dot_africa_generation
dot_africa_generationLa table ronde ministérielle pour définir un agenda africain devant abriter la 42ième réunion de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), prévue du 23 au 28 octobre, à Dakar, s’est tenue, hier. Au menu des débats l’extension « Point Africa » dont voudrait se doter l’Afrique. Pour le ministre de la communication, des télécommunications, chargé des TICS, , Moustapha Guirassy, il est hors de question de laisser cette extension à un certain secteur privé qui l’utiliserait à des fins autres qu’éducatives.

Il s’agissait, hier, pour les ministres et experts concernés par la 42ième édition de l’Icann, de se concentrer sur les enjeux de sécurité et de souveraineté pour les pays. Le ministre Moustapha Guirassy s’est désolé que, lors des dernières réunions de l’Icann, l’Afrique et ses privés aient toujours été absents. Aussi, a-t-il fait de la table ronde d’hier une occasion de trouver une position Africaine, sous différents points et de se prononcer sur la question des noms de domaine. Au sujet du processus de mise en œuvre de l’extension « Point Africa », le ministre Guirassy, déterminé, a plaidé pour un risque-zéro à propos de la gestion du nom de domaine. Etant d’avis que, comme pour l’Europe et l’Asie, l’Afrique doit avoir son extension, il précisera : « c’est un enjeu de taille et une question d’identité de l’Afrique. Il est tout a fait normal que le continent noir ait son « Point Africa ». Toutefois, l’Union Africaine, selon lui, devra porter cette initiative et non la confier à des privés qui risqueraient d’écorner l’image de l’Afrique. Illustrant sa position par le délicat problème auquel a été confrontée la Guinée Equatoriale, le ministre notera : « il y a un site pornographique qui utilise l’extension de la Guinée équatoriale pour mettre en avant ce commerce qui ne milite pas en faveur de l’éducation de nos enfants. Lorsque, maintenant, nous prenons le risque de transmettre ce « Point Africa » a un privé, vous voyez, donc, comment l’image de l’Afrique peut être exposée ». Le ministre de la communication a été conforté dans son souhait par les différents délégués des pays de l’Union Africaine présents à la table ronde et aussi par les organisations telles que l’OIF et l’IUT qui se disent disponibles à appuyer l’Union Africaine, selon les besoins techniques ou financiers, pour une bonne mise en œuvre de l’extension.

Mamadou Diouf
Source : Rewmi

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