opérateur : vous ne pouvez pas externaliser. Le cahier des charges non plus ne le prévoit pas. Du moment qu’il y a un vide juridique, nous ne pouvons pas… mais quand même dans le cahier des charges, l’Etat veille aux emplois. Il faudrait qu’on puisse permettre à ces travailleurs, quel que soit le contexte de pouvoir préserver leur emploi. Nous voulons créer des emplois. Nous ne voulons pas donc qu’il ait des licenciements.

Lorsqu’il fallait externaliser, la direction générale de Tigo nous avait assuré qu’il ne se poserait pas de problème et qu’ils seraient même mieux traités. Mais quand les travailleurs sont venus, on a constaté qu’il y avait des problèmes. Ils disent qu’ils n’ont pas été associés au départ et que la direction générale leur avait envoyé des lettres de menace en parlant de licenciement économique. On a mis place un comité avec le ministère du travail, la direction générale (de Tigo), le collège des travailleur. Et on a travaillé sur cette question pendant des semaines. Ces négociations ont abouti à la signature partielle d’un Pv de réconciliation, parce qu’il y avait des points de discorde dont notamment la création d’un structure tierce. Les travailleurs avaient suggéré à ce qu’Ericsson et Tigo créent une nouvelle structure qui va gérer ce problème. Eux, ils veulent rester liés à Tigo.

D’après les informations que nous avons eues… eux-mêmes ont eu à faire des benchmarking. Ils ont dit que dans un pays voisin quelques mois après l’externalisation, il y a eu des licenciements. Alors nous nous avions dit que le Ministère ne donnerait son accord que quand il y aura accord entre les deux parties, en attendant que nous, du point de vue juridique et réglementaire, nous puissions réviser nos textes pour encadrer ce phénomène qui est nouveau. Ils ont continué les discussions, mais apparemment, ils n’ont pas trouvé de terrain d’entente. Nous voulons que les deux parties puissent trouver un consensus parce que l’Etat ne peut pas accepter qu’il y ait des licenciements. Il y a une bataille juridique mais nous nous tenons à la préservation des emplois, la protection des données et la qualité des services, puisque tout cela est stipulé au cahier des charges.

Les données dans le secteur des télécoms sont au très sensibles en matière de sécurité nationale. Que faites-vous à ce niveau ?

C’est une question sur laquelle nous sommes en train de travailler. La cybercriminalité est devenue un phénomène mondial. Au mois d’avril dernier, le Sénégal a été invité à la Haye pour lancer avec le gouvernement néerlandais une initiative sur la sensibilisation sur la cyber-sécurité. Et j’ai été heureux de constater que notre pays est très en avance, puisque nous avons beaucoup de lois qui nous permettent de faire face. Et nous avons prévu de mettre en place un centre d’alerte et de veille qui va gérer ces questions.

La 4G a été arrêté après une période test. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Il y a un appel d’offres qui a été lancé par l’autorité de régulation. Ils sont en train de travailler là-dessus pour un dépouillement. Je pense que très bientôt ils vont sélectionner une structure qui va les accompagner. Nous souhaitons d’ici la fin de l’année pour octroyer des licences.

Source : L’Enquête

En dépit des nombreux avantages du Sénégal, l’économie numérique tarde à décoller. Acteur incontournable du secteur, CTIC Dakar, incubateur d’entreprises TIC, dresse le diagnostic et énonce des solutions.

A travers le Plan Sénégal Emergent, le président MackySall ambitionne de faire du Sénégal, un vrai hub technologique en Afrique sub-saharienne. Il compte s’appuyer sur des avantages non-négligeables du pays de la Téranga pour porter la contribution des TIC au niveau du PIB, de 9% à plus de 20%. Ces atouts sont un taux de pénétration du mobile de +110 % et de l’internet de +20%, une bonne connectivité Internet et surtout un environnement politique stable.

Malgré tout, l’écosystème des TIC a du mal à devenir un levier de croissance solide sur lequel le Sénégal peut amorcer sa révolution technologique. En dehors des opérateurs de téléphonie, la contribution des entreprises TIC est très faible. Pire encore, la durée de vie de la plupart de ces entreprises ne dépasse pas 3 ans. « L’environnement n’est pas toujours propice au développement des entreprises. Il n’y a pas de vision clairement définie du secteur des TIC. Ceci ne favorise pas l’émergence d’une véritable industrie des TIC. Le financement par les banques est difficilement accessible par les entreprises TIC du fait qu’elles ne disposent pas souvent de biens matériels pouvant servir de garantie. L’entreprise repose plus sur les ressources humaines et des immobilisations incorporelles », plaide Eva SowEbion, Responsable Communication.

CTIC Dakar regrette ce traitement fait au numérique, un secteur qui peut participer à accélérer la croissance économique du Sénégal. Maintes études ont prouvé l’impact direct de la connectivité et de l’économie numérique sur le développement des pays. Pour avoir une économie numérique forte, plusieurs outils très simples, qui ont fait leurs preuves dans d’autres pays émergents, peuvent être mis en place. « Deux fonds peuvent être mis en place. Un fonds de soutien à l’innovation et d’amorçage. Le second, c’est un fonds de co-investissement lié à un club de business angels pour amorcer l’industrie du capital-risque. À cela, on ajoute des incubateurs et accélérateurs de start-ups, viables économiquement, soutenus en partie par le gouvernement parce que son implication est indispensable pour amorcer le modèle. Cela exige des espaces de co-working et de création pour les développeurs et designers. Tout cela doit être encadré par un programme d’entrepreneuriat dans les écoles et universités. Il ne faut pas aussi oublier l’établissement de partenariat avec des centres de recherche ou des entreprises étrangères pour amener des technologies de pointe sur le marché africain », précise Yann Lebeux, Catalyst.

Un incubateur comme CTIC Dakar peut jouer un grand rôle dans l’éclosion d’un secteur économique à fort potentiel.

Depuis sa création en 2011, CTIC Dakar s’est investi dans l’accompagnement des meilleures PME/TIC, dans leur croissance (accès aux marchés, financement, formations, partage entre entrepreneurs, locaux mis à disposition). Ce qui a permis à ces entreprises de grandir plus rapidement. Ensuite, à l’en croire, le CTIC a permis la structuration de l’écosystème des TIC, notamment par le biais d’événements et de rencontres. « Le CTIC a joué un rôle majeur pour faire rencontrer les acteurs -clés de l’écosystème (Opérateurs téléphoniques, Régulateur et autres agences d’État, PME, universités, investisseurs, médias, Chambres de Commerce). Le CTIC a œuvré dans la sensibilisation à l’entrepreneuriat à travers les médias et des ateliers avec les étudiants aux quatre coins du pays (comme le Tekki48). Il a aussi formé plusieurs milliers de jeunes à l’entrepreneuriat numérique ».

Amayi Badji
RÉUSSIR Business

Ce 17 juin 2015, le Sénégal devrait passer de la télévision analogique vers la télévision numérique à l’instar de beaucoup de pays du continent africain. En réalité, ce basculement n’est que partiel et progressif. Nous avons saisi l’occasion via un post publié sur Facebook par un blogueur sénégalais pour en parler. Nous avons tenté d’apporter des éléments de réponse suites aux questions d’Arouna Ba. Des questions que beaucoup de sénégalais se posent et qui restent à l’heure actuelle sans réponses.

Comment et où obtenir les décodeurs ?

Les décodeurs sont commercialisés par Excaf via un réseau de distribution. D’après un responsable d’Excaf, d’autres commerçants agréés vont également pouvoir vendre ces décodeurs. Leur disponibilité sur la marché devrait être annoncée depuis bien longtemps.

Quelles chaines de télévision seront captées ?

Les 17 chaînes actuellement en diffusion sur la hertzienne seraient disponibles, en plus de deux autres chaînes (Saloum TV basée à Kaolack et Al Azhar Touba Médias basée à Touba). Le bouquet gratuit de la TNT diffusera à terme jusqu’à 40 chaînes. A coté de ce bouquet de 40 chaînes gratuites, Excaf va proposer dans son décodeur un autre bouquet de 40 chaînes payantes. Ce sera le transfert du bouquet actuel d’Excaf sur la TNT.

S’il y’a un système d’abonnement, comment cela va se faire et qui contacter ?

Il n’y a pas de système d’abonnement pour le bouquet gratuit. D’après Excaf, sur le décodeur à acheter il y aura une carte à puce (comme chez Canal), qui permettra d’identifier le décodeur. Ce dernier intègre un système intelligent qui va se configurer facilement voire automatiquement. Excaf avait promis de recruter des installateurs qui vont aider les ménages. Reste à savoir si ce sera fait ou pas.

Quels types de téléviseurs seront fonctionnels, sinon quelles adaptations opérer sur le matériel existant ?

Tous les téléviseurs qui disposent de ports péritel ou RCA seront fonctionnels. Les téléviseurs de dernière génération (TNT ready) pourront capter les signaux TNT mais pour bénéficier des fonctionnalités de la TNT by Excaf au Sénégal, il faut obligatoirement disposer du décodeur. Ces fonctionnalités sont : le mode pause, le rattrapage vidéo, le guide des programmes, etc.

Est-ce que la diffusion actuelle continuera demain ou est-ce que ce sera l’écran noir ?

Selon le CONTAN, la diffusion actuelle cohabitera avec celle de TNT. Il s’agit du mode simulcast. La diffusion de la télévision analogique va continuer pour l’instant. Il n’y aura pas ce fameux écran noir. L’analogique ne cessera de fonctionner que lorsque tous les ménages auront disposé du décodeur, d’après le CONTAN. Cela peut prendre un an ou même plus. Mais il y a un risque. À partir de ce 17 juin 2015, l’UIT ne protègera aucun Etat qui verrait ses fréquences brouillées par un Etat voisin qui utilise d’autres fréquences plus fortes sur son territoire. S’il y a des litiges ou problèmes de sécurité dans l’utilisation des fréquences actuellement utilisées sur l’analogique, l’Etat concerné ne pourra pas se prévaloir du droit de saisine auprès de l’IUT.

Dakar abritera le 16 Juin prochain l’évènement de restitution du challenge «Data for Development», le concours big data d’Orange ouvert à la communauté scientifique.

Le challenge D4D, organisé par Sonatel et le Groupe Orange, en collaboration avec l’incubateur des entreprises TIC, CTIC Dakar et sous le contrôle de la Commission de Protection des Données Personnelles, CDP, consiste à mettre à la disposition de la communauté scientifique et des développeurs informatiques, des données de statistiques et d’échantillons issus du réseau mobile d’Orange pour leur permettre de développer des projets de recherche et des applications TIC ayant un fort impact social pour le Sénégal.

Le Président de la République, Monsieur Macky Sall, procède ce jeudi 11 juin 2015 à l’inauguration du nouveau siège du Groupe Sonatel sis au 64 VDN (Voie de Dégagement Nord), à Dakar.

Le Directeur Général de Sonatel, Monsieur Alioune Ndiaye, a invité de nombreuses personnalités de l’Etat et du secteur privé à prendre part à cette importante cérémonie qui marque le début de la célébration des 30 ans de développement du secteur des télécommunications du Sénégal par le Groupe Sonatel. Cela, avec l’aide de ses principaux actionnaires que sont l’Etat du Sénégal et le Groupe Orange, son partenaire stratégique depuis 1997.

Ce nouveau siège de Sonatel à la fois futuriste et ancré dans nos cultures et valeurs africaines faites de partage, de convivialité et d’échanges allie créativité et innovation tant par sa forme que par les fonctionnalités qu’il offre : 

Haute Qualité Environnementale : Un ouvrage éco responsable

Le Groupe Sonatel a érigé sur un site de 7542 m2, trois bâtiments communiquant via une passerelle capables d’accueillir près de 800 collaborateurs :

  • Un bâtiment A de six niveaux qui fait face à la VDN ;
  • Un bâtiment B de huit niveaux ;
  • Un bâtiment C suspendu entre les deux premiers, du 2e au 5e étage ;
  • Deux niveaux de parkings en sous-sol d’une capacité de 350 places.

L’ensemble des bâtiments sont de type éco responsable, selon la démarche dite HQE (Haute Qualité Environnementale) c’est-à-dire qui met en avant un certain nombre de principes de la construction durable.

La végétalisation sur un tiers du terrain permet notamment une gestion économe de l’eau et permet d’éviter ainsi des surchauffes dues aux réverbérations du soleil. Des bassins d’eau de pluie agrémentent les espaces et régulent l’hydrothermie pour un bien-être et un confort des usagers. Ils permettent aussi de réduire leur besoin en climatisation.

Un symbole de rencontres et d’échanges

Le nouveau siège de Sonatel est formé d’immeubles reliés par des passerelles formant un atrium central qui permet la ventilation naturelle des bureaux. Le bâtiment C, suspendu au-dessus de l’atrium fait la liaison Nord entre les immeubles A et B.

L’ensemble constitue un symbole de rencontres et d’échanges.

Le nouveau siège du Groupe Sonatel est un haut lieu des technologies de pointe : l’antenne au-dessus du toit est le symbole de la communication ; la toiture de l’atrium est couverte de fibres optiques qui illuminent de façon dynamique et colorée l’ensemble des bâtiments.

Choix architecturaux alliant modernité et traditions africaines

Le parti pris architecturale fait la part belle à l’ancrage culturel de Sonatel. Des façades vitrées portent des «masques» sculptés et colorés, présentant un visage fort et sculpté africain.

En allège du vitrage, des verres peints : c’est le savoir-faire Sénégalais et l’artisanat du sous-verre qui est ainsi réactualisé sur des façades vitrées.

La façade de «Djenné» est un symbole fort du projet. On l’aperçoit en arrivant de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. Il s’agit d’une façade d’inspiration soudano-sahélienne, d’une architecture faite de pleins et de vides, d’ombres et de bas-relief. Un motif du pagne tissé rythme les ouvertures. Les «picots» de l’atrium évoquent les mosquées d’Afrique de l’Ouest.

On retrouve aussi des façades en panneau d’aluminium perforé à l’image du Centre International de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio. A cela s’ajoute un double vitrage au remplissage au gaz noble argon, ce qui contribue à l’amélioration des conditions de climatisation. L’énergie solaire est de rigueur pour les parties communes et le site est doté d’un système de protection contre la foudre.

Le Groupe Sonatel se dote ainsi d’un nouveau siège, symbole de son développement futur et continu ainsi à contribuer à l’aménagement de l’espace urbain avec la construction de ce siège futuriste, respectant les dernières normes environnementales, alliant traditions africaines, modernité et nouvelles technologies de la communication.

Dès son implantation, Sonatel, conformément à sa démarche de Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE), a développé des contacts avec son voisinage notamment le collectif des riverains de la cité Keur Gorgui qui jouxte son nouveau siège. Des actions ont commencé à être menées en synergie pour un meilleur aménagement du quartier. C’est ainsi qu’une cérémonie de plantation d’arbres a été organisée lors de la journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin dernier.

30 ans de développement des réseaux de télécommunication 

L’inauguration du nouveau siège de Sonatel coïncide avec la célébration des 30 ans de Sonatel. 30 ans au service de l’innovation technologique et du développement socio-économique du Sénégal et de la sous-région ouest africaine à travers ses filiales au Mali, en Guinée Bissau et en République de Guinée.

En effet, depuis 1985, date de sa création, Sonatel s’est attelé au développement du secteur des télécommunications, faisant du Sénégal un carrefour des Technologies de l’Information et de la Communication, respecté dans la sous-région, en Afrique et dans le monde.

En 1985, à la création de Sonatel, tout était à faire dans le secteur des télécommunications du Sénégal. A cette date, on gérait plutôt la pénurie. 30 ans après, les indicateurs de qualité de service portés par Sonatel et

sa marque commerciale Orange frisent les standards internationaux. Il a fallu l’engagement et le patriotisme des travailleurs, soutenus par les principaux actionnaires que sont l’Etat du Sénégal et le Groupe Orange et armés de la confiance des clients (voir quelques dates clés de l’évolution de Sonatel et du secteur des télécommunications au Sénégal en annexe).


ANNEXES 

I)-QUELQUES DATES CLES DE L’EVOLUTION DE SONATEL ET DU SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS AU SENEGAL

1er Octobre 1985 : Création de Sonatel

1985-1986 : Achèvement du réseau PANAFTEL (Réalisation axe Kaolack – Banjul, Ziguinchor – Cacheu et Tambacounda – Kédougou)

1986-1987 : Le projet Grand Dakar, avec l’installation de 7 nouveaux centraux de commutation. Les projets prenaient la dénomination des localités concernées. Grand-Dakar en 1987 ouvre la longue série d’implantation des centraux de nouvelle génération. Le projet rayonnait sur tout Dakar : de Hann à Yoff et de la Médina à Rufisque. Fidèle au pari sur la jeunesse et l’expertise nationale qui était déjà le credo de Sonatel à sa naissance

1988 : Mise en service du premier réseau de données SENPAC pour satisfaire les besoins des entreprises sénégalaises

1987-1989 : Développement du réseau téléphonique au Sud du pays (projet ZKT).

1989-1990 : Développement du réseau téléphonique à l’Ouest du pays.

1990-1991 :

  • TFK (Thiès-Fatick-Kaolack), Sonatel décide en ce moment de ne plus sous-traiter l’étude. En effet, Jusque-là les études pour ces projets étaient sous-traitées à des cabinets étrangers notamment. Sonatel intervenait dans le suivi du projet et l’exploitation. TFK fût donc le premier projet réalisé de bout en bout par Sonatel.
  • Création de Télécom Plus, 1er ISP du Sénégal

1992-1995 :

  • Le projet Dakar (modernisation du réseau international et développement du réseau de Dakar) ;
  • Introduction de la fibre optique sur l’axe Dakar, Louga, Saint Louis, Kébémer, Linguère, Dahra, Dagana, Podor, Matam, Kidira et une cinquantaine de localités rurales. Les artères de transmission sont modernisées avec le remplacement des liaisons Faisceaux Hertziens (FH) de cet axe Nord par de la Fibre optique ;

1996 :

  • Le projet Diourbel 1996 (développement et modernisation réseau)
  • Le lancement du GSM au Sénégal, ancêtre des réseaux de la téléphonie mobile

1997 : Privatisation de Sonatel : entrée dans le capital de France Télécom à hauteur de 33, 33%

1998 :

  • Offre publique de vente : entrée dans le capital de près de

   10 000 actionnaires

  • France Télécom est passé à 42,33% dans le capital de Sonatel après avoir exercé une option de 9% supplémentaires ;
  • Entrée en bourse de Sonatel à la BRVM
  • : Création de la filiale Sonatel Mobiles (avec la marque Alizé)
  • : Naissance de Sonatel Multimédia, chargée du développement de l’activité Internet sous la marque Sentoo ;
  • Création de la Fondation d’Entreprise Sonatel
  • Inauguration du câble sous- marins SAT3/WASC/SAFE
  • Obtention d’une licence globale de Télécoms au Mali

2003 

  • Démarrage des activités de la nouvelle filiale Ikatel au Mali
  • Obtention de la certification ISO 9001 version 2000 par Sonatel Mobiles
  • Lancement de la technologie ADSL au Sénégal.

2004

  • Notification de la fin du monopole sur le fixe et l’international
  • 19 Juillet : Libéralisation totale du secteur des télécommunications

2005 : Début de la commercialisation de la TV par ADSL 

2006 : Projet rebranding avec l’adoption de la marque Orange comme marque commerciale du mobile et de l’internet.

2007 :

  • lancement de la filiale Orange Bissau.
  • démarrage d’un nouveau programme de modernisation des réseaux Sonatel,

 2008 :

  • Lancement en phase pilote du nouveau réseau très haut débit mobile 3G+. Sonatel via sa marque Orange propose à ses clients du mobile et de l’internet de nouveaux services innovants dans le but de leur simplifier la vie : Orange zone, sauvegarde de répertoire, Orange s’cool, package pèlerinage à la Mecque ;
  • Lancement de la filiale Orange Guinée.

2009 : Enrichissement gamme prépayée avec «Kirène mobile» ;

2010 : -Développement du mobile payment avec le lancement de Orange Money, premier service de transfert domestique d’argent, de paiement de factures et de biens de consommation au Sénégal via le téléphone mobile Orange ;

-Pose 1ère pierre pour la construction d’un nouveau siège ;

2011-2012 : -Lancement du service de Télévision sur le mobile (TV mobile) ;

2013-2014 : Lancement en phase pilote du nouveau réseau très haut débit mobile 4G mené avec succès ;

2015 : inauguration du nouveau siège Haute Qualité Environnementale (HQE).

II)-LISTES DES ENTREPRISES QUI ONT CONTRIBUEES A LA REALISATION DU NOUVEAU SIEGE SONATEL

a)- MAITRISE D’ŒUVRE – CONSEIL – BUREAU DE CONTROLE TECHNIQUE

-ARCHITECTE : Groupement OSCARE AFRIQUE / A5A

-Maitre d’Oeuvre Exécutif (MOE) – Organisation, Pilotage, Coordination (OPC) – Haute -Qualité Environnementale (HQE) : COREX

-Assistance Maître d’Ouvrage (AMO) : INGENROP INTERNATIONALE

-Bureau de Contrôle Technique (BCT) : BUREAU VERITAS

-Bureau d’Etude Technique (BET) STRUCTURE : BET GAUDILLAT

-BET LOTS TECHNIQUES : COREX

-BET TOPO et GEOMETRE : BET PLUS

-CAMPAGNES ACOUSTIQUES : BUREAU VERITAS.

b)- ENTREPRISES D’EXECUTION PAR CORPS DE METIER

ENTREPRISE DOMAINE
CSE Gros œuvre + lots architecte
MISCHLER Menuiseries extérieures et métallique
SGE EQUIP Climatisation VMC
SERTEM Electricité HT/BT
SBS Courant faible
SAGAM Sécurité Electronique désenfumage contrôle d’accès
SOLARCOM Photovoltaique
2SI Gestion Technique du bâtiment
Sahel Trading Ascenseur
EQUIP PLUS Groupe Electrogène
MAGENCIA Mobilier
CAFF Equipements de cuisine
SARRECONS Stores
ARTE Revêtement de façade
CMA Menuiserie métallique salle du conseil
IDEV Etude ICPE
AKACIA Protection des voiles du sous-sol


Via Communiqué

 

OFFRIR UN ACCES ABORDABLE AU HAUT DEBIT ET AUGMENTER LA PROFITABILITE DE LA DATA EN AFRIQUE DE L’OUEST

2015 pourrait bien être une année charnière dans le marché du haut débit en l’Afrique de l’Ouest: la poursuite des investissements, les initiatives réglementaires et les nouvelles technologies contribuent tous à un meilleur accès. Les modèles commerciaux des opérateurs de téléphonie changent, de nouveaux acteurs font leur apparition et l’économie numérique se développe.

Les opérateurs et les autres acteurs du marché sont confrontés à de nombreuses décisions: comment continuer à améliorer les réseaux de manière profitable, et comment fournir des services qui augmentent les revenus?

Connecter l’Afrique de l’Ouest vous apporte un programme actualisé pour aborder ces questions clés. Pendant deux jours, le salon vous donne encore plus de possibilités de débattre avec vos confrères, de rencontrer de nouveaux partenaires et de faire progresser votre entreprise: encore plus de sociétés partagent leurs visions, plus de pays sont représentés, et plus d’interaction est prévue au programme.

Prenez le temps de consulter le programme de la conférence et les nouvelles activités à Connecter l’Afrique de l’Ouest cette année, le seul événement de la région pour l’économie du haut débit.

Etes-vous un entrepreneur social qui travaille à améliorer la vie des enfants, des jeunes et de la communauté?

Utilisez-vous les outils numériques et les nouvelles technologies pour créer une innovation sociale?

Avez-vous une idée innovante qui pourra changer le monde, avez-vous la passion pour créer ce changement? Faisons-le ensemble!

Le Prix de l’Innovation Numérique récompense deux gagnants avec un prix de 20,000 dollars chacun, un encadrement technique de Tigo, et une place dans l’Incubateur de haut niveau Reach for Change. Nous encourageons activement les entrepreneurs sociaux avec différents types de projets à les soumettre afin de les aider à réaliser leur rêve.

Les entrepreneurs qui n’utilisent pas actuellement la technologie numérique dans leur activité principale peuvent aussi soumettre leurs candidatures, et au fur et à mesure utiliser le potentiel des technologies numériques pour augmenter l’impact de leur activité.

L’utilisation de la technologie numérique peut être démontrée de plusieurs façons suivantes:

  • L’utilisation ou le potentiel d’utiliser le mobile, l’internet mobile, le haut débit, et les technologies de l’information numérique
  • La promotion de la connectivité et l’accès aux télécommunications de la communauté, particulièrement les populations vulnérables.

Vous pouvez avoir les fonds pour financer votre projet, être encadré au sein de l’incubateur de Reach for Change, et voir votre rêve se réaliser et transformer des vies avec le soutien des conseillers de Tigo et des experts de Reach for Change.

Devenez un héros. Soyez un innovateur numérique !

> POSTULEZ MAINTENANT 

Reach For Change est une ONG internationale suédoise qui soutient les entrepreneurs sociaux dans le monde qui ont des idées et initiatives visant à améliorer la vie des enfants et des jeunes dans leurs communautés. Nous sommes présents au Sénégal, dans 7 autres pays en Afrique et 17 dans le monde.

Chaque année nous lançons dans les pays où nous sommes présents un concours pour recruter les meilleurs entrepreneurs sociaux pour les aider à réaliser leurs projets qui améliorent la vie de leurs communautés.

Nous leur donnons un financement annuel de 20 000 $ pendant 3 ans et un accès à un incubateur international afin de leur apporter le soutien nécessaire pour réaliser leurs projets.

Reach for Change Senegal‎ - Forum de l-entrepreneuriat Social

>>Inscription

Christine Traoré, Djibril Cissé et Alioune Niang sont aux anges. Ils sont les lauréats du hackathon de Dakar, une compétition entre porteurs de projets innovants en matière de collecte et de traitement de l’information à l’ère du numérique dans les pays africains, qui s’est tenu dans la capitale sénégalaise du 22 au 24 mai. Cet atelier fait partie du programme Afrique innovation-Réinventer les médias initié par CFI Medias et Code for Africa, un collectif de développeurs Web, et dont Le Monde Afrique est partenaire.

Avant leur victoire, Christine, Djibril et Alioune ne se connaissaient pas. Mais, en une nuit, ils ont pu réaliser un prototype de Minute Actu, une application mobile qui devrait permettre à la jeunesse sénégalaise de s’informer différemment.
« Le projet s’adresse aux jeunes de 15 à 25 ans et leur propose une actualité sportive et culturelle sur mobile. Nous sommes partis du constat que les gens sont de plus en plus équipés en smartphone et en tablette mais qu’il n’y avait pas en face une offre de contenus adaptée, “made in Sénégal”», explique Christine Traoré, journaliste basée à Dakar et faisant office de chef de projet pour le petit trio.

L’application, dont l’objectif vise à donner l’essentiel de l’actualité en une vidéo d’une minute, sera adaptée à tout type de téléphone et tous les systèmes d’exploitation. Le format de la vidéo devra aussi être adaptée aux différents médias sociaux.

« Nous avons constaté que pour chaque médium social il y a un temps pour la vidéo. C’est la raison qui explique que dans notre application, nous avons le format vidéo adapté à chaque réseau social », souligne Djibril Cissé, développeur Web.
La victoire du trio à ce hackathon va lui ouvrir des portes et le mettre en relation avec des experts qui pourront continuer à soutenir le projet Minute Actu. Mais ce que Christine, Djibril et Alioune ont surtout gagné, c’est la constitution d’une équipe solide pour faire avancer leur projet qui entend déjà se positionner comme un modèle dans la production de contenus numériques.

Par Amadou Ndiaye
Contributeur, Le Monde Afrique, Dakar