Malgré une campagne de communication de grande envergure, le succès est mitigé, selon une source proche de l’opérateur historique. «Le concept est intéressant. Toutefois, le consommateur est confus et méfiant. Il n’a pas encore l’habitude de voir ce type de produits proposés par un opérateur télécoms», explique pour sa part Mounir Essayegh, DG de M2M Group, spécialisé dans la dématérialisation des flux.
Quant aux banques, elles rechignent encore à faire le premier pas. Les quelques établissements qui ont accepté de nous répondre, tout en gardant l’anonymat, ont confirmé qu’elles étaient en train de réfléchir à des solutions. L’une d’entre elles assure même avoir développé des solutions avec un professionnel du secteur. Mais toutes se posent des questions quant au potentiel du marché.
Le mobile paiement, une solution pour le tramway
Pour Philippe Pestanes, associé au cabinet Kurt Salmon et PHB Development, qui a réalisé en 2010 une étude poussée sur ce sujet, «le Maroc est très complexe comme marché émergent». Il souligne que «compte tenu de son taux de bancarisation plus élevé qu’en Afrique sub-saharienne, le Maroc fait figure de cas à part, mais beaucoup de briques restent à poser : la réglementation n’est pas encore prête et les établissements financiers qui pourraient être à l’origine d’initiatives intéressantes temporisent».
Déjà très développé dans ces pays sub-sahariens comme moyen de bancarisation, le mobile banking progresse également dans les pays occidentaux où il est principalement utilisé comme support de billetterie pour les transports publics. On parle alors de mobile paiement. Le Maroc semble d’ailleurs s’acheminer vers cette solution puisque le tramway de Rabat proposera d’ici la fin de l’année d’utiliser son téléphone mobile comme carte d’abonnement.
Anne-Sophie Martin.
[readon1 url=”http://www.lavieeco.com”]Source :lavieeco.com[/readon1]