Maroc_Telecom_Wana_Meditel
Maroc_Telecom_Wana_MeditelAu Maroc, la bataille des télécoms devient rude : Méditel, acquis à 100% par des banques de la place, affiche des chiffres records au 1er semestre 2010, à quelques jours de la publication des résultats de l’opérateur historique, Maroc Telecom qui pèse quand même près de 22,3 millions d’abonnés dans la téléphonie mobile.

Pour Méditel (de son nom complet Méditelecoms), racheté par des banques de la place à un consortium formé de l’opérateur portugais «Portugal télécoms» et de l’espagnol «Telefonica», les chiffres du 1er semestre 2010 sont bons. Mieux, excellents. Selon un bilan présenté à Casablanca par son directeur général, Mohamed El Mandjra, les clignotants du second groupe de téléphonie mobile au Maroc sont au vert : le chiffre d’affaires pour cette période est en hausse de 12% par rapport à la même période de l’année 2009. «Le chiffre d’affaires du premier semestre a évolué de 12% par rapport à la même période de l’année 2009 en s’établissant à 2,716 milliards DH», souligne El Mandjra, qui a précisé que «c’est chiffre record depuis le démarrage de Méditel». Pour la concurrence, et notamment Maroc télécoms, les nouvelles sont mauvaises : le parc clients de Méditel a progressé de 15% au 1er semestre 2010. En effet, cette performance a été enregistrée grâce au lancement de produits valorisants et à forte valeur ajoutée sur le segment des offres à durée limitée. Le prépayé a continué sur sa dynamique de captation de nouveaux clients avec une approche toujours innovante : les minutes libertés, une tarification nouvelle à l’international, une nouvelle offre 3G sans engagement.

Opération Wydad et Raja

L’Ebitda du groupe a, quant à lui, progressé de 7,3% durant le premier semestre 2010 et s’est établi à 1,014 milliards DH. D’autant que le résultat net a enregistré une progression de 64%. Par segment d’activité, la progression se poursuit, et à deux chiffres : 20% pour le postpayé, 87% pour la (téléphonie) 3G et 23% pour l’entreprise. Et, pour améliorer son standing, et s’intégrer dans le business du sport, Méditel a décidé de sponsoriser les deux grands clubs de football de la capitale économique du Royaume : le Wydad et le Raja de Casablanca. Une opération qui devrait gêner aux entournures son concurrent direct, sponsor de l’un des deux clubs les plus populaires du Maroc. Pour Méditel, l’aubaine est trop forte pour grignoter des parts de marché à son rival. Son parc clients devrait atteindre un peu plus de 11 millions d’abonnées. Au 1er trimestre 2010, il était d’un peu plus de 10 millions d’abonnés avec 37,30% des parts de marché à fin mai 2010. Au 31 décembre 2009, Méditelecoms a réalisé un chiffre d’affaires de 4,5 milliards de dirhams, en hausse de 2,2% par rapport à 2008. Le cash flow opérationnel avait enregistré un bond de 62% par rapport à 2008 en s’établissant à 1,2 milliard de Dhs, alors que la dette du groupe a baissé de 1,5 milliard de DH. Les résultats du groupe ont été en fait boostés par l’internet 3G, qui a connu une croissance de 179% au niveau du parc client et de 120% au niveau des revenus générés.

L’appui de banques puissantes

Méditel est devenu à 100% marocain en septembre 2009 lors d’un tour de table organisé par des banques de la place : la puissante CDG (Caisse de dépôts et de gestion) et FinanceCom. L’opération aura coûté aux deux banques marocaines, très introduites dans le circuit financier de la place avec la gestion d’importants portefeuilles, près de 800 millions de dollars. L’opération de rachat par les deux banques marocaines, via leurs filiales, du bloc de 64,4% d’actions des groupes ibériques est la troisième grande transaction dans le Royaume sur capital tous secteurs confondus, après celles, bien sûr de la cession en deux phases de 51% de Maroc Telecom au groupe Multimédia français Vivendi Universal La CDG est le premier groupe bancaire publique et FinanceCom est le second groupe financier et bancaire privé de la place. Pour les banques du Royaume, la téléphonie mobile et les NTIC restent des segments porteurs, à forte plus value. Suffisant, dès lors, pour assister à des batailles de leadership épiques dans un pays qui avance très vite dans le segment des NTIC par rapport aux autres pays de la région.

[readon1 url=”http://www.maghrebemergent.info”]Source :maghrebemergent.info[/readon1]

 

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