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fibre_optique_cameroun_camtel_mtnLe chantier réceptionné officiellement ce vendredi 16 mars 2012 par le Tchad, permettra le désenclavement numérique de ce pays, en favorisant l’accès du pays aux autoroutes internationales de l’information via le point d’atterrissement Sat3. C’est ce qui explique d’ailleurs la présence du président de la république du Tchad au premier acte de la cérémonie de réception, qui s’est déroulée à Ndjamena, la capitale du Tchad. Idriss Deby Itno, qui a suivi de bout en bout les travaux de ce chantier lancé le 1er septembre 2009, a tenu est conscient des enjeux de l’interconnexion avec le Cameroun. Car, reconnait-il, ce projet « place le Tchad à l’avant-garde du combat dans le secteur des télécommunications en perpétuelle mutation ». C’est quasiment le même son de cloche pour son ministre des postes et des nouvelles technologies de l’information du Tchad. «La réduction de la fracture numérique est un défi majeur qui appelle une réelle mobilisation et une mise en œuvre effective et cohérente des stratégies», reconnait Jean Bawoyeu Alingué. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) du Cameroun. Jean-Pierre BIYITI bi ESSAM était accompagné du directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (Art), de la Cameroon telecommunications (Camtel) et du directeur des infrastructures et des réseaux d’accès aux Tic au ministère des Postes et Télécommunications.

Le second acte de la cérémonie s’est déroulé à Yaoundé le même jour, à près de deux mille kilomètres de la capitale tchadienne, précisément la salle des conférences du ministère des postes et télécommunications. L’action de Yaoundé était présidée par l’ambassadeur du Tchad au Cameroun. Dans l’ensemble, c’était une démonstration de vidéoconférence réalisée entre le président Idris Déby Itno et son ambassadeur à Yaoundé entouré pour la circonstance de ses collaborateurs et du secrétaire général du Minpostel. Cette vidéoconférence était opérée à partir de la plate-forme installée dans l’immeuble du Minpostel. S’adressant à ses correspondants de Yaoundé, le président Idriss Deby a remercié le président du Cameroun grâce à qui aujourd’hui, «le Tchad est véritablement entrée dans la société de l’information». La troisième et dernière articulation de cette cérémonie officielle de réception était surtout technique. C’était la démonstration de l’Internet haut débit entre le président Tchadien et l’ambassadeur de la République du Tchad en France à travers Skype. Comme pour tester l’efficacité du nouvel outil.

20 milliards d’investissement

La première phase de développement du backbone à fibre optique de la République du Tchad concerne la liaison Ndjamena – Komé long de 640 km. Cette liaison est prolongée jusqu’à Mbéré pour permettre l’interconnexion entre ce backbone et celui du Cameroun, à travers la liaison Mbéré -Nana au Cameroun. Le coût global du projet du projet est estimé à 20 milliards de FCfa, entièrement financé par l’Etat. Pour rentabiliser cet investissement, le gouvernement a créé un opérateur d’infrastructures dénommé Sitcom, la société d’infrastructures des télécoms, qui va exploiter cette infrastructure pour offrir les capacités à tous les opérateurs présents sur le territoire tchadien. Le capital de la Sitcom sera ouvert à des investisseurs privés. A cet effet, des négociations, apprend-on, sont déjà engagées avec des investisseurs potentiels. La Sitcom est chargée d’étendre le réseau sur le territoire national, jusqu’aux frontières de la Rrc, du Soudan et du Nigéria. Le réseau ainsi réceptionné permettra le désenclavement numérique de la République du Tchad en favorisant l’accès du pays aux autoroutes internationales de l’information via le point d’atterrissement Sat3. En rappel, le jeudi 29 décembre 2011, à Yaoundé, Paul Biya et Idriss Deby avaient signé le mémorandum d’entente relatif à l’interconnexion du réseau à fibres du Cameroun long de près de 6000 kilomètres et celui du Tchad dont le linéaire est de 640 kilomètres. Ce mémorandum d’entente a été matérialisé par la signature le vendredi 30 décembre 2011 par la signature de l’accord commercial et technique entre le directeur général de la Camtel, David Nkoto Emane, et celui de la Société des infrastructures de transmission des communications électroniques du Tchad, Baharoun Mahamat Badaouy. L’interconnexion des deux réseaux qui est une première en Afrique centrale est une réponse aux appels de Genève, Tunis et Kigali pour l’Interconnexion des capitales et des grandes villes d’Afrique.

Cette interconnexion est le premier jalon du projet Central Africa Backbone (Cag) qui vise à faire du Cameroun le Hub numérique de l’Afrique Centrale.

Source: lanouvelleexpression.info

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