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afrique_telecom_orange_mtnAprès le monopole des entreprises publiques dans les télécommunications, la libéralisation du secteur a vu l’arrivée d’un certain nombre de groupes rompus à l’exploitation et la gestion des réseaux. Si les Européens ont été les premiers à se lancer dans l’aventure, quelques entreprises d’Afrique et d’Asie ont suivi et réussi à se tailler une place. Contrairement à la téléphonie fixe où les critères de proximité historique ont prévalu dans le démantèlement des services publics, le marché africain du mobile a vu l’entrée en lice d’autres joueurs. Ce sont particulièrement les sociétés suivantes qui sont en concurrence permanente sur le continent : MTN (AFRIQUE DU SUD) ORASCOM (ÉGYPTE), FRANCE TELECOM/ORANGE (FRANCE), BHARTI AIRTEL (INDE), MAROC TELECOM (MAROC), VODACOM (AFRIQUE DU SUD/ROYAUME UNI) et MILLICOM (LUXEMBOURG). Jusqu’à très récemment, ces principaux opérateurs contrôlaient à eux seuls près de 65% du marché, mais des bouleversements majeurs – fusions et acquisitions – sont venus bousculer les données. Une ruée qui se justifie par le fort potentiel de croissance des télécommunications sur le marché africain.

Principaux responsables de cette échauffourée, les pays émergents, surtout l’Inde, désormais présents dans les tous les coups commerciaux en Afrique. Bharti Airtel, premier opérateur en téléphonie mobile de l’Inde avec 125 millions d’abonnés en 2009 et 25 % de part du marché, a ainsi racheté les actifs africains du koweitien ZAIN après l’échec de sa fusion avec MTN Group et compte investir massivement pour s’assurer d’un développement conséquent de son nouveau réseau.

La plus grande fusion concerne cependant le géant russe Vimpelcom qui s’est offert l’égyptien Orascom et Wind pour plus de 6,5 milliards $. Cette opération majeure implique le rachat de 51,7% d’Orascom, présent dans de nombreux pays d’Afrique, lui même actionnaire principal de l’opérateur italien Wind.

Ne voulant pas être en marge, China Mobile – parmi les premiers opérateurs mondiaux – réfléchirait aussi à l’éventualité d’entrer dans la danse et pourrait peser lourd dans la balance si ses prétentions trouvaient un écho favorable sur le continent. On annonce déjà les entrepreneurs chinois dans quelques tractations en Afrique de l’Ouest. L’argument financier oui, mais la technologie suivra-t-elle dans ce dernier cas ? C’est la question qui mérite d’être posée compte tenu des multiples applications désormais indispensables aux usagers dans leurs opérations courantes.

Il n’en demeure pas moins que le leader, quoique de plus en plus contesté, est le français Orange qui opère dans une quinzaine de pays et revendique près de 50 millions d’abonnés.

S’il y a une forte présence des opérateurs étrangers dans cette nouvelle technologie, la montée des investissements en téléphonie mobile évolue par contre assez rapidement vers la consolidation du petit carré d’opérateurs locaux.

Les économistes de l’OCDE expliquent que ces opérateurs panafricains développent une très forte concurrence en termes de prix, qui bénéficie très largement aux consommateurs. Une concurrence qui prend la forme de modèles d’affaires qui mènent l’Afrique à la frontière de l’innovation dans ce domaine.

Il n’est donc pas impossible de voir les positions changer en termes de chiffres d’affaires et surtout plusieurs fusions s’opérer dans un marché porteur et en très forte croissance dans lequel des milliards de dollars sont en jeu.

[readon1 url=”http://www.afriqueexpansion.com”]Source :afriqueexpansion.com [/readon1]

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