Dans le souci d’améliorer ses offres de service, le Groupe Alink Télécom vient de se doter de deux hubs satellitaires de dernière génération couvrant toute l’Afrique. Ces hubs, installés au Vitib à Grand Bassam, sont connectés aux différents câbles sous-marins de Fibre Optique MainOne, SAT3, WACS & ACE ; faisant ainsi de la Côte d’Ivoire le Centre de son exploitation VSAT Africaine.

L’un des hubs utilise la technologie iDirect. Il est réservé aux petites et moyennes capacités allant jusqu’à 1 Mb. Le second hub de technologie Comtech est réservé aux grandes et très hautes capacités pouvant livrer jusqu’à 45 Mb sur une seule VSAT.

Ces nouvelles infrastructures permettent au Groupe de fournir avec davantage d’efficacité des connexions Data ou Internet sur l’ensemble des pays Africains à l’instar des hubs Européens ou Américains qui assurent aujourd’hui la majorité des connexions VSAT sur le continent.

Le Groupe Alink Telecom est un opérateur pionnier des Télécommunications en Afrique. Présent dans plus de 15 pays, (Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Libéria, Mali, Niger, Sénégal, Tanzanie, Togo), le Groupe offre depuis 1994 des solutions performantes, économiques et fiables dans de nombreux domaines :

Internet haut débit, 
 Interconnexion de sites et transmission de données sécurisées, 
Téléphonie sur IP, 
 Serveurs et logiciels, 
 Services d’ingénierie et de conseils.
 Expert reconnu en matière d’ingénierie réseau, câblage réseau, d’intégration de solutions (serveurs et logiciels), de solutions VSAT, Fibre Optique et Boucle Locale Radio, les solutions proposées par le Groupe sont conçues sur mesure pour mieux s’adapter aux besoins 
spécifiques des entreprises client cibles tout en optimisant leurs performances.

Le groupe Alink Telecom continue de s’affirmer comme le leader panafricain des solutions IP convergentes.

Sa capacité d’innovation et son positionnement de leader technologique l’ont amené à ouvrir des services de “Cloud Computing” pour des applications requérant une grande qualité de connexion telles que SAP.

Notre Téléport est connecté au satellite SES 4. Le NOC (Network Operating Center) est disponible 24h/24.

Le Groupe Alink Telecom assure actuellement la connexion de plus de 500 sites en Afrique et en Europe.

Source : Alink Telecom

Pour la 2e année, l’Open Knowledge Sénégal et les différentes communautés Sénégalaise qui sont intéressées aux données ouvertes vont célébrer la Journée internationale des données ouvertes à Dakar, le 21 février, de 13h30 à 18h00, au Goethe-Institut Senegal (voir plan d’accès).

Qu’est que c’est ?
Dans de nombreuses villes à travers le monde, des citoyens se rassemblent pour développer des applications, libérer des données, créer des visualisations et publier des analyses utilisant des données ouvertes, dans le but de soutenir et encourager l’adoption de politiques de libération des données par les gouvernements locaux, régionaux et nationaux.

Pour qui ?
Vous avez une idée d’utilisation de données ouvertes, vous souhaitez contribuer à un projet intéressant ou vous voulez simplement découvrir, alors venez voir ce hackfest. Peu importe vos compétences et vos intérêts, vous aurez de nombreuses opportunités pour apprendre et aider au développement de la communauté mondiale des données ouvertes.

Programmes de la journée ?
13h30 : Arrivée des participants
13h45 : Mot de bienvenue, Présentation thème conférence et ateliers
14h00 : Panel : Les données ouvertes pour un Sénégal émergent
15h45 : Pause café
16h00 : Début des ateliers, Atelier 1 : Datajournalisme
Atelier 2 : Amélioration de la qualité et de l’utilisabilité des ensembles de données
17h00 : Atelier 3 : Visualisation des données
17h45 à 18h : Cocktail de cloture et networking

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L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) en partenariat avec l’association des fournisseurs de services à valeur ajoutée, les acteurs du numérique (ADN) a organisé à Dakar le 17 Décembre 2014 la deuxième édition du Forum d’échanges sur le développement des services à valeur ajoutée (SVA) au Sénégal.

Retour sur le panel consacré aux données à caractère personnel.
Présentation par Dr Mouhamadou Lo, Président de la commission de protection des données personnelles (CDP).
Panel modéré par Isaac Sissoko de l’ARTP.

Avec SIMTECH

Monsieur Abdoul Aziz WANE, vous êtes le président de SFN une association internationale basée à Paris qui a organisé en 2011 à Dakar un séminaire sur la dimension juridique et économique de la télévision numérique terrestre (TNT). Le Sénégal, à l’instar de la plupart des pays africains, va devoir faire passer son audiovisuel de l’analogique au numérique en juin 2015. Pouvez-vous faire, pour nos lecteurs, une brève présentation de votre association avant que l’on aborde les questions strictement liées à cette transition de la télévision analogique à la télévision numérique dans notre pays ?

Nous avons créé l’association internationale Solidarité Francophone pour le Numérique plus connue sous son acronyme « SFN » le 30 avril 2010 à Paris.

SFN regroupe des experts en télécommunications, en informatique et en audiovisuel basés en Europe et en Afrique qui ont le même objectif : accompagner le développement de nos pays respectifs francophones et en particulier ceux d’Afrique en contribuant aux efforts de réduction des fractures numériques et en promouvant les savoirs et savoir-faire traditionnels et contemporains par le biais des Technologies de l’Information et de la Communication mais aussi la diversité linguistique et culturelle dans ce domaine.

Vous l’aurez sans doute noté, la création de SFN s’est faite à un moment où pour la plupart des pays francophones entraient dans une période charnière de la transition de l’analogique vers le numérique décidée par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Dans ce contexte particulier, nous avons décidé de réaliser une série de séminaires d’information, de sensibilisation et de formation sur le passage au tout numérique du secteur de l’audiovisuel pour aider ces pays francophones et en particulier ceux d’Afrique à réaliser l’objectif d’achèvement de la transition d’ici 2015.

A cet égard, je dois dire, pour m’en réjouir, que nous avons tout de suite bénéficié du soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie (OiF) qui, comme vous le savez sans doute, fait beaucoup d’efforts pour la réussite de cette transition dans le monde francophone. C’est donc ainsi qu’avec le concours des comités nationaux mis en place à cette fin dans chaque pays, nous avons débuté nos actions en réalisant le premier séminaire pour le passage au numérique au Sénégal que nous avons choisi comme pays pilote et plus tard en Guinée-Conakry et à Haïti.

Il faut dire qu’en plus des membres de SFN, qui pour l’essentiel ont contribué à l’avènement de cette transition en France en travaillant au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, le régulateur français qui a piloté les opérations de passage au tout numérique, et chez les principaux opérateurs de diffusion , notre association dispose d’un important réseau de relations parmi les plus grands acteurs du passage au tout numérique du secteur de l’audiovisuel qui ne manquent pas de nous inviter à l’occasion de conférences internationales sur ce thème. C’est donc un domaine que, d’expérience, nous maîtrisons parfaitement.

A propos de la TNT, on parle d’avancée technologique et même de révolution. En quoi la TNT va-t-elle changer la vie des sénégalais ?

La télévision numérique terrestre, c’est avant tout un procédé technique, un mode de transmission de l’image et du son jusqu’aux récepteurs de télévision ; c’est le passage d’une norme de diffusion analogique à une norme de diffusion numérique. La TNT n’est, du reste, pas une contrainte ou une obligation, car rien n’est imposé. Il n’en demeure pas moins, que le Sénégal n’a pas d’autre choix que de passer à la TNT qu’il faut considérer comme une formidable offre de nouveaux horizons pour la population.

En effet la TNT nous amène deux avancées majeures, la première, nous aurons plus de chaînes gratuites et deuxième avantage, l’image et le son seront de meilleure qualité sans changement majeur dans la mesure où le signal numérique est reçu par les mêmes antennes que l’analogique. L’autre avantage et non des moindres est que nous allons utiliser moins de fréquences pour la télévision et ces fréquences rendues disponibles seront utilisées pour autre chose comme des nouveaux services audiovisuels, de nouvelles chaînes, des services vidéo à la demande ou l’internet haut débit. Ces fréquences hertziennes libérées par l’extinction du signal télévisuel analogique en juin 2015 représentent ce qu’on appelle le dividende numérique dont l’un des usages les plus pertinents est de couvrir et d’aménager notre pays en très haut débit mobile en raison de leurs excellentes qualités de propagation.

Disposez-vous d’éléments d’appréciation sur le processus de migration au Sénégal ?

Au Sénégal, la télévision numérique terrestre se déploiera par phases successives et c’est l’une des rares informations dont je dispose en tant qu’expert. Je me demande donc quel peut être le niveau d’information du sénégalais lambda. Cette information selon laquelle le déploiement se fera en phases successives, région par région ou bloc de régions est certes intéressante mais pas suffisante dans la mesure où à 5 mois de ce passage un calendrier prévisionnel ou définitif de mise en service des nouveaux émetteurs lié à celui de l’extinction de la diffusion analogique devrait être adopté et mis à la connaissance des populations.

La presse en général a un très grand rôle à jouer dans tout le processus. Ce schéma national d’arrêt de la télévision analogique devrait définir un plan global avec un taux de couverture précis, ceci est appelé dans le jargon « plan d’extinction ». Tous les émetteurs doivent être allumés et en état de fonctionner le jour même du passage pour une ville ou région donnée afin que la population puisse retrouver ses programmes favoris et l’ensemble de ses opérations doit se dérouler en conformité avec le planning qui doit être diffusé au grand public. Pour les zones qui ne seraient pas couvertes par la TNT au terme du passage à la télévision tout numérique, l’Etat doit prévoir une alternative d’offre gratuite par satellite sur l’ensemble du territoire. Par contre, et en tout état de cause, toute brève gêne occasionnée le jour du passage au numérique doit être mise en regard du progrès considérable que constitue le basculement à la TNT.

Seriez-vous en train de dire que la population n’est pas suffisamment informée des opérations de passage à la TNT et des conséquences que cela implique ?

La TNT est avant tout une affaire d’usager de télévision et de fracture numérique et pas seulement l’affaire des télévisions comme le pensent certains experts. Cet usager doit être au cœur de la stratégie. Nous innovons mais pas par l’usage, donc la population doit être impliquée et informée à temps.

L’essentiel de l’activité du Comité national de pilotage de la transition de l’audiovisuel analogique au numérique (CONTAN) en charge de ce projet national est tout particulièrement de veiller pour qu’il n’y ait pas d’interruption de services dommageables pour cette population, interruption qui peut être due au fait que l’usager de la télévision, donc vous et moi, soit mal ou insuffisamment informé des conséquences du passage au numérique.

En effet, si l’usager dispose d’un téléviseur datant d’avant 1981, il lui faut en racheter un nouveau car il n’existe pas de prise péritel pour brancher l’adaptateur TNT ; mais si sa télé été fabriquée entre 1981 et 2006, il devra s’équiper d’un adaptateur TNT, sachant qu’il lui faudra, si son foyer dispose de plusieurs téléviseurs, un adaptateur par poste de télévision. Par contre, si son téléviseur a été fabriqué après 2006, l’usager n’aura pas besoin d’adaptateur car celui-ci est déjà conçu pour recevoir la TNT.
Dans tous les cas, une recherche et mémorisation des chaînes sera nécessaire et/ou une réorientation de l’antenne râteau vers l’émetteur le mieux reçu.

Comment remédier à ce manque d’information et que se passera t-il après le 17 juin 2015 pour les usagers ?

A l’aube de la date butoir, c’est-à-dire le 17 juin 2015, quand le pays doit quitter le système de la télévision analogique au profit du système numérique, deux cas de figures sont possibles :

  • L’usager reçoit clairement les programmes avec une meilleure qualité d’image et de son sur l’ensemble du territoire national. C’est le scénario qu’on souhaite.
  • Où alors, l’usager ne reçoit pas du tout de signal et reste avec un écran noirs pour des raisons diverses. C’est le pire scénario : nous ne le souhaitons pas. A mon avis, une mauvaise gestion de ce passage à la télévision numérique va écorner l’image de ce gouvernement. Les difficultés pour gérer ce projet seront différentes d’une région à une autre, les responsabilités doivent être clairement identifiées à la base.

Il faut donc avant tout mettre en place un important dispositif d’assistance technique, d’information en direction des collectivités territoriales, des associations, des médias, des professionnels et du grand public. Cette instance sera en charge de communiquer et d’accompagner, c’est-à-dire venir en aide à la population qui doit avoir un accès total à l’information. Cette action donnerait une nouvelle visibilité au CONTAN et à l’Etat et facilitera leur travail au quotidien.

Le CONTAN devrait être capable de répondre à des questions classiques et capitales concernant la TNT : Qui est concerné ? A quoi sert concrètement cette TNT et qu’est-ce que la population y gagne au quotidien ? Comment ça marche ? Combien ça va coûter à la population individuellement et collectivement ?

L’information, la sensibilisation et l’accompagnement des usagers est quelque chose de primordial.
Sur le plan opérationnel, un accompagnement spécifique de la population, notamment pour la recherche et la mémorisation des chaînes, sera indispensable.

Le Ministère de la Communication, le CONTAN, l’ARTP et EXCAF doivent veiller à ce que plusieurs régions avec un nombre important d’émetteurs à modifier ne basculent ensemble au tout numérique. Il faut épargner à l’usager de bidouiller sa télécommande pensant avoir un problème sur sa propre installation, alors que tout simplement l’opérateur a coupé le signal sans qu’il le sache. Les Sénégalais doivent avoir accès à cette information concernant le basculement au tout numérique de leur localité. Il est donc nécessaire de mettre à leur disposition des supports d’information interposés y compris en langues nationales.
De même, pour de nombreux foyers, l’achat des nouveaux matériels va s’imposer et l’État devra apporter un soutien financier pour les plus modestes et, à cet égard, je dois dire qu’à ce jour je n’ai pas d’information, ni sur Internet ni via d’autres supports, sur les aides techniques et financières mises à disposition de la population.

Un facteur clé de succès serait de se faire accompagner par un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMOA) qui aura pour rôle principal de minimiser en amont les risques de disfonctionnement du projet en mettant en place une gouvernance projet avec une forte réactivité, de réduire les risques de retard, de surcoût et de non couverture d’une partie de la population.

Avec la TNT, il faut être transparent et communiquer avec son peuple car comme dit l’adage, les plus belles réussites sont celles qu’on partage et, je le répète car c’est indispensable, tous les médias du pays doivent dès à présent se mobiliser pour, de manière régulière, sensibiliser les sénégalais sur les enjeux et la nécessité d’être prêts le moment venu.

Le Comité national de pilotage de la Transition de l’Audiovisuel analogique au Numérique a lancé en janvier 2014 un appel à candidature pour choisir les opérateurs pour la mise en place d’une infrastructure convergente en l’occurrence de TNT, LTE – 4G et de fibre optique au Sénégal. Quel est votre ressenti par rapport à cet appel à candidature qui a fait couler beaucoup d’encre ?

J’avoue que, comme beaucoup de sénégalais, cet appel m’a choqué de par sa dimension, mais également de par les délais qui étaient imposés pour y répondre.

D’un autre côté, j’ai suivi, depuis la France les interventions des uns et des autres à la télévision et dans la presse et là aussi je dois avouer que j’ai été très inquiet, je le suis toujours d’ailleurs, du comportement de grands opérateurs de télévision qui n’ont fait que freiner l’évolution de la TNT pour des raisons personnelles de concurrence avec d’autres opérateurs. Concernant la TNT, je pense qu’il ne faut pas faire dans l’individualisme, il faut avoir une vision plus constructive dans l’intérêt de la nation. La TNT est un projet national et non celui d’une ou de plusieurs télévisions Par ailleurs, je félicite le CONTAN qui a su garantir un financement par l’opérateur. Cela est au cœur de la réussite du projet TNT dans un pays comme le nôtre, à faibles revenus, et constitue un aspect essentiel des efforts fournis par le gouvernement.

Source : Social Net Link

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L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) en partenariat avec l’association des fournisseurs de services à valeur ajoutée, les acteurs du numérique (ADN) a organisé à Dakar le 17 Décembre 2014 la deuxième édition du Forum d’échanges sur le développement des services à valeur ajoutée (SVA) au Sénégal.

Retour sur le panel consacré au e-commerce.
Présentation par Amadou Lamine Dial de l’ARTP.
Panel modéré par Amadou LY, membre du collège de l’ARTP.
Intervenants : TexCourrier, CashBox, Carmudi, Tigo Cash, Orange MoneyLa Poste

Avec SIMTECH

C’est la bonne nouvelle financière du jour et elle était attendue du côté des actionnaires. SONATEL a annoncé, pour l’exercice 2014, une nette progression de son résultat net (15,1% à 218 Milliards de FCFA) et de son chiffre d’affaires (+10,5% à 816 Milliards de FCFA).

Le groupe de télécommunication, deuxième parmi les côtés à la BRVM, après Onatel, à rendre publique ses comptes de l’année 2014, annonce poursuivre sa dynamique de croissance pour 2015.

Le groupe Sonatel qui possède entre autre Orange Sénégal, Mali, Guinée et Guinée Bissau, a su confirmer son leadership et ses bons résultats opérationnels et financiers en 2014 dans tous ses pays de présence grâce à l’innovation, l’excellence opérationnelle, la dynamique commerciale et le maintien d’un niveau d’investissement soutenu.

Sonatel Resultats 2014 - chiffres

La contribution des filiales à l’international se renforce année après année. Elles ont réalisé en 2014 plus de la moitié du résultat net et comptabilisent plus des deux tiers des abonnés du groupe même si le Sénégal garde encore une place prépondérante.

Le groupe compte poursuivre cette dynamique en 2015 dans un environnement règlementaire et concurrentiel qui restera toutefois plus difficile avec des évènements attendus tels que: la mise en œuvre de la transition numérique et de la portabilité au Sénégal, les risques de surtaxe sur les appels internationaux entrants dans certains pays de présence, l’introduction d’une nouvelle taxe en Guinée équivalant à 3% du chiffre d’affaires de la filiale, le démarrage des activités du 3ème opérateur au Mali.

Amy Touré, Abidjan
Source : KOACI.com

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L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) en partenariat avec l’association des fournisseurs de services à valeur ajoutée, les acteurs du numérique (ADN) a organisé à Dakar le 17 Décembre 2014 la deuxième édition du Forum d’échanges sur le développement des services à valeur ajoutée (SVA) au Sénégal.

Retour sur le panel consacré à la valorisation de l’innovation.
Présentation par Moustapha Kane, directeur général de la société Amarante et président de l’association des acteurs du numérique (ADN).
Panel présidé par le représentant du collège de l’ARTP et modéré par Babacar LO, membre d’ADN.
Intervenants : Solid, People Input, Amarante.

Avec SIMTECH

 

Alors qu’elle n’est pas encore officiellement lancée au Sénégal, la 4G nage déjà en eaux troubles du fait d’énormes erreurs stratégiques de la part de l’Etat et du régulateur des télécoms l’ARTP.

Censé se terminer le 31 décembre 2014, la phase test de la 4G chez les opérateurs est prolongée jusqu’au 31 mars 2015. Selon un article publié par Le Quotidien, la décision de prolonger cette phase test viendrait du Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne. Une décision qui fait fi de tous les rapports hiérarchiques, dans la mesure où l’ARTP est une structure autonome. Selon Le Quotidien, le courrier du Premier ministre envoyé à l’ARTP indique pour prétexte à cette décision, le besoin « d’éviter de freiner cet élan et cette belle avancée technologique, et compte tenu du délai relativement court ».

Si cette déclaration est le seul prétexte impliquant la décision, cela démontrerait encore une fois un manque de vision du secteur par nos autorités. D’abord cet élan et cette belle avancée technologique dont elles parlent ne sont actuellement qu’au bénéfice d’une infime partie des abonnés au mobile (1 à 5%). Ensuite les opérateurs ont eu suffisamment de temps pour dérouler les tests nécessaires.

Rappelons simplement que la phase test a démarré depuis octobre 2013 et tous les opérateurs avaient au moins 15 mois pour mesurer leur capacité à déployer cette technologie.

Tests concluants chez les opérateurs

Orange a été le premier opérateur à se lancer en octobre 2013. Tigo n’a démarré sa phase pilote qu’en décembre 2014, ne disposant ainsi que de 28 jours pour dérouler le processus. Du côté de Expresso, nous n’avons eu aucune information si oui ou non des tests ont été effectués à leur niveau.

Durant cette phase pilote, la rédaction d’ITmag a pu à travers des terminaux fournis par Orange et Tigo mesurer les débits Internet de leurs réseaux 4G respectifs. Les résultats obtenus par notre équipe dans de nombreuses localités à Dakar ont été satisfaisants. Les débits sont allés jusqu’à 33 mégabits/seconde en download et 14 mégabits/seconde en upload. A Touba, également, durant la période du Magal, les réseaux 4G des opérateurs Orange et Tigo ont été déployés dans quelques zones stratégiques. Même si, comme nous l’avions déploré à l’époque, il y avait une publicité à outrance dans la mesure où la 4G n’était accessible que par une clientèle triée sur le volet.

Autre élément à souligner, des coupures sont notées par moment sur le réseau 4G, mais sans grand gène puisque nous sommes en phase pilote. Nous y reviendrons dans un dossier complet concernant les tests que nous avons effectués un peu partout.

Cafouillage au sommet 

Nous pensons que cette phase pilote devrait être aujourd’hui un effet transitoire pour permettre à l’ARTP et à l’Etat du Sénégal de bien se préparer et être en mesure dès sa clôture de fixer aux opérateurs les conditions d’accès et de commercialisation de cette technologie. Dans cette affaire, tout le monde est perdant. Les opérateurs ne pourront pas encore commercialiser une technologie qui est pourtant prête et fonctionnelle. Les consommateurs sont toujours dans une attente incertaine, et qui pour la plupart, plus le débit est important, plus les usages suivent. L’Etat du Sénégal perd aussi de l’argent inutilement, pas parce que les opérateurs font de la gratuité, mais du fait du retard sur la phase commerciale qui aura pour conséquence l’augmentation des recettes fiscales. Il s’y ajoute également, la date repoussée pour une vente d’une ou des licences qui feraient rentrer des dizaines voire des centaines de milliards dans les caisses du trésor public.

Le régulateur au banc des accusés

Au lendemain du lancement par Orange de sa phase pilote, l’ARTP avait publié un communiqué, pour préciser : « qu’aux termes de cette phase pilote, chacun des opérateurs communiquera à l’ARTP un rapport d’évaluation détaillé portant sur la qualité de service. Par la suite, le gouvernement étudiera les modalités d’attribution des licences 4G aux opérateurs existants et/ou à de nouveaux opérateurs, en privilégiant la couverture du territoire et la qualité de service ». Donc à ce jour, si le processus était bien respecté, nous n’en serions pas là. L’opérateur Orange a publié sur un site dédié quelques éléments de son expérience 4G. Nous espérons que Tigo suivra la même logique.

Ce cafouillage au sommet est tout simplement préjudiciable au développement de l’économique numérique à l’heure où on parle de rupture et d’émergence.

Le projet Bouquet Pass Santé de la société dakaroise Passcourses.com a remporté le 3e prix du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique 2014. Faites la connaissance de Moussa Traoré, porteur du projet.

1. Comment êtes-vous devenu un ‘serial entrepreneur’ ?

Je suis un « entrepreneur native », ma formation initiale de physicien m’a enseigné l’observation, j’observe donc les problèmes de la société et j’essaie de concevoir des solutions digitales qui simplifient la vie numérique de mes concitoyens. Ma vision est fondée sur le principe de solidarité et d’utilité sociale par le digital.

2. Quel est votre diagnostic du système de santé au Sénégal en particulier et dans la région en général ?

Le plateau technique reste à consolider, l’essentiel de l’expertise des actes lourds est concentré dans les capitales un effort de maillage des zones reculées reste un enjeu structurel des pouvoirs publics. Une grande inégalité d’accès aux soins de santé existe, mais les pouvoirs publics ont travaillé sur la mise en œuvre de la CMU (Couverture Médicale Universelle) qui va résorber ces inégalités. Mais ce n’est pas ces constats que nous cherchions à améliorer, nos drivers projet peuvent se structurer en 3 points.

  1. Transferts d’argent massifs vers l’Afrique et le coût du transfert reste encore élevé (jusqu’à 13% du montant envoyé).
  2. 80% des transferts sont consommés (alimentaires), une famille au Sénégal ne dépense en moyenne que 4% de son budget pour la santé.
  3. La Diaspora veut contrôler l’usage des fonds qui sont transférés.
    Mon objectif est, principalement, de relever l’allocation budgétaire pour la santé de nos concitoyens par la mise en place d’un système pratique, simple d’utilisation à un coût nul pour l’utilisateur puisque financé par les médecins eux même (on ne paye que les honoraires normalisés par l’ordre de la profession). L’autre avantage est que les dépenses en santé étant directement prises en charge par la diaspora, cela ne laisse plus d’autres choix aux proches que d’aller se faire consulter par un praticien.

3. Pouvez-vous décrire brièvement PassCourses.com et sa connexion avec PassDocteur.com ?

De partout dans le monde, en quelques clics sur www.passcourses.com je fais le ravitaillement alimentaire de mes proches au Sénégal, ils sont livrés à domicile dans les 24H.
Je peux également payer en ligne leurs factures d’électricité (SENELEC), d’eau (SDE) et frais de scolarité, je peux également acheter en ligne les constituants du gros œuvre pour mon projet immobilier, livré sur mon chantier. www.passdocteur.com était donc naturellement le maillon essentiel pour couvrir l’essentiel des besoins de transfert de la diaspora vers le Sénégal, c’était d’ailleurs une demande de nos clients PassCourses.com.

4. Si quelqu’un se sent malade, que peut lui apporter le Bouquet Pass Santé et comment doit-il procéder ?

De partout dans le monde, en quelques clics sur www.passdocteur.com, je prends rendez-vous avec un médecin pour mes proches au Sénégal (il y a 49 actes de soins et spécialités médicales référencés le site), je paie en ligne les honoraires, ma famille au Sénégal reçoit par SMS son code PassDocteur, le donneur d’ordre (payeur de la diaspora) reçoit le même code PassDocteur par mail et le médecin est également notifié de la prise de rendez-vous. La famille au Sénégal peut donc faire valoir le code PassDocteur lors de la consultation sans avoir à payer (ou encore chez un pharmacien du réseau pour l’achat de médicament).

5. Pensez-vous que le système Bouquet Pass Santé permet de satisfaire des besoins médicaux qui jusqu’ici ne l’étaient pas, soit pour des questions de budget, soit pour d’autres raisons pratiques (difficulté de trouver un médecin) ? Des médecins et patients qui ne se trouvaient pas avant se trouvent-ils maintenant, ou s’agit-il surtout d’un gain de temps pour prendre et organiser les rendez-vous ?

Notre approche est axée vers une canalisation de l’effort financier de la diaspora vers une « vraie » prise en charge sanitaire des leurs proches au Sénégal via une plateforme technique simple d’usage et intuitive. Bien souvent l’argent envoyé pour une prise en charge médicale est souvent arbitré par la famille en faveur d’autres postes de dépenses. Nous pensons également que le système va encourager une politique de prévention plutôt que le « tout curatif » systématique.

6. Comment votre projet intègre-t-il des APIs Orange ?

Je viens de rencontrer Monsieur Alioune Ndiaye le Directeur Général de la SONATEL, nous allons travailler à étoffer nos moyens de paiement en rajoutant Orange Money.

7. Où en est l’adoption du service au Sénégal et peut-être bientôt ailleurs ?

Nous avons signé des contrats de service avec quelques cabinets médicaux à Dakar, nous avons donc un réseau de 50 médecins sur Dakar, nous allons travailler avec la SONATEL pour bénéficier de leurs catalogues de médecins agréés dans les régions afin de densifier rapidement notre réseau de médecins. La plateforme a été rénovée pour rajouter la fonctionnalité de gestion, par un hôpital privé, d’un réseau de médecins en propre. Les débuts sont prometteurs.

8. Quels retours avez-vous eu du monde médical et cela vous a-t-il permis d’améliorer le service ?

Les prises de rendez-vous apparaissent sur l’interface d’administration dédiée mise à disposition du médecin, une surveillance accrue de l’équipe médicale des prises de rendez-vous était donc nécessaire. Nous avons rajouté d’autres canaux de notification de l’équipe médicale notamment par SMS et Email.

9. Quels types de partenaires recherchez-vous ?

Une offre de franchise existe dans notre catalogue, nous recherchons des partenaires intéressés de nous représenter dans la zone UEMOA.

10. Passmedecin.org est une plateforme de financement participatif de la prise en charge médicale gratuite de patients sénégalais. A quelle étape en est ce projet et quelles sont les prochaines étapes de son développement ?

La plateforme est conçue et fonctionne parfaitement. Nous recherchons des partenaires institutionnels ou privés pour faire la promotion du site et assurer son exploitation.

11. Vous misez sur la transparence, pourquoi ?

Vous avez raison, notre préoccupation centrale était basée sur la totale transparence pour non seulement mettre en confiance le donateur mais également prendre à témoin tout un chacun de la gestion qui est faite de leurs dons. Nous avions donc retenu les 6 points cardinaux ci-après :

  1. Compteur de donation publique en ligne qui s’incrémente en temps réel à chaque don.
  2. Compteur de suivi des dépenses publiques en ligne qui s’incrémente en temps réel à chaque ligne de dépense exécutée.
  3. Un compte de Solde publique en ligne qui donne en temps réel la masse financière disponible dans les livres de PassMedecin.org
  4. Un module de consultation et/ou téléchargement des pièces comptables et justificatifs de chaque ligne de dépenses exécutés (devis, facture, bilan comptable etc..).
  5. Un module d’historique qui fournit nommément les personnes ayant donné, le montant donné, le pays de résidence indiquée par Facebook ou Twitter ou lors de l’inscription ainsi que la date du don.
  6. Il est également possible pour un donateur de publier son acte de don sur son Facebook ou Twitter pour susciter l’adhésion virale.

12. Vous êtes un des gagnants du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique. Un conseil pour les candidats du concours 2015 ?

La base : suivre scrupuleusement les différents chapitres proposés dans les termes de références du concours, le faire dans la clarté et la concision.

Le petit plus indispensable : démontrer que votre projet n’est pas juste une idée dans les cartons, mais un projet avec un vrai travail de fond déjà réalisé (prototype réalisé, contrat signé etc.), schématiser la chaîne de valeur de votre projet et essayer d’avoir un modèle économique le plus inédit possible ! et bien entendu, les examinateurs ne doivent pas avoir de doute sur la qualité de votre équipe projet pour faire aboutir votre projet. Bonne Chance !

J’en profite, pour encore, pour remercier et féliciter Orange pour ses actions en faveur des entrepreneurs sociaux !

Merci !

Alioune Ndiaye (DG Sonatel) et Moussa Traore (PassDocteur) - Copyright : Moussa Traore

Alioune Ndiaye (DG Sonatel) et Moussa Traore (PassDocteur) – Copyright : Moussa Traore

Pour en savoir plus
PassCourses.com sur Twitter
PassCourses.com sur Facebook
PassCourses.com
PassDocteur.com
PassMedecin.org

Signature : Cyril Pasteau
Copyright : Starafrica.com

L’information est donnée par le Afriquinfos. Le groupe international de télécoms Millicom opérant en Amérique latine et en Afrique se porte bien, du moins en Afrique.

L’opérateur de téléphonie mobile et sa filiale Tigo ont réalisé des bénéfices de 1 million de dollars en Afrique à la fin de l’année dernière.

Avec un bond de 14,9% par rapport à l’année 2013, Tigo affiche une croissance due également au rachat en août 2014 de l’opérateur Une de la Colombie.

Cette bonne santé de la téléphonie mobile Tigo est aussi à mettre à l’actif de l’augmentation du nombre de ses abonnés. Il est passé de 24,1% à 25,35 millions en Afrique vers la fin du dernier trimestre de l’année 2014.

Mobile money (Transfert d’argent via le téléphone) un des produits de Tigo a connu du succès chez les abonnés du continent africain. Le nombre d’usagers est estimé à 6,1 millions.

Tigo est présent au Ghana,Sénégal, Tchad, Rwanda, en RD Congo et en Tanzanie. Cette présence est surtout due à une stratégie bien huilée notamment par les services proposés à ses abonnés.

Comme par exemple, l’introduction sur le marché rwandais et tchadiens le 4G l’année dernière qui lui a permis d’atteindre le cap de 25 millions d’abonnés. La part de l’Afrique est de 1 milliards de dollars sur le chiffre d’affaires de Millicom télécoms.

Par Blaise AKAME
Source : AFRICA TOP SUCCESS