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orange_tunisie_siegeOrange va devoir montrer patte blanche au nouveau pouvoir à Tunis. L’Etat tunisien est devenu hier propriétaire de 51 % du capital d’Orange Tunisie. Cette participation majoritaire dans l’opérateur appartenait auparavant à Marwan Mabrouk , gendre de l’ex-dictateur Ben Ali, et était logé dans une structure, Investec. Les biens de Marwan Mabrouk, administrateur d’Orange Tunisie tout comme son ex-femme, Cyrine Ben Ali, ont dans un premier temps été gelés, tout comme ceux de 110 personnalités proches de l’ancien président. Et le décret-loi a été publié en fin de semaine dernière au « Journal officiel ». La mise sous tutelle est donc effective.

Pour France Télécom, « cela ne change rien sur le plan opérationnel. L’activité continue tout à fait normalement ». La suite des événements est en revanche moins claire. Car le nouvel Etat tunisien a décidé de créer une commission d’enquête qui devra décider du sort des biens confisqués aux proches de Ben Ali. Faut-il les vendre et si oui à qui ? Ce sont ces questions auxquelles ses membres vont devoir répondre. Ils auront six mois pour y parvenir.

Une vente à un tiers est possible, tout comme une introduction en Bourse ou pourquoi pas une cession des 51 % à France Télécom. Une solution peu probable à court terme, puisque le contrat de licence interdit à Orange de devenir majoritaire dans Orange Tunisie jusqu’en avril 2014. Orange Tunisie, qui a ouvert ses services il y a un an, compte déjà 800.000 clients. Tout changement d’actionnaire pourrait avoir des conséquences à terme pour France Télécom, qui a décidé d’aller chercher de la croissance dans les pays émergents.

G. DE C.

[readon1 url=”http://www.lesechos.fr”]Source :lesechos.fr[/readon1]

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