Pourquoi le Conseil de Direction de cet organisme de régulation ne s’est pas réuni depuis plusieurs semaines, alors qu’il est tenu de par ses propres statuts à se réunir au moins deux fois par semaines, pour examiner les dossiers qu’il est habilité à étudier ? Des sources de cet Organisme étatique assurent que le climat de travail au sein de l’Agence n’est pas à la sérénité en raison de «différence de vue», entre la patronne de la boîte, la présidente du Conseil d’administration de l’ARPT, Zohra Derdouri, et le Directeur général Fodil Benyelles.
Pourtant, ce n’est pas l’actualité et les dossiers qui manquent dans un secteur en évolution quotidienne et où les conflits et contentieux sont nombreux. Plusieurs dossiers diviseraient les deux «têtes» de l’agence qui se retrouve aujourd’hui complètement paralysée par cet état de fait. L’absence de clarté dans les prérogatives des uns et des autres, apparemment pas bien délimitées par les textes régissant l’Organisme, semble avoir compliqué cette divergence de vue entre les deux cadres dirigeants.
Y’aurait-il d’autres motivations à ce conflit qui ne pas encore dit son nom? On ne connaît pas pour le moment les raisons de ce clash, mais de toute évidence, ses répercussions sur le fonctionnement de l’Agence de régulation commencent à se faire sentir parmi le personnel. Ce conflit aurait-il un lien avec la non attribution, pour le moment, du marché d’assistance à la mise en œuvre de la Certification électronique en Algérie ?
Ce dossier que devait examiner et trancher l’Agence n’a pas connu d’avancées malgré son importance stratégique puisque c’est par ce biais que la sécurisation des échanges sur Internet devrait se faire. Le projet serait aujourd’hui complètement bloqué.
On ne sait toutefois pas si cela était lié au problème du fonctionnement de l’ARPT ou pas. L’ARPT avait lancé, rappelle-t-on, le 6 septembre 2009 un avis d’appel d’offres national et international pour «Assistance à la mise en œuvre de la Certification électronique en Algérie». Les prestations attendues par l’ARPT pour cette assistance se résument à la mise en place des outils et les mécanismes nécessaires pour l’octroi des autorisations, le suivi et le contrôle des prestataires de services de certification électronique, d’un côté, et d’un modèle de confiance national avec ses composantes réglementaire, organisationnelle et technique, d’un autre.
L’ARPT avait donné aux opérateurs intéressés par l’appel d’offres un délai jusqu’au 4 octobre 2009, pour le dépôt des soumissions. Une fois ces soumissions déposées, un travail d’examen des candidatures devait aboutir à la sélection de l’entreprise qui sera chargée de mener à bon port le projet en question. Mais, les choses ne se sont pas déroulées dans la transparence voulue.
Un secret total a ensuite entouré ce projet qui semble très sensible. Pourquoi le projet n’a pas avancé ? Y’aurait-il un quelconque conflit d’intérêt pour le choix de l’opérateur ? Des questions qui coulent de sources, mais qui ne trouvent malheureusement pas de réponses pour le moment.
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