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telecoms_consolidationsPour l’Union internationale des télécommunications, organisatrice du salon Telecom, les gouvernements ont tout à gagner à soutenir les accès «large bande». La croissance est loin d’avoir dit son dernier mot dans le domaine des télécommunications! Crise ou pas crise, le secteur a continué à connaître une bonne santé.  Et maintenant que le plus dur est probablement passé, un retour des investissements massifs est à prévoir.

Aucune crainte à avoir dans le secteur de la téléphonie mobile, où l’on s’attend à 4,9 milliards d’abonnés d’ici à la fin de cette année. «Le retour sur investissement est tellement rapide que les banques n’hésitent pas à prêter aux opérateurs», explique Phillippa Biggs, auteure principale de la seconde édition du rapport «Faire face à la crise financière – des plans de relance dans le secteur des TIC (ndlr: technologies de l’information et de la communication) pour la croissance économique», édité par l’Union internationale des télécommunications (UIT).

De la fibre partout

Il n’en est pas tout à fait de même dans le domaine des connexions Internet à large bande. «Les investissements pour développer des réseaux de fibre optique sont si colossaux que l’on ressent davantage de retenue», poursuit la spécialiste. Pourtant, relève son étude, nombre de pays ont fixé dans leur législation que le «service universel» à la population devait prévoir pour chacun un accès haute vitesse au réseau des réseaux. Avec parfois des objectifs si ambitieux qu’ils imposent quasiment l’arrivée des fibres optiques jusque dans les appartements – tandis qu’en Suisse, un accès ADSL par le câble en cuivre suffit à remplir le mandat de service universel.

C’est la raison pour laquelle, estime l’UIT, il est crucial que les gouvernements dédient une partie de leurs plans de relance au développement des réseaux informatiques. «Encore faut-il que ce soit bien fait, ajoute Youlia Lozanova, coauteure de l’étude. Dans certains pays, la mise au concours des projets de réseaux a finalement débouché sur le choix d’un opérateur privé qui n’a pas voulu d’un subside. Ailleurs, c’est sous la forme de partenariats public-privé que la meilleure solution s’est dessinée.»

Préparer l’«après-crise»

Les sommes d’argent en jeu sont considérables. Qu’ils viennent de l’Etat, des privés ou d’un partenariat, ils se chiffrent volontiers en milliards de dollars à investir sur trois à quatre ans. Selon l’UIT, il est prouvé qu’un pays dont l’infrastructure de télécommunication est solide génère davantage de PIB par habitant.

Créateur d’emploi, un soutien au secteur des télécommunications jouerait aussi un rôle dans la préparation de la société à une «après-crise», qui saura mieux tirer parti des erreurs du passé. Les participants à Telecom auront-ils cela à l’esprit, à côté des perspectives économiques colossales qui s’affichent au salon?

[readon1 url=”http://www.tdg.ch”]Source : tdg.ch[/readon1]

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