samba_sene_orange
samba_sene_orangeDirecteur du technocentre d’Abidjan, Samba Sène explique sa mission : constituer un pôle chargé d’imaginer les produits et services les mieux adaptés aux filiales du groupe sur le continent. L’ingénieur télécoms dévoile ses ambitions pour cette nouvelle entité. 

Jeune Afrique : Qu’est-ce qu’un technocentre ?

Samba Sène : On y fait un travail de design et de production d’offres, pour que les produits et les services mis sur le marché répondent aux modes de consommation des clients. Le technocentre d’Abidjan sera spécialisé dans les produits multimédia mobile. Nous avons déterminé trois grands axes de travail. Primo, élaborer des contenus en gardant en tête que les Africains possèdent pour la plupart des terminaux d’entrée de gamme ; l’accès aux services doit donc se faire par la voix ou le texte. Secundo, faciliter l’accès aux réseaux sociaux, qui sont devenus très structurants dans le monde d’aujourd’hui. Enfin, créer un écosystème pour accompagner les porteurs de projets et les aider à valoriser leur travail. En outre, le technocentre d’Abidjan dispose d’une équipe de sept experts chargés d’assister les filiales dans le déploiement effectif des offres.

Annoncée fin 2010, l’ouverture du technocentre ivoirien a-t-elle été gelée pendant la crise ?

Non, les activités ont démarré en janvier à Paris avec une petite équipe. Nous préparons sa relocalisation à Abidjan, probablement cet été. Rapidement, je vais constituer un pôle d’une quinzaine de personnes qui grossira en fonction des besoins. Parmi les profils retenus : des chefs de produit et des cadres spécialistes de la gestion de projets. Ces équipes, qui viendront dans un premier temps de Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Mali ou du Sénégal, auront pour mission d’imaginer et d’anticiper les évolutions dont France Télécom a besoin pour ses filiales africaines.

“Le technocentre d’Abidjan sera spécialisé dans le multimedia mobile.”

Comment allez-vous mobiliser les initiatives locales ?

Nous voulons donner aux programmeurs africains un accès à des centres de développement physique et virtuel pour concevoir des services et des applications, les tester, puis, éventuellement, les commercialiser, pourquoi pas via un App Store adapté. L’identification des projets se fera en collaboration avec les filiales africaines, qui relaieront cette initiative auprès des développeurs, des start-up et des étudiants de leur pays.


Votre équipe a-t-elle déjà des réalisations à son actif ?

Tout à fait. Pour accompagner le partenariat de sponsoring qui lie France Télécom à la Confédération africaine de football, nous avons imaginé le « Football Fan Club », un ensemble de contenus accessibles depuis le mobile, regroupant des informations et du divertissement autour de l’univers du ballon rond. L’offre a été lancée dans une dizaine de pays en avril.

Comment Abidjan s’intègre-t-il dans la stratégie globale d’innovation de France Télécom ?

Le technocentre est complémentaire de ceux de Paris et d’Amman, en Jordanie. Ce dernier, exclusivement consacré à l’Afrique et au Moyen-Orient, élabore des services liés à la voix et à internet, ainsi que des offres destinées aux entreprises. Son équipe a par exemple imaginé le produit permettant d’envoyer et de recevoir des e-mails via SMS. Le « Bonus Zone » est une autre innovation lancée par France Télécom sur le continent. Il s’agit d’un système de promotion accordé aux clients d’une zone lorsque le réseau y est sous-utilisé. Le groupe a un portefeuille d’une cinquantaine de projets en amélioration constante. À cette activité de design de nouveaux produits s’ajoute un centre de recherche et développement au Caire.

Propos recueillis à Dakar par Julien Clémençot

[readon1 url=”http://www.jeuneafrique.com”]Source :jeuneafrique.com [/readon1]

 

Laisser un commentaire