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Maroc_TelecomLe sud-coréen KT songe à faire une offre sur Maroc Telecom, filiale à 53% de Vivendi, a-t-on appris mardi de deux sources proches de la situation. Le groupe français espère récupérer 5,5 milliards d’euros dans cette opération. Vivendi s’attend à recevoir des offres préliminaires d’intérêt d’un certain nombre d’autres groupes, dont France Télécom, Qtel et Etisalat, ont également indiqué les sources.

Ni Vivendi ni Maroc Telecom n’ont accepté de commenter l’information, tandis que KT n’était pas disponible dans l’immédiat.

KT est l’opérateur téléphonique sud-coréen historique. Il dispose d’activités dans le fixe et dans le mobile.

Sa présence hors de Corée du Sud est assez limitée, à plus forte raison depuis qu’il a cédé sa participation dans l’opérateur régional russe New Telephone Company et après son échec dans une tentative de prise de participation dans le sud-africain Telekom.

Vivendi, dont la participation dans Maroc Telecom représente une valeur boursière de 4,35 milliards d’euros, a engagé depuis plusieurs mois une revue de sa structure afin de redresser le cours de son titre en Bourse, ce qui pourrait le conduire à des cessions d’actifs.

Deux sources proches du dossier ont déclaré à Reuters début octobre que le groupe avait fait appel à deux banques, Crédit agricole et Lazard, en vue de sonder l’appétit d’acheteurs potentiels.

Présent dans le fixe, le mobile et internet, Maroc Telecom, dont Vivendi est actionnaire depuis 2001, est l’un des principaux opérateurs du continent africain avec des filiales au Burkina Faso, au Gabon, au Mali et en Mauritanie.

Deuxième filiale la plus profitable pour Vivendi derrière SFR, l’opérateur est toutefois confronté à une érosion de sa croissance, ses bons résultats à l’international ne suffisant pas à compenser l’impact de la forte concurrence sur le marché marocain, qui représente la principale source de ses revenus.

Le candidat retenu pour la vente des 53% dans Maroc Telecom devra dans tous les cas faire une offre sur les minoritaires de l’opérateur, en vertu du droit local en vigueur.

Le royaume du Maroc, qui est le deuxième plus important actionnaire de l’opérateur avec une participation de 30%, n’est a priori pas vendeur, ont rapporté les deux sources.

L’Etat marocain, qui suit très attentivement le changement d’actionnaire en vue au sein de la première capitalisation de la Bourse de Casablanca, pourrait cependant ajuster sa participation en vue de maintenir un flottant représentant environ 10%, a précisé l’une des sources.

Sophie Sassard et Leila Abboud, Nicolas Delame et Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot

Source: http://fr.reuters.com

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