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Maroc_TelecomBeaucoup de rumeurs circulent sur la cession d’actifs internationaux du groupe Vivendi. L’opérateur marocain serait dans le viseur. Les milieux financiers et des affaires ne s’attendaient pas vraiment à des annonces publiques après le séminaire auquel ont assisté les membres du Conseil de surveillance et du directoire de Vivendi du 22 au 24 juin à Paris. Comme chaque année, l’objectif était d’étudier les orientations stratégiques à prendre. A l’issue de cet événement, les responsables ont préféré s’abstenir de toute déclaration. Un communiqué seulement a été publié : « Les travaux de cette réunion ne font pas l’objet d’une communication publique. Vivendi communiquera en temps utile sur ses projets et sur les nécessaires évolutions du groupe ». Le groupe français laisse donc encore planer le doute sur des informations ébruitées dans les agences internationales comme Reuters, Bloomberg… Vivendi en a démenti une concernant la scission du groupe en deux pôles, mais pas celle qui est relative à la cession d’actifs internationaux. Pour revaloriser ses cours, le groupe français songerait à vendre certaines de ses filiales. La liste comprendrait GVT (Brésil), Activision (Etats-Unis), ou Maroc Telecom. Suite à la réunion du week-end dernier, la sphère financière espérait avoir une visibilité sur le développement du groupe. Il n’en est rien.

 

Fort lobby qatari en France Contacté à propos de Maroc Telecom, le département de communication de Vivendi répond à ce sujet : « Comme vous le voyez sur le communiqué de presse, nous ne faisons strictement aucun commentaire ». Peine perdue, donc ! Au sein de l’opérateur marocain, plusieurs rumeurs, non officielles bien sûr, circulent quand même. On évoque ici et là que Vivendi souhaiterait céder, non pas la totalité de ses parts, mais seulement une proportion variant entre 3% à 5%. Le Koweitien Zaïn et l’Emirati Etissalat seraient intéressés par la transaction. « C’est absurde , fait remarquer un expert. Il n’est pas imaginable que Zaïn, déjà présent dans le capital de Wana, puisse convoiter un autre opérateur de la place. Et connaissant les mentalités des investisseurs des pays du golfe qui ne se disputent pas sur un projet donné, je doute qu’Itissalat soit sur la liste des repreneurs». Pour lui, l’opérateur qui serait plutôt intéressé par la reprise des parts de Vivendi est Qatar Telecom (Qtel). «Il serait même entré en négociation avec Vivendi», assure notre source. A confirmer !Notons par ailleurs que Qtel avait déjà tenté sa chance en 2010 pour reprendre les parts de l’Espagnol Telefonica et Portugal Telecom dans Meditel. Il a été devancé par France Telecom (Orange). Réussirait-il cette fois-ci? Dans tous les cas, tout le monde n’ignore pas les gros moyens déployés par les Qataris qui reprennent de grosses affaires en France. «Ils ont un lobby fort dans l’Hexagone. Ils n’hésiteront pas à mettre les bouchées doubles pour réussir leur coup», conclut notre source. A suivre donc.

Saloua Mansouri

Source: challenge.ma

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