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afrique_telecom_ngnLe 14e sommet de l’Union africaine aura lieu dimanche à Addis-Abéba, en Ethiopie, avec comme thème “Technologies de l’Information et de la communication (TIC) en Afrique: Défis et Perspectives pour le développement”. 

Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’UA, qui seront présents dans la capitale éthiopienne, devront évaluer les progrès que le continent a réalisés dans le secteur des TIC au cours des années passées et élaborer des stratégies afin de combler le fossé numérique existant entre l’Afrique et le reste du monde.

Grâce aux grands efforts des pays africains, les TIC ont enregistré une forte croissance au continent noir, où le nombre d’abonnements des téléphones mobiles et les internautes s’est accru plus vite que d’autres régions du monde.

Il faut noter toutefois que les niveaux de pénétration des TIC en Afrique restent loin derrière le reste du monde et que peu de pays africains atteignent le niveau moyen du monde dans ce domaine.

L’Union internationale de la Télécommunication (UIT) a signalé dans son rapport intitulé “Profils 2009 des statistiques de la société de l’Information – Afrique” que la forte croissance dans les abonnements de téléphonie mobile a augmenté de façon spectaculaire l’ampleur de l’accès à un téléphone.

Entre 2000 et 2008, la pénétration de la téléphonie mobile sur le continent africain est passée de moins de deux sur 100 habitants à 33%.

Entre temps, les abonnements de téléphones mobiles en Afrique se sont répartis plus équitablement dans l’ensemble de la région. En 2000, 74% des abonnés africains de téléphonie mobile étaient en Afrique du Sud, qui abritait cependant seulement 19% d’abonnés en 2008, selon le rapport.

Durant cette période, la croissance au Nigeria est le plus remarquable, alors que d’autres pays, tels que le Kenya, le Ghana, la Tanzanie et la Côte d’Ivoire, ont également contribué fortement au changement de la répartition des abonnements.

Bien qu’il soit important en termes de taux de croissance, les taux de pénétration restent toujours considérablement bas en Afrique.

Selon le rapport, depuis ces dix dernières années, l’utilisation d’Internet a augmenté fortement en Afrique. Le marché d’Internet constitue un autre secteur important pour la croissance et le développement des TIC.

En 2000, l’Afrique ne comptait que trois millions d’internautes alors que 32 millions ont été enregistrés en 2008. Au niveau du taux de croissance, le continent africain se classe troisième, derrière la Communauté des Etats indépendants (républiques de l’ex- Union soviétique) et les Etats arabes.

Le Nigeria a prédominé avec 10,9 millions d’internautes supplémentaires enregistrés entre 2000 et 2008, soit 38% du nombre total des nouveaux internautes en Afrique. Le Kenya a pour sa part récolté 3,3 millions d’internautes additionnels.

Malgré ces progrès, a indiqué le rapport de l’UIT, dans presque tous les pays africains, le taux de pénétration pour l’accès à Internet se situe bien en deçà de 23%, niveau moyen mondial en 2008. Dans la majorité des pays africains, moins de 5% des populations utilisent Internet.

Les services d’Internet à large bande ont débuté en 2000 en Afrique et n’ont attiré que 635.000 abonnés jusqu’à 2008, soit moins d’un dixième de la population de la ville de Lagos. La pénétration du haut débit fixe reste ainsi très faible dans la région, a précisé le rapport.

Quant à la pénétration de lignes de téléphone fixe, nécessaires pour l’accès à Internet, elle ne s’est guerre accrue en Afrique et son décalage avec d’autres régions a été ainsi élargi. En 1998, l’Afrique comptait quelque 8,2 millions de lignes, soit une pénétration de 1,4%. Pendant les dix années suivantes, seulement 2,4 millions ont été rajoutés, représentant 1% du nombre total supplementaire au monde entier.

[readon1 url=”http://www.africatime.com”]Source : africatime.com[/readon1]

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