cameroun_3eme_operateur
cameroun_3eme_operateurEn activité depuis plus de 10 ans l’un et l’autre, les opérateurs de téléphonie mobile français Orange et sud-africain MTN sont menacés de nouvelles sanctions pour “résultats médiocres”, illustrées par un taux de couverture de réseau de moins de 20% contre 95% exigé, révèle un constat publié vendredi de l’Agence de régulation des télécommunications (ART).

Pour le régulateur qui rappelle des sanctions antérieures infligées aux deux opérateurs en 2007 et 2009, la qualité de service vérifiée lors d’un contrôle annuel sur les réseaux fin 2011 dans 22 localités et 11 axes routiers du pays “serait de moins 66% alors que les exigences du cahier de charges le place à 92,5%”.

“Convaincue de la fiabilité et des performances de la plateforme de contrôle Qvoice 3G et de la rigueur de son personnel dans la collecte et dans l’analyse des mesures, l’ART estime, au regard de la persistance des plaintes des usagers, que des sanctions à l’encontre des opérateurs de téléphonie mobile GSM sont envisagées”, menace le directeur général de l’ART, Jean Louis Beh Mengue.

Ces déclarations visent à rassurer l’opinion publique qui, victime d’une multitude de désagréments pour la qualité des services offerts par ceux-ci, accuse à son tour l’ART de laxisme et d’incapacité à mettre un terme aux abus des opérateurs.

Depuis deux semaines par exemple, les utilisateurs de l’internet d’Orange-Cameroun sont confrontés à des perturbations du réseau, sans aucune explication officielle de l’entreprise. Y compris à l’égard de MTN, les plaintes des clients sont de manière générale légion. “Les performances sont mauvaises et les pourcentages très bas par rapport aux exigences des cahiers de charge des deux opérateurs de téléphonie mobile”, confirme l’organe de régulation.

Selon lui, la dégradation de la qualité de service des deux réseaux mobiles se manifeste de différentes manières : les communications ne passent pas entre correspondants ; le taux d’échec des appels et des SMS est élevé ; les communications entre correspondants connaissent des coupures fréquentes ; la confusion et la substitution des services sollicités (pour un appel téléphonique, l’usager est plutôt invité à effectuer un téléchargement et le crédit est débité).

Le nombre d’abonnés camerounais au téléphone mobile avoisine les 10 millions d’habitants, soit pratiquement la moitié de la population globale. Conséquence à leurs mauvaises performances, Orange-Cameroun et MTN-Cameroon ont déjà été condamnés à payer des amendes évaluées à plusieurs centaines de millions de francs CFA pour chacun.

Le gouvernement avait annoncé l’intention d’attribuer au moins deux nouvelles licences d’exploitation avant fin 2011 afin d’améliorer la qualité du service et de réduire les coûts des communications. L’application de cette décision reste toujours attendue.

Source: afriquinfos.com

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