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france_telecom_stephane_richardLe remplacement de Louis-Pierre Wenes, n° 2 de France Télécom aux côtés de Didier Lombard, par Stéphane Richard n’est pas anodin. Pour Ivan du Roy, journaliste et auteur d’Orange stressé, le management par le stress à France Télécom, “ce n’est qu’une demi-surprise” mais c’est un “geste symboliquement fort”, dans une entreprise sérieusement fragilisée par le suicide de 24 de ses salariés depuis février 2008.

L’atout principal de Stéphane Richard : avoir suivi depuis longtemps les négociations entre syndicats et direction, aussi bien au sein de Veolia, où il a dirigé la branche transport, qu’à la SNCM, au moment de la privatisation de la compagnie maritime.

Alors que France Télécom, qui avait annoncé la suspension des mobilités de salariés jusqu’au 31 octobre, va prolonger ce gel des mutations jusqu’à la fin de l’année, Louis-Pierre Wenes, surnommé par les syndicats le “cost-killer”, est remplacé par une figure à l’image plutôt positive auprès de ces derniers. Même si cette nomination ne règle pas tous les problèmes, selon les syndicats.

“LA DIRECTION COMMENCE À PRENDRE CONSCIENCE DU PROBLÈME”

“On se félicite de cette décision, de l’arrivée de Stéphane Richard et du départ de Louis-Pierre Wenes, mais on reste accroché à des mesures concrètes”, a déclaré Pierre Morville du syndicat CFE-CGC-UNSA. Alors que les salariés de France Télécom sont appelés à deux journées d’action, mardi et mercredi, pour dénoncer le mal-être au travail et les 24 suicides qui ont endeuillé l’entreprise en moins de deux ans, cette nomination intervient à un moment crucial. “Louis-Pierre Wenes, estime Ivan du Roy, est le véritable maître d’œuvre des restructurations.”

Sandrine Leroy, de Force ouvrière, est “satisfaite, même si cette mesure est de l’ordre du symbolique”. Selon elle, ce départ et la prolongation du gel des mutations “montrent que la direction commence à prendre conscience du problème. Cela va être plus simple pour négocier”. Syndicats et salariés de France Télécom attendent de voir si Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde (entre 2007 et 2009), aura les coudées franches pour infléchir une nouvelle orientation à l’entreprise. Xavier Major (CFDT) le confirme : “Nous attendons de M. Richard une politique de dialogue social, opposée à celle de M. Wenes.”

[readon1 url=”http://www.lemonde.fr”]Source : lemonde.fr[/readon1]

 

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