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americamovilLe régulateur des télécoms brésilien vient d’annoncer à Telecom Italia, America Movil et Grupo Oi qu’ils ne pourraient plus commercialiser d’abonnement mobile dans plusieurs états tant qu’ils n’auront pas présenté de plan d’amélioration du service.

 

La méthode forte. Un régulateur interdisant à des opérateurs de commercialiser de nouveaux forfaits. Cela se passe au Brésil: l’autorité de régulation des télécoms locale, l’Anatel, a décidé de sortir l’artillerie lourde contre la piètre qualité de services des opérateurs mobiles du pays. Elle vient d’annoncer des sanctions très sévères contre les filiales de Telecom Italia (TIM participaçoes), d’America Movil, le groupe de Carlos Slim, sous la marque Claro, et de Grupo Oi : le régulateur leur interdit de vendre de nouveaux abonnements dans plusieurs états du pays tant qu’elles n’auront pas présenté de plan d’amélioration de la qualité du service. Cette interdiction, qui entre en vigueur dès lundi, est assortie d’une astreinte de 200.000 reals (plus de 80.000 euros) par jour pour les contrevenants. Telecom Italia est l’opérateur le plus touché : il est suspendu de vente dans 19 états sur 26, dont ceux de Rio et de Bahia. L’action Telecom Italia chute de 7% ce jeudi.

Une mesure « extrême », « disproportionnée » et « archaïque »

L’action coup de poing de l’Anatel intervient après des années de plaintes de consommateurs contre des services mobiles dans l’ensemble assez médiocre, caractérisé par de nombreuses coupures d’appels et autres problèmes de connexion. Le marché brésilien de la téléphonie mobile a explosé ces dernières années : il a doublé en cinq ans pour atteindre 256 millions de lignes. Telefonica (sous la marque Vivo) est le seul épargné par l’interdiction, mais il dispose de trente jours pour présenter lui aussi un plan d’amélioration de la qualité de service. Grupo Oi est suspendu dans cinq états, Claro dans trois dont celui de Sao Paulo. Le régulateur a en fait décidé de sanctionner l’opérateur aux performances les plus mauvaises dans chaque état. Telecom Italia s’est déclaré « très surpris par une mesure aussi extrême […] disproportionnée et anticoncurrentielle », tandis que Claro l’a qualifié d’« archaïque. »

Source: latribune.fr

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