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canada_internetLes Canadiens font partie des plus gros consommateurs d’internet au monde et les fournisseurs d’accès en profitent pour leur faire payer leurs projets de développement, selon diverses études. Un rapport de la firme de recherche ComScore montre que chaque Canadien a passé en moyenne 43,5 heures en ligne entre octobre et décembre 2010, ce qui représente plus du double de la moyenne mondiale.

La New American Foundation estime, de son côté, que les prix payés par les Canadiens pour l’accès haute vitesse à internet sont parmi les plus élevés du monde.

Selon une étude réalisée au printemps dernier par l’organisme, la transmission d’un mégaoctet est facturée 2,68 $ au pays. Seuls la Finlande et les États-Unis demandent plus cher avec des prix respectifs de 2,79 $ et 2,90 $. Le Danemark, le Royaume-Uni et le Japon sont les moins gourmands puisque leurs tarifs sont compris entre 0,29 $ et 1,80 $.

Les fournisseurs d’accès ont tendance à minimiser l’impact des études qui sont défavorables, selon l’avocat John Lawford, du Centre pour la défense de l’intérêt public. « Mais le fait est que, lorsqu’on regarde le prix qu’on paye et la vitesse qu’on a, on se trouve systématiquement dans le bas du tableau. »

La limitation du téléchargement est un autre reproche qui est adressé aux fournisseurs d’accès canadiens. L’intérêt des internautes pour les contenus volumineux, comme la vidéo, augmente.

Par conséquent, leur besoin en téléchargement augmente aussi. Les restrictions imposées aux clients sont donc mal comprises.

Le Canada est d’ailleurs l’un des seuls pays au monde où existe ce type de restriction. Selon Me Lawford, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) préfère ne pas réglementer la tarification et a également soigneusement évité de rendre obligatoires les accès illimités, ce qui a étouffé la concurrence.

Dans le même temps, Bell, Rogers, Telus, Shaw et Vidéotron comptent lancer sur internet une nouvelle offre vidéo basée sur IPTV (« Internet Protocol Television »), un protocole de communication taillé sur mesure pour le transport de la vidéo sur le réseau.

Bell a pour sa part expliqué que la tarification à la consommation demeurait nécessaire pour financer les investissements.

D’après Me Lawford, même si la situation et, surtout, le montant des factures internet exaspèrent les consommateurs, il n’est pas possible de prédire le moment où le CRTC se décidera à prendre position.

Les tarifs d’accès à internet se trouvent toutefois dans la ligne de mire d’Ottawa. Le ministre de l’Industrie Tony Clement a indiqué le mois dernier que le gouvernement allait examiner un règlement du CRTC encadrant la tarification à la consommation.

[readon1 url=”http://www.argent.canoe.ca”]Source :argent.canoe.ca [/readon1]

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