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arce_burkinaInitié en 2001 par l’ARTEL et délocalisé en 2006 au Cameroun, le Bilan d’aptitude délivré par les grandes écoles françaises (BADGE) en régulation des télécommunications marque son retour à Ouagadougou en 2011. Depuis le 24 janvier dernier, une quarantaine de professionnels des télécoms issus de 17 pays d’Afrique et d’Europe y ont entamé une formation qui durera une année. L’ouverture officielle du BADGE a eu lieu le lundi 31 janvier dans la capitale burkinabè. La formation concernera les aspects technique, juridique et économique du marché des communications électroniques.

La sixième promotion du BADGE en régulation des télécommunications prend pied à Ouagadougou. Cette formation vise à accroître les compétences des personnels en charge des questions réglementaires, que ce soit en agences, dans les ministères de tutelle ou chez les opérateurs de communications électroniques. Des questions passionnantes mais difficiles. Pourtant leur résolution est cruciale pour le bon fonctionnement des secteurs régulés car le domaine des télécoms revêt une importance capitale dans les économies de nos pays.

Les personnes en charge de la régulation ont donc une responsabilité énorme. « Ce qui exige de vous une réflexion permanente sur vos analyses et vos décisions, une largeur de vue et une profondeur d’investigation », rappelle Laurent Gille, l’un des formateurs. Les solutions du Nord peuvent, certes, guider les régulateurs africains mais elles sont difficilement transposables dans ces pays. Les contextes sociaux étant différents, il faudra imaginer des modalités de régulation répondant aux caractéristiques des marchés et des industriels africains. La présente formation cherche à développer ces capacités aux badgistes.

Scientifique, juridique ou économique ; venus de régulateurs, d’opérateurs ou d’organismes préoccupés par la vitalité du secteur, la quarantaine de stagiaires se doit la même foi en l’avenir des télécommunications africaines. Le secteur pourrait porter le développement de l’Afrique. C’est du moins l’avis du formateur Laurent Gille de Telecom ParisTech.

Le secrétaire général du premier ministère, Paul Marie Compaoré, représentant le premier ministre a rassuré les badgistes, stagiaires comme formateurs de la disponibilité du Burkina à les accueillir et les accompagner.

Organisée par l’ARCE en collaboration avec l’ARCEP de France, Telecom ParisTech, l’université de Ouagadougou, le FRATEL, cette formation sera scindée en trois session. La première insistera sur le contexte économique et réglementaire du marché des télécommunications, la seconde se penchera sur la régulation, les dispositions permettant d’administrer le marché, mais aussi les questions d’interconnexion.

La dernière session concernera les questions juridiques et la gestion des fréquences. Les stagiaires valideront leur diplôme par des travaux de recherche (soutenances). L’engouement est toujours le même depuis l’ouverture si non il va croissant, à entendre le formateur Laurent Gilles. L’ARCE, quant à lui exprime sa satisfaction pour le retour du BADGE dans notre pays. Ceux qui y sortiront seront d’un appui certain pour le secteur en plein essor au Burkina, en Afrique et dans le monde.

Moussa Diallo

[readon1 url=”http://www.lefaso.net”]Source :lefaso.net [/readon1]

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