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arpt_guineeDe nombreux employés de la société de téléphonie mobile, Areeba- Guinée en conflit avec le pouvoir en place, ont protesté pacifiquement jeudi matin devant leur siège, au centre de Conakry, contre le remplacement de leur équipe dirigeante par l’Autorité de régulation  des postes et télécommunications (ARPT) de Guinée.

Habillés en jaune, couleur de leur société, les manifestants majoritairement des jeunes, issus de tous les départements, ont réclamé le retour de leur directeur général, Freddy Tchala, en scandant : ‘’Freddy ! Freddy !”.

‘’Si nous avons boudé nos postes de travail, ce matin, c’est pour dire non au remplacement qui vient d’être fait au sein de notre société. Tous les directeurs ont été remplacés, sauf trois, le chargé de la technique, celui des finances et celui de l’informatique. Ils veulent les garder pour pouvoir gérer la société”, a dénoncé un employé qui a requis l’anonymat.

‘’Nous ne voulons plus de ce statu quo. Ils menacent de fermer, mais ils ne le font pas. Nous en avons marre de cette négociation qui n’en finit pas”, a renchéri un autre employé.

Ce dernier a ajouté que lui et ses collègues ont décidé de cesser leurs activités jusqu’à ce qu’une solution à l’amiable soit trouvée entre l’Etat guinéen et la société de téléphonie mobile, Areeba- Guinée, qui est implantée en Guinée depuis 2005.

Par décret, le Président Alpha Condé a procédé, mardi soir, à la réquisition du personnel, des équipements, des actifs et autres installations de la société de téléphonie Areeba, en attendant le règlement du contentieux qui l’oppose à l’Etat guinéen.

La même mesure a confié l’administration provisoire de la société de téléphonie à l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) jusqu’au règlement définitif du contentieux.

Cette saisie conservatoire des logistiques et autres actifs d’Areeba vise, selon le même décret, à assurer la continuité du service et à sauvegarder les intérêts des consommateurs.

La société Areeba est sommée de payer 15 millions d’euros à l’Etat guinéen, selon une lettre de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) en date du 31 janvier dernier. Mais ce montant a été revu à la hausse à 45 millions d’euros, alors qu’Areeba n’a payé pour l’instant que deux millions d’euros.

Cette enveloppe représente, en pus des pénalités, la plus value de la vente d’Investcom propriétaire d’Areeba au géant sud- africain, MTN.

Le 27 avril 2011, le ministre des Télécommunications, Oyé Guilavogui, avait donné un ultimatum de 48 heures à la société téléphonique Areeba, sous peine de fermer ses activités dans tout le pays.

[readon1 url=”http://www.afriqueavenir.org”]Source :afriqueavenir.org[/readon1]

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