cameroun_3eme_operateur
cameroun_3eme_operateurL’ambition du gouvernement camerounais, en ouvrant largement le marché, est de ramener la minute d’appel à 10 Francs CFA. En juin 2011, le ministre des Postes et des télécommunications (Minpostel) avait annoncé l’entrée de deux nouveaux opérateurs dans le secteur de la téléphonie au 3e trimestre 2011. Pour l’instant, il n’y a qu’Eto’o Telecom SA, créée en août 2011, qui vient de dévoiler ses ambitions, à travers la présentation de sa marque le 22 décembre dernier. L’entreprise des télécoms appartenant à l’attaquant de football camerounais, va officiellement démarrer ses activités le 21 janvier 2012. Elle annonce d’ores et déjà des merveilles pour les abonnés. On parle de 2000 FCFA de crédit d’appel, dans chaque puce et surtout de 500 Sms. Si l’on s’en tient au discours de Jean Pierre Biyiti Bi Essam, un 4e opérateur devrait voir le jour d’ici la fin de ce mois de décembre. Aucun nom n’est jusqu’ici avancé par le Minpostel qui pilote ce dossier. Mais, dans la foulée, certaines sources bien informées avancent le nom de l’opérateur chinois Huawei, qui est d’ailleurs l’un des partenaires privilégiés de Camtel. Toujours d’après les promesses du ministre Biyiti Bi Essam, deux autres opérateurs entreront sur scène à partir de 2012. Dans l’ensemble donc, ce sont trois nouveaux opérateurs qui sont attendus au Cameroun. Ils viendront, avec le benjamin Eto’o Telecom, briser le duopole Mtn et Orange, et surtout, proposer des tarifs compétitifs. En effet, la baisse substantielle des tarifs de la minute d’appel, reste le seul avantage espéré par les consommateurs.

 

Briser le duopole Mtn-Orange

Jean Pierre Biyiti Bi Essam y croit ferment. Leur entrée dans le marché apparaît comme le scénario le plus indiqué pour doper la concurrence, briser le duopole du marché et faire baisser les tarifs, affirme le Ministre des Postes. Selon les chiffres présentés par ce dernier en mai 2011, le marché de la téléphonie mobile au Cameroun, une dizaine d’années après l’implantation des opérateurs privés, est fort reluisant. Un parc de téléphonie mobile de 8 003 844 abonnés en fin 2009, une pénétration téléphonique mobile estimée à 41,3 %, une couverture à près de 65% du territoire habité, des tarifs qui sont passés de plus de 500 FCFA/mn en 2000 à l’ouverture du marché, à moins de 100 FCFA la minute en 2011.D’autre Part, souligne Jean Pierre Biyiti Bi Essam, les deux opérateurs Orange et Mtn ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé estimé à près de 1 926 milliards FCFA, depuis l’ouverture du marché en quelque dix ans, pour des investissements de 431 milliards de FCFA, et créé environ 1 300 emplois directs et près de 300 000 emplois indirects.

Bénéfices

Depuis leur implantation, ces deux multinationales, apprend-on, ont engrangé des bénéfices de l’ordre de 375 milliards. Le Minpostel a commandé une étude sur la taille critique du marché de la téléphonie mobile au Cameroun, afin de mieux orienter les interventions gouvernementales. Cette étude réalisée par le cabinet Network Dynamics Associates Llc, est riche en révélations. Elle a révélé que 8 millions de nouveaux clients de la téléphonie mobile pourraient être enregistrés d’ici à 2015, ce qui suppose qu’il y a des parts de marché pour deux nouveaux opérateurs, sans même qu’il y ait un besoin de réaménager les spectres de fréquences. L’objectif étant d’atteindre un taux de pénétration de 76% et la réduction des coûts qui pourraient alors retomber à 10 francs la minute en 2015.

10F la minute, c’est l’objectif recherché par le gouvernement. Pour y parvenir, l’option de délivrer deux nouvelles licences de téléphonie mobile 3G à des grands groupes internationaux “dont l’expérience est établie”, avait été retenue en mai 2011. Ce scénario va radicalement transformer la dynamique concurrentielle dans le secteur des mobiles au Cameroun, en mettant ainsi fin à la situation de duopole observée depuis une décennie. De plus, l’ouverture du marché à ces opérateurs, couplée aux ressources des services 3G, va permettre à l’État d’engranger d’importantes retombées en termes de droits d’entrée sur le marché, avait commenté le ministre Biyiti Bi Essam.

Source: journalducameroun.com

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