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arpt_guineeLe mercredi 3 mars dernier, s’est tenue au siège de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT), une réunion qui a regroupé les cinq directeurs généraux des sociétés de téléphonies mobiles à l’occurrence Areeba, Sotelgui, Orange, Cellcom, Intercel  et la Direction Générale de l’ARPT. L’objectif visé est de trouver des solutions aux souffrances des consommateurs de la téléphonie mobile en Guinée.

Le débat a porté essentiellement sur les questions de la téléphonie mobile en Guinée notamment la tarification, la qualité de service et de l’interconnexion. Selon Mohamed Lamine Diallo, Directeur Général de l’ARPT, c’est à la suite des nombreuses plaintes des consommateurs ces derniers temps, que son institution a jugé nécessaire de convoquer les directeurs généraux afin de résoudre ces inquiétudes. Il faut le reconnaître, selon le DG, la qualité des services en Guinée est médiocre.

Ce qui n’est pas un secret pour bon nombre de guinéens qui ne communiquent pas de la manière la plus convenable. Tantôt, confrontés à un problème d’interférence, ou la non envoie des sms entre les sociétés, la facturation des appels non aboutis, l’envoi abusif de messages publicitaires aux clients par Orange et Cellcom, le temps d’établissement des appels, sont entre autres le constat fait par l’autorité de régulation. Selon M. Lamine, le cri d’alarme des consommateurs constitue pour eux la sonnette. Face à ces problèmes, « l’ARPT ne pouvait pas rester indifférent », a-t-il affirmé. Pour ce qui concerne le volet tarification, il ressort de cette réunion que désormais en Guinée, il va y avoir une tarification à la seconde. Pour Mohamed Lamine Diallo, il n’est plus question aujourd’hui qu’on facture un consommateur au delà de ce qu’il a consommé. Toute fois, il a été demandé à toutes les sociétés de téléphonies mobiles d’afficher le tarif d’appel et la durée de communication du client dès après la fin de l’appel. Ce qui permettra, aux clients de connaître combien il a consommé.

Parlant de l’interconnexion, le directeur a expliqué ceci : « En Guinée, l’interconnexion se réalise sur la base des accords bilatéraux entre les opérateurs mobiles. L’autorité de régulation est chargée de la surveillance du respect des cahiers de charge, des différentes régulations et surtout des accords passés entre les différents opérateurs », indique t-il. Avant d’ajouter : « Vous savez, c’est un marché très concurrentiel, il y a souvent des petits conflits commerciaux entre eux ».

Dans un débat franc, ouvert et loin des passions, les directeurs généraux ont tous reconnus avoir un seul but celui de satisfaire les clients. Pour cela, ils comptent redoubler d’effort pour atteindre ce but. Ils ont chacun expliqué les différents problèmes auxquels ils sont confrontés. Par exemple, la TVA, et l’énergie. A la fin de la rencontre, chacun des opérateurs s’est engagé dans un calendrier bien précis à améliorer la qualité de son service avec des objectifs bien spécifiques.

M. Fredy Tchala, Directeur Général d’Areeba, nous livre ses sentiments : « Nos services clients restent une priorité pour Areeba. Pour deux raisons, le client est roi, il a besoin qu’on lui délivre la qualité de service dont il mérite sur le marché quelque soit le lieu où il se trouve. C’est notre combat continuel et on va continuer de travailler d’arrache pied », fait-il savoir.

Quant à M. Djibril Tobé, Directeur Général d’Intercel s’est félicité de la tenue de cette réunion au moment ou c’est un sujet d’actualité, celui de la qualité de service sur les différents réseaux mobiles en Guinée. Pour lui, comme pour les autres, le client est boss, il faut tout faire pour le mettre dans le beurre sinon il va aller ailleurs. Toutefois, il a précisé que malgré les difficultés, les opérateurs mobiles ont pu faire beaucoup dans le cadre de la couverture du pays. « Ce qui dans les années passées n’est pas le cas. Ainsi une amélioration significative de l’interconnexion entre la Sotelgui et les autres opérateurs. Il reste beaucoup de chose à faire parce que, tant que le consommateur n’est pas satisfait, l’opérateur ne l’est pas », a-t-il souligné.

Abordant la question de l’interconnexion, le DG d’Intercel, souligne que, c’est une obligation pour les opérateurs mobiles de s’interconnecter dans la meilleure qualité. Selon lui, c’est le cahier de charge qui le définit ainsi. « Notre objectif, à nous tous, y compris l’ARPT, est de travailler ensemble pour que le consommateur guinéen ait les mêmes standards internationaux en terme de qualité de service », a conclu M. Djibril. Il a été aussi décidé qu’un comité de suivi, composé des différents directeurs techniques des cinq sociétés de téléphonies mobiles, sera mis en place et aura pour mission principale de faire remonter en temps réel, les difficultés que les opérateurs ont dans leurs réseaux propre à eux. Ce comité permettra aux opérateurs de régler les problèmes qu’ils ont en commun afin de trouver ensemble des solutions. Cette décision a été proposée par la Direction Générale de l’Autorité de Régulation. M. Lamine a tenu à préciser que toute décision prise par les directeurs généraux des différents opérateurs et la direction générale de l’ARPT va être suivi de très près par ce comité dans sa mise en application. Pour que selon lui, s’il y a des difficultés, ils soient informés à temps pour qu’ils puissent s’associer afin de pouvoir les débloquer. Ce qui voudra dire que si rien n’est fait à ce sujet, l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications sera obligée d’appliquer les pénalités sur les sociétés qui resteront indifférentes face aux décisions prises au cours de la réunion.

Mamadou Sarifou Barry

[readon1 url=”http://www.observateur-guinee.com”]Source :observateur-guinee.com[/readon1]

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