L’OBS – Dans ses actes comme dans son verbe, l’homme fait preuve d’un maximum de bonne foi. D’une singularité politique qui frise parfois l’originalité dans cette jungle où prédomine la langue de bois. «Je préfère une interview à bâtons rompus», fait-il savoir. Plutôt que d’un entretien par mails. L’exercice est plus direct, plus franc. Mais Abdou Karim Sall, Directeur général de l’Artp, «politicien sans frontière», aime à se la jouer sans détour. Il sait que la méthode comporte des risques, mais lui ne s’en offusque guère. «Je suis quelqu’un qui assume», glisse-t-il. Peut-être pas le genre à rejeter ses propres turpitudes sur la presse. La preuve dans cette interview réalisée au siège de l’Apr/Mbao, dont il est le patron. Abdou Karim Sall aborde toutes les questions de l’heure : les appels d’offres décriés de l’Artp, le rétropédalage sur la sanction de 13 milliards et quelques francs Cfa contre Orange/Sénégal et sa 4G de la polémique, la cherté du nom de domaine.sn, (…) etc.
Sall, vous êtes le Directeur général de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications (Artp). Comment se porte votre boîte ?
Je n’aurai pas le temps de faire un bilan exhaustif. Mais le plus important, c’est qu’il faut considérer que nous sommes en train de dérouler des programmes importants pour le développement du numérique, sans lequel il n’est pas envisageable d’atteindre le niveau de croissance tant espéré. C’est un levier important du développement économique et social de notre pays. Des projets sont en train d’être mis en œuvre pour compléter l’écosystème des télécoms au Sénégal. Il y a la 4G, que nous avons réussi à matérialiser au Sénégal. Il y a un opérateur d’infrastructures qui vient dans quelques mois, et des fournisseurs d’accès à internet qui vont suivre. Cette année, nous envisageons d’accompagner le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans la mise en œuvre des espaces numériques ouverts, communément appelés (Eno). On s’implique davantage pour le développement des télécommunications au Sénégal. Nous avons une mission importante, celle du contrôle et de la vérification, mais aussi d’assurer l’équilibre dans le secteur. Cette année, nous avons réussi à faire un bond de presque 10 milliards F Cfa dans le budget, à travers nos actions de contrôle des fréquences. Nous sommes en train d’assainir, de faire en sorte que nous puissions avoir une base de facturation fiable. Nous avons bouclé les contrôles avec les trois opérateurs, ce qui fait que nos ressources ont augmenté dans ce domaine-là. Nous continuons à travailler dans les autres secteurs, notamment la qualité du service, qui est un élément important, parce qu’il faut que l’Artp veille à ce que la qualité du service rendu aux citoyens soit conforme aux standards internationaux, mais également aux attentes des consommateurs. Nous avons également d’autres obligations, notamment la protection des populations par rapport à ce qu’on appelle les Rmi (le rayonnement non..) à travers les ondes, qui aujourd’hui nous entourent. Nous avons acquis l’année dernière des outils qui vont nous permettre de mesurer partout, au niveau des antennes qui sont installées dans les concessions, mais également ailleurs, pour voir si les opérateurs respectent la norme en la matière, parce que le non-respect de la norme peut entraîner des effets néfastes sur la santé des populations. Nous avons fait le tour du Sénégal l’année dernière pour effectuer ces mesures-là et nous allons échanger avec les opérateurs pour voir à quel niveau il y a des manquements, pour que des corrections soient apportées. Nous avons un autre projet, que nous allons dérouler cette année, qui a un rapport avec la santé des populations : l’utilisation du téléphone portable. Les gens, sans s’en rendre compte, avec le niveau d’utilisation du téléphone portable, peuvent dégrader leur santé. Il y a ce qu’on appelle le début d’absorption spécifique (Das), qui est le rapport entre la puissance et le poids. Aujourd’hui, les Américains ont décidé que tous les terminaux dont les Das sont supérieurs à 1,6% ne doivent pas être commercialisés aux Etats Unis. Dans l’espace de l’Union européenne, on a décidé que tous les terminaux dont les Das sont supérieurs à 2%, ne doivent pas être commercialisés. Si le Das est supérieur à 2%, cela peut entraîner des problèmes de santé terribles. Nous allons acquérir des outils qui vont nous permettre de mesurer les Das de tous les terminaux qui seront utilisés par nos concitoyens. Je ne donnerai pas de marque, mais il suffit d’aller sur internet et de voir quels sont les terminaux qui ont des Das acceptables. Le marché sénégalais est inondé de terminaux de provenances diverses, mais aussi qui sont clonés et dont on est sûr que sur le plan du respect des normes, ils ne sont pas des champions.
Il est donc loin le temps de la tourmente. Quand en juillet/aout 2016, la chronique accusait l’Artp, via son Collège, d’avoir entériné une proposition de sanction financière contre Sonatel, avant de se désavouer pour tenter de chercher des circonstances atténuantes à l’opérateur de téléphonie ?
Le collège de l’autorité avait, à l’époque, expliqué à la presse et ils sont allés sur beaucoup de plateaux, expliquer les raisons pour lesquelles ils ont pris une telle décision. Je suis le Dg de l’Artp, je ne commente pas les décisions du collège, je les soutiens. Cet épisode est derrière nous. Ce qu’ils devaient faire à l’époque, ils l’ont fait dans l’intérêt de toutes les parties prenantes.
Dernièrement, dans un appel public à candidatures pour l’attribution de fournisseur d’accès internet au Sénégal, l’Artp avait, à l’issue du processus d’évaluation des offres techniques, informé 9 sociétés postulantes de leur non-qualification pour la suite de la procédure. Certains observateurs ont vite pensé à des jeux de coulisses. Que leur répondez-vous ?
Je n’ai pas de retours de commentaires sur cette affaire. Ce que je peux dire et qui est vérifiable, c’est que le processus a été validé dans toutes ses phases par la Dcmp et l’Armp, parce que conforme au code des télécommunications. Ce code prévoit que dans le cadre d’une attribution de licence, il faut mettre en place une commission composée d’un représentant de la Présidence, de la Primature, du Ministère des Finances et de celui des Télécommunications, avant de lancer l’appel d’offres. C’est ce que nous avons fait. La même commission a défini les termes du cahier des charges. Ces termes portaient sur deux aspects : l’expérience dans le domaine et l’expérience dans la mise en œuvre d’un pareil réseau. Il y a eu compétition. Et les trois premiers ont respecté les termes. Le processus est transparent du début à la fin. Les règles étaient très précises. Mais qui parle de compétition, parle de vainqueurs et de vaincus. Il y avait neuf postulants, on en a choisi trois. Nous l’avons fait en étroite collaboration avec l’autorité en charge des marchés publics. La procédure a été longue. Elle a duré plus de six mois. Nous avons épuisé toutes les procédures avant la signature de ces conventions. Très prochainement, nous allons procéder à l’attribution des licences FAI, qui vont compléter la fourniture d’accès internet par les opérateurs titulaires de la licence. Ce sera au bénéfice des populations. Je dois préciser que l’ensemble des structures qui ont été choisies sont sénégalaises. Quand on lançait l’appel d’offres, nous l’avions restreint aux seules sociétés nationales. Toutes les neuf entreprises étaient sénégalaises. C’est normal qu’il y ait des contestations, mais nous sommes quittes avec notre conscience. Nous allons aussi accueillir des Mvo (Opérateurs mobiles virtuels). Nous allons le faire avec le même procédé. Ces derniers vont opérer comme les trois ou quatre opérateurs qui sont déjà sur place. Nous travaillons à élargir l’éventail de choix.
Pour 100 milliards de FCfa, Orange a obtenu une licence 4G, en plus d’une prolongation de sa concession dans le groupe Sonatel, accordée depuis 1996. Et pour beaucoup de spécialistes de la question, il est anormal que la facture soit réglée par Sonatel, donc le groupe et non par Orange (France Telecom). Qu’en pensez-vous ?
Je n’ai aucun commentaire. Moi, je m’en limite à la procédure que j’ai conduite. C’est vous qui m’apprenez que la facture a été réglée par Sonatel. Je sais juste que la licence appartient à la Sonatel. Quand vous avez une facture de la Senelec, celle-ci ne se soucie pas de savoir qui a payé. Sous ce rapport, je n’ai pas de commentaire. Je pense que les gens devraient se féliciter de ce que nous avons fait. Les instructions du Président de la République étaient très claires. On ne devait pas sortir de 2016 sans que les Sénégalais aient la 4G. C’est ce que nous avons fait. Nous continuons les discussions pour que les autres puissent en bénéficier. La 4G est une technologie qui va impacter sur l’économie du Sénégal. Parfois, les gens ne s’intéressent qu’à l’aspect financier de la 4G. Or, l’aspect économique, pour moi, est encore plus important. Il va permettre de booster les autres secteurs.
Mais 100 milliards pour une licence 4G, c’est quand même trop peu, de l’avis des spécialistes ?
Le seul problème au Sénégal, c’est que nous avons la chance, ou la mal chance, d’avoir des spécialistes qui sont forts dans tous les domaines. Quelle que soit la matière, ils sont experts. Ils interviennent dans des domaines qu’ils ne maîtrisent pas. D’ailleurs, ils parlent de licence 4G, alors que nous n’avons pas donné de licence 4G. Nous avons fait un élargissement du périmètre de la concession, en y ajoutant la 4G. Ce qui se passe est que Sonatel avait déjà une concession. Mais cette concession ne lui permettait pas de faire la 4G. Nous avons donc élargi le périmètre. Nous avions lancé un appel d’offres pour la licence 4G. L’appel d’offres est revenu infructueux. Mais profitant du renouvellement de la concession, il a été élargi à la 4G. Parce qu’on a revu l’ensemble des cahiers de charges à travers ce renouvellement et nous y avons ajouté des conditions, notamment des obligations de couverture que Sonatel n’a jamais eues. Nous avons élargi les périmètres des réseaux concernés. Maintenant, les gens parlent de licence 4G et avec des prix. Une licence ne peut pas s’apprécier de cette manière-là. Une licence s’apprécie avec des éléments factuels. Le premier élément, c’est la quantité des fréquences mises en jeu. On ne peut pas comparer deux licences 4G sans savoir la quantité des fréquences mises en jeu. La Côte d’Ivoire a donné beaucoup plus de fréquences que nous. Et pourtant en Côte d’Ivoire, le renouvellement et l’élargissement du périmètre de la concession à la 4G ont coûté 100 milliards. Avec le nombre d’habitants et le revenu par habitant, qui n’est pas comparable avec ce que nous avons au Sénégal, la Côte d’Ivoire a renouvelé le contrat de concession avec une durée de la 4G plus importante que celle qui figure sur le contrat de concession de Orange/Sénégal. Je pense qu’il faut savoir raison garder. On doit arrêter d’intervenir sur des sujets qu’on ne maîtrise pas, parce que simplement on veut faire de la sensation, on veut simplement parler. Il faut intervenir sur des sujets que l’on maitrise.
Aujourd’hui, il est évident qu’avec un accès à des offres de capacités internationales, à des tarifs concurrentiels, les opérateurs et fournisseurs d’accès internet peuvent proposer des services moins coûteux à leurs clients. Par conséquent au Sénégal, le quasi-monopole de Sonatel/Orange sur les stations d’atterrissage des câbles sous-marins constitue un handicap majeur à la concurrence. Que fait l’Artp pour pallier cette situation, qui serait due, selon les spécialistes, à la position dominante de Sonatel/Orange sur ce segment pour freiner l’accès et maintenir les prix à des niveaux élevés ?
Vous savez, j’ai parlé tantôt de l’introduction d’un opérateur d’infrastructure World save national. Nous allons également introduire un opérateur d’infrastructure qui s’occupera des capacités internationales, c’est-à-dire de l’atterrissage. Cela va permettre d’élargir l’éventail de choix. Ca fait partie du rôle du régulateur de faire en sorte que les gens aient la possibilité de faire des choix de qualité sur le plan des offres techniques et des prix. Jai dit tantôt qu’on fera le dégroupage de la fibre locale. Jai dit également que nous allons introduire un opérateur d’infrastructure nationale, qui pourra vendre au même titre que les autres opérateurs disposant de la boucle fibre optique. Aujourd’hui, seuls les opérateurs de télécommunication peuvent vendre de la fibre optique. Maintenant, le nouvel opérateur pourra vendre de la fibre noire, il pourra vendre des capacités, s’il le veut, à tout demandeur. Lui (le nouvel opérateur) ne va pas s’adresser au client final, parce que celui-ci est du ressort de ceux-là qui ont une licence en tant qu’opérateurs techniques
Autre problème Dg, c’est la cherté du nom de domaine.sn. Son prix est de loin supérieur à celui des noms de domaines génériques .com, .org, .net etc. Est-ce qu’il n’est pas temps de gérer avec efficacité le nom de domaine .sn ?
Vous savez, avant le nouveau code des télécommunications, qui date de 2011 et qui donne aujourd’hui la gestion du nom de domaine à l’Artp, il existait ce qu’on appelle le Network information center (Nic/Senegal) où il y avait un noyau autour de M. Alex Corenthin, qui jusque-là, gérait le nom du domaine .sn en termes de prix, de facturation, etc. Nous sommes en discussion avec eux pour que l’Artp reprenne la gestion du nom de domaine, conformément au code des télécommunications. Nous avons tenu plusieurs réunions en novembre-décembre. Une nouvelle réunion est en vue au mois de février pour faire le point sur ce qui a été fait dans secteur-là. Quelles sont les recettes qui ont été mobilisées ? Comment elles ont été gérées ? Maintenant, quand on aura fait le point global de cette activité-là, l’Artp va naturellement reprendre la gestion et va revisiter tous les autres aspects connexes, dont les tarifs du nom de domaine. Parce qu’il faut que nous soyons au même niveau que ce qui se fait à l’international et dans la sous-région.
HUB AFRICA, 1ère plateforme des investisseurs et entrepreneurs en Afrique démarre son Road show 2017 à la rencontre et mobilisation de start-up innovantes, PMEs et autres opérateurs économiques du continent en direction de la grande messe prévue les 4 et 5 mai à Casablanca, au Maroc. Dakar, la capitale sénégalaise était à l’honneur pour accueillir, samedi 28 janvier 2017, la première étape d’un périple qui mènera ensuite à Libreville, Abidjan, Accra, Addis-Abeba, et Douala.
HUB AFRICA EN 3 QUESTIONS
C’est quoi HUB Africa ?
HUB Africa est une plateforme de solutions multifonctionnelle et multidimensionnelle dédiée exclusivement aux entrepreneurs et investisseurs et porteurs de projets en Afrique. Placé depuis la 1ère édition sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et parrainé par le Ministère des affaires étrangères et de la coopération, HUB Africa est devenu l’outil d’accompagnement par excellence des entrepreneurs africains vers la réussite. « C’est un accélérateur de business pour les PME et les entreprises en croissance sur le continent. Il apporte des solutions concrètes et pérennes qui répondent aux enjeux socio-économiques de l’Afrique tels que l’absorption du chômage par l’auto-entrepreneuriat, la création de richesses, la densification de la coopération sud-sud (privé)…. », explique Zakaria FAHIM, Président fondateur de la plateforme.
Conçue dans une logique tripartie, HUB Africa regroupe à chaque édition plus de 10.000 acteurs économiques venus de plus d’une quinzaine de pays d’Afrique, d’Europe et du reste du monde.
HUB Africa, c’est mettre en contact permanent (toute l’année) une forte communauté actuelle de 25.000 opérateurs. En quatre éditions, la plateforme a accueilli plus de 100.000 opérateurs de plus d’une trentaine de pays. Pour la 5e édition de HUB Africa prévue les 4 et 5 mai 2017 à l’Office des Changes de Casablanca, le Gabon et la Côte d’Ivoire sont à l’honneur. Il s’agit de mettre de la lumière sur les opportunités d’investissements et d’échanges avec ces deux mastodontes de l’économie africaine, inscrites depuis une dizaine d’années dans une bonne dynamique de croissance stable.
Pourquoi venir vers HUB Africa ?
L’avantage de la plateforme HUB Africa, c’est qu’elle offre l’écosystème le plus complet possible et répond à l’ensemble des besoins des acteurs de l’économie (privés et publics), du porteur de projets aux investisseurs en passant par les entrepreneurs, autoentrepreneurs, organismes financiers, organismes d’imports et exports, organismes d’accompagnements, réseaux économiques….
Une plateforme économique des plus puissantes du continent à ce jour, HUB Africa ouvre à partir d’un seul lieu les portes de l’essentiel des marchés africains, et pas que durant les deux jours d’évènement, mais pendant toute l’année, grâce à l’interconnexion permanente des opérateurs sur la plateforme digitale Hub Africa.
Qu’est-ce qu’on trouve à HUB Africa ?
Des partenaires business à forte valeur ajoutée permettant aux entrepreneurs et acteurs économiques le développement sur leur marché et à l’international ;
Des organismes de conseils d’accompagnement amenés par des experts de haut niveau ;
Des espaces Démo pour découvrir et faire découvrir des solutions innovations ;
Des solutions managériales à travers des ateliers et workshops sous forme de boîtes à outils ;
Des experts pour guider et recadrer les porteurs de projets, entrepreneurs et autoentrepreneurs ;
Des organismes de financement : banques présentes en Afrique, plateformes de crowdfunding, business angels… ;
Des organismes d’export, d’investissements et chambres de commerce de pays africains ;
Des success-stories qui servent de modèles, inspirent et confortent.
Le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD)
Créé en 1938, présent et représenté dans plus d’une trentaine de pays, le CJD agit avec ses cinq mille (5.000) adhérents pour mettre l’« Economie au service de l’Homme ».
Au Sénégal, le CJD existe depuis Avril 2011. C’est un mouvement patronal, un agitateur d’idées et une école permettant aux dirigeants de se former, de grandir et de rompre leur isolement grâce aux échanges avec d’autres chefs d’entreprises. Tout ceci concourt à permettre au chef d’entreprise d’améliorer sa performance et celle de son entreprise.
Le CJD Sénégal (CJDS) est bien déterminé à participer au développement du pays, en particulier, en portant la voix de jeunes sénégalais patriotes vers l’accomplissement de leur devoir de citoyens. Le CJD Sénégal est animé par la volonté de construire un nouveau Sénégal en favorisant notamment cette coopération Sud-Sud tant magnifiée par l’Etat du Sénégal.
Ainsi, le CJDS organise chaque année depuis 2012 la caravane Saga Africa qui est une caravane de l’entrepreneuriat qui achemine vers le Maroc une cinquantaine d’entrepreneurs et de cadres venus du Sénégal et de divers horizons. La caravane Saga Africa est un élément essentiel de la Plateforme HUB AFRICA et contribue à magnifier la coopération avec le Royaume Chérifien du Maroc, ami et frère.
Le CJDS y travaille de concert avec le CJD International (CJDI) qui est l’instance internationale coiffant l’ensemble des 18 CJD présents à travers le Monde. C’est une association dynamique représentant les JDs du monde ayant pour objectif d’offrir aux pays membres les outils, formations et échanges en plus de favoriser et promouvoir les réseaux, tisser les liens de développement international.
L’ambition des CJD est de porter la voix des Dirigeants d’entreprises qui œuvrent au quotidien pour une économie plus humaine, plus responsable, pour l’émergence de comportements plus respectueux pour les générations futures
La nouvelle édition de NextTech Africa aura lieu les 2 et 3 février prochains à Nairobi, au Kenya. Il s’agit d’un rendez-vous incontournable pour les leaders de la technologie et du monde des affaires, des ingénieurs, des développeurs et des entrepreneurs du Continent.
Le thème de cette année est « Construire pour l’Afrique ». Parmi les questions qui seront abordées : Comment concevoir une technologie qui pourrait mieux aider les inventeurs africains ? Comment les compagnies peuvent-elles mettre en place une culture des données qui garantirait le succès ?
L’objectif de l’événement est de mettre en contact les différents acteurs du secteur afin de pouvoir offrir aux innovateurs les outils et les infrastructures adaptées aux réalités africaines et qu’ils puissent s’adonner pleinement au développement de solutions technologiques.
Vous trouverez plus d’informations dans le communiqué de presse ci-joint, ainsi que les moyens d’assister à l’événement sur place ou à distance.
L’opérateur historique sénégalais enregistre des records de croissance depuis vingt ans. Mais cela ne suffit pas à éteindre les rancœurs, des syndicats jusqu’au premier cercle du pouvoir sénégalais, à l’égard de son actionnaire de référence, Orange.
Coup double en juin 2016 pour Sonatel. L’opérateur a renouvelé sa concession pour dix-sept ans et a acquis des fréquences 4G auprès de l’État sénégalais pour un montant cumulé de 100 milliards de F CFA (152,5 millions d’euros). Quelques semaines plus tard, la filiale du groupe français Orange et sa maison mère finalisaient le rachat de l’indien Airtel en Sierra Leone. Rien ne semble résister au rouleau compresseur de l’opérateur historique, privatisé en 1997. Sonatel est aujourd’hui le leader incontesté sur le segment de la téléphonie mobile au Sénégal avec 56 % de part de marché, devant ses concurrents Tigo et Expresso, respectivement filiales du luxembourgeois Millicom et du soudanais Sudatel.
Même hégémonie dans ses trois autres pays d’implantation, le Mali et les deux Guinées (Conakry et Guinée-Bissau), avec un total de 25 millions d’abonnés, soit plus de 50 % de part de marché, selon les résultats de l’exercice 2015 publiés par le groupe. Le géant ouest-africain des télécoms réalise la moitié de ses revenus et 60 % de ses bénéfices hors du Sénégal. « C’est l’unique opérateur historique au monde ayant crû sans interruption pendant une vingtaine d’années, en chiffre d’affaires [863 milliards de F CFA en 2015] et en marge », se réjouissait en avril 2016 à Dakar Bruno Mettling, PDG d’Orange Middle East Africa, dont il préside le conseil d’administration.
Conflits de pouvoir
Cette situation confortable masque pourtant de profonds désaccords entre l’actionnaire de référence, détenteur d’environ 42 % du capital, et ses partenaires sénégalais. L’État détient 27 % des parts sociales, le reste étant réparti entre des investisseurs institutionnels (15 %, dont des fonds anglo-saxons), les travailleurs actifs et retraités de l’entreprise (8 %) et une poignée de privés. « Orange considère Sonatel comme sa filiale, et nous ne l’acceptons pas », martèle Abdoul Aziz Mbaye, actuel conseiller pour les technologies de l’information du président Macky Sall et administrateur de Sonatel jusqu’en juillet 2016.
Pour ce fidèle du chef de l’État, l’alliance entre l’opérateur historique et le groupe français a été dévoyée quand, en 1998, France Télécom (devenu Orange en 2013) a acquis 9 % supplémentaires du capital auprès de l’État. « Au moment de la privatisation, explique-t-il, le Sénégal était, avec l’Afrique du Sud, le pays subsaharien le plus avancé en matière de télécoms. Sonatel disposait d’une offre de téléphonie mobile [Alizée] et de très bonnes infrastructures, et faisait 45 milliards de F CFA de bénéfices. L’objectif était de lui permettre de se développer dans la sous-région, pas de le mettre sous tutelle. Le pacte d’actionnaires de départ prévoyait d’ailleurs que ni l’État ni le partenaire stratégique ne dépasseraient 33 %. »
Des récriminations partagées par les puissants syndicats de Sonatel, qui, dès 2007, ont remis en question les choix stratégiques de la maison mère. D’abord en empêchant la délocalisation en Pologne des centres de transit international (CTI) de Thiaroye et de Médina (l’activité génère 30 % du chiffre d’affaires de l’opérateur sénégalais), puis en obligeant le partenaire français à renoncer à l’acquisition de 9,87 % supplémentaires du capital auprès de l’État. Une opération pourtant validée par le président Wade et qui aurait permis à Orange de devenir majoritaire en portant sa part à 52 %.
Inenvisageable pour les représentants du personnel, toujours prompts à affirmer l’identité nationale de l’opérateur historique. « Cheikh Tidiane Mbaye, alors dg de Sonatel, avait prévenu Paris que les syndicats s’y opposeraient de toutes leurs forces, et c’est ce qui s’est passé », révèle un cadre dirigeant de l’opérateur. Ce renoncement n’empêche pas le groupe français de consolider les résultats de Sonatel.
L’aide financière de Macky Sall
Ces bras de fer successifs ont sans doute incité Orange à limiter l’essor régional du fleuron sénégalais, après l’avoir accompagné au Mali et dans les deux Guinées. L’acquisition, fin 2007, par le groupe français d’une licence au Niger, alors que les équipes de Sonatel avaient participé aux négociations, constitue aujourd’hui encore un casus belli. En 2014, c’est l’implication du président Macky Sall en personne qui a permis à Sonatel, sevré de toutes perspectives de développement international, d’être partie prenante dans le rachat de la filiale d’Airtel en Sierra Leone.
« Orange et nous avions entamé des démarches parallèles dans le pays. Il a été naturellement décidé de co-investir. Mais c’est Sonatel qui gère cette filiale et consolide ses résultats dans ses comptes », précise Alioune Ndiaye, son directeur général. « L’avantage de cette solution est qu’elle allège le montant des fonds à mobiliser pour notre filiale, la contrepartie étant une gouvernance partagée », a reconnu en juin 2016 Bruno Mettling dans une interview accordée à Jeune Afrique.
L’argument ne surprend pas les représentants du personnel. Pour l’ex-administrateur Mamadou Konté, on assiste bel et bien à une « crise de cohabitation », comme l’a également illustré en 2015 et en 2016 l’affrontement entre les deux parties au sujet de la mutualisation de la supervision des réseaux des neuf filiales africaines du groupe Orange. Les syndicats ont pendant de longs mois été vent debout contre ce projet, qui à leurs yeux risquait d’affaiblir l’expertise locale et d’entraîner la destruction de nombreux emplois.
Selon eux, le centre de contrôle (GNOC, Global Network Operation Center) devait initialement être installé à Abidjan. Ce n’est pas exact, rétorque Alioune Ndiaye, qui indique que dès le départ le projet prévoyait que le siège du GNOC serait à Dakar, avec un deuxième centre à Abidjan. « D’ailleurs, je n’ai jamais mis ma démission dans la balance pour obtenir quoi que ce soit dans ce dossier, comme cela est dit », a-t-il affirmé à JA, en précisant que les centres, construits et opérés par Huawei, emploient 115 personnes, dont seulement 14 salariés de Sonatel.
Mobile Banking
Selon Babacar Sarr, président de l’intersyndicale des travailleurs de Sonatel, ce type de projet décidé depuis Paris pose néanmoins à nouveau la question de la nature des relations liant les deux opérateurs. « Sonatel est un groupe dans le groupe, rappelle-t-il. On ne peut le mettre sur le même pied que les autres filiales d’Orange. C’est une multinationale. » Pour lui, le groupe français se comporte à tort en propriétaire de l’opérateur historique sénégalais.
Diplomate, la direction de Sonatel préfère présenter Orange comme un partenaire stratégique de rang mondial qui a permis de réaliser des performances remarquables. « Il faut rappeler, affirmait Bruno Mettling en juin 2016, que Sonatel est une formidable réussite et que ce constat est partagé par les syndicats. » À Paris, on rappelle aussi que l’État sénégalais y trouve son compte. « Grâce à Orange, entre les taxes directes et indirectes, Sonatel contribue à plus de 15 % des recettes fiscales du pays », indique un cadre du groupe français.
Du côté du gouvernement, on a conscience qu’il sera difficile de revenir en arrière concernant le contrôle de Sonatel. « Le combat est ailleurs, reconnaît Abdoul Aziz Mbaye. En privatisant leurs opérateurs de télécoms, les États africains ont perdu une partie de leur souveraineté et, plus grave, le contrôle d’un secteur stratégique tant du point de vue sécuritaire qu’économique. Il faut désormais se battre pour une meilleure régulation, qui permette aux gouvernements grâce à des données fiables de bâtir leurs politiques de développement et de mieux suivre les flux financiers.
Dans un avenir très proche, l’essentiel de l’économie de nos pays sera articulé autour du mobile banking, et ni nos États ni nos banques centrales ne l’ont vu venir. Au Mali, la première banque c’est Orange Money, et cela ne va faire que s’accentuer avec la généralisation des smartphones », insiste-t-il. En mai 2015, Macky Sall a confirmé par décret l’attribution de cette mission de contrôle à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes. Il reste maintenant au ministre concerné à lui en donner les moyens.
Par Amadou Oury Diallo et Julien Clémençot Source : Jeune Afrique
HUB AFRICA, 1ère plateforme des investisseurs et entrepreneurs en Afrique démarre son Road show 2017 à la rencontre et mobilisation de start-up innovantes, PMEs et autres opérateurs économiques du continent en direction de la grande messe prévue les 4 et 5 mai à Casablanca, au Maroc. Dakar, la capitale sénégalaise est à l’honneur pour accueillir, ce samedi 28 janvier 2017, la première étape d’un périple qui mènera ensuite à Libreville, Abidjan, Accra, Addis-Abeba, et Douala. A l’issue de cette étape dakaroise qui a vu une douzaine de projets concourir, trois start-up ont retenu l’attention du jury : BAY-TECH, PAPS_APP et THE DANCE HALL.
Le Pitch Hub Africa revient à Dakar et offre aux Entrepreneurs et porteurs de projets l’opportunité de se challenger devant un jury composé de personnalités et experts aguerris. Les chefs d’entreprise sélectionnés par le jury auront la possibilité de publier leur projet sur la première plateforme africaine de Crowdfunding : Afineety, partenaire de HUB Africa, et bénéficieront des meilleurs conseils dans le cadre du développement de leur entreprise. Ce PITCH HUB à Dakar offre l’opportunité aux porteurs de projets de rencontrer des investisseurs potentiels et d’avoir un premier retour sous forme de feed-back écrit, reprenant les points forts/faibles du projet avec les recommandations du jury.
Dakar, une étape stratégique dans le renforcement des échanges
Dans son ambition de s’ériger en force de propositions avec notamment l’appui au projet de loi sur le Crowfunding et son programme le 1er PITCH HUB à DAKAR, HUB Africa profitera de ce rendez-vous pour annoncer en avant-première à Dakar les contours de sa 5ème édition qui aura lieu les 4 et 5 Mai 2017 à Casablanca.Le choix de Dakar par Hub Africa pour le PITCH HUB AFRICA suit tout naturellement la volonté inébranlable des dirigeants des deux pays, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président du Sénégal, Son Excellence MackySall, de poursuivre la dynamique de coopération Sud-Sudenclenchée et de continuer à booster les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays pour servir les intérêts des populations locales, gage de la pérennité d’une coopération prometteuse.
BAY-TECH, PAPS_APP et THE DANCE HALL : Trois strart-ups promues à un bel avenir.
Le Pitch de Dakar été fortement marqué par la diversité et l’originalité des projets d’entreprises présentés. Qu’elles soient des start-up déjà créées, en gestation ou à l’étape de projet, le Jury et l’assistance à eu droit à un après midi très riche et vivant. « C’est agréable de voir comment les jeunes bouillonne de projet et veulent se prendre en main et aller aussi vers les autres », salut Zakaria FAHIM.
Les trois projets retenus (BAY-TECH, PAPS_APP et THE DANCE HALL) ont marqué le jury à la fois par leur originalité mais aussi par leur caractère réaliste, viable et durable.
BAY-TECH est une application mobile web et USSD qui vise à guider les agriculteurs sur le choix de leurs cultures avec un système de rappel par sms des dates de traitements phytosanitaire et fertilisation des cultures.
PAPS_APP est la première application de livraison géo-localisée à la demande en Afrique, reposant à la fois sur la constitution de réseaux de clients et sur l’algorithme « Best match » et permettant de proposer aux clients le livreur qui leur est le plus adapté
THE DANCE HALL est le premier centre de danses urbaines au Sénégal dédié aux amateurs. Projet à vocation ouest-africaine, THE DANCE HALL se distingue par une originalité qui réside dans le concept très novateur qu’il propose.
Ces belles strat-ups sont à découvrir parmi tant d’autres qui viendront du Maroc, d’Ethiopie, du Kenya, du Cameroun, du Gabon, de la Côte d’Ivoire… à la 5e édition de HUB Africa, prévue les 4 et 5 mai à Casablanca. Ils seront les 3 représentants du Sénégal au Hub Africa et seront accompagnés d’une autre cohorte d’entrepreneurs africains qui rallieront Casablanca via terre grâce à la Caravane Saga Africa.
Ont participé au concours :
Marième Soda Ndiaye et Fatou Sy Touré : SUNU SCOOL ; plateforme d’éducation.
Jean Louis TRUSTINAFRICA plateforme de mise en relation entre les demandeurs d’emplois et les entreprises.
Mariama Touré THE DANCE HALL entreprise et école de Dance.
Pathé Dia, Yaye Mbayang Ndaw, NATANGUE : Projet de transformation de matières organiques en Bio gaz.
Léoplod Ngom AGRO PRODUCT, production de moringa.
Coumba Mbaye Marque UTIMA promouvoir et valoriser les produits horticoles du Sénégal.
Alimatou Diagne CARVI WRITER plateforme de promotion de l’écriture et de la production de scénarios.
Ndoumbé Sakho CASA MANGO : Valorisation de la Mangue.
Gleen Ilunga A-TRACK gestion de flotte et tracking.
Thierno Souleymane Agne application BAY TECH : plateforme technologique pour les agriculteurs.
Khadim Lô PAPS_APPS : « Huber » de la livraison en Afrique.
L’organisation des professionnels des TIC du Sénégal (OPTIC) organise la deuxième édition du Salon international des professionnels de l’économie numérique SIPEN Dakar sous le thème (Numérique, vecteur de développement et d’intégration économique et sociale). Le salon se tiendra les 21 et 22 février 2017 au King Fahd Palace de Dakar. L’objectif de la rencontre est de réunir les acteurs pour échanger et partager entre professionnels pour un écosystème favorable au développement de l’économie numérique en Afrique en général et au Sénégal en particulier. Elle permettra aussi aux entreprises locales de faire leur promotion, d’exposer leurs produits et services et de rencontrer les décideurs des autres secteurs d’activités économiques.
Parmi les thèmes qui seront abordés nous pouvons citer : le numérique dans les programmes d’émergence africains, les infrastructures, la connectivité et le cloud, l’économie numérique et l’intégration régionale.
“Comme vous pouvez le voir avec les thématiques, cette édition s’inscrit dans une optique d’ouverture sur les pays de l’UEMOA, notamment en mettant en synergie les visions et stratégies qui concourent à réduire fortement le gap numérique entres les pays de l’UEMOA et les autres pays”, indique M. Antoine Ngom président d’OPTIC.
L’internationalisation est l’une des innovations les plus importants pour cette édition 2017.
Hormis les pays de l’UEMOA, le Maroc, la France, et la Tunisie feront le déplacement sur Dakar. Des entreprises, organisations et délégations viendront montrer leurs savoir faire à travers l’espace d’exposition de 1000m2 et participeront également aux panels et ateliers qui seront organisés pour montrer le savoir faire des entreprises numériques.
Une cyberpolitique marquée par les élections américaines, des alliances et le protectionnisme numérique
2016 a vu la montée des alliances dans le domaine du numérique avec les autorités russes qui demandent l’aide de la Chine pour une plus grande maîtrise de l’information sur l’Internet au moment où l’Inde et les États-Unis renforcent leur relation bilatérale dans le domaine du cyberespace.
Aux Etats Unis, la géopolitique d’internet a fonctionné au rythme des élections américaines avec la Russie qui est accusé d’ingérence dans les élections présidentielles, ce qui a poussé certains observateurs à parler très tôt de cyberguerre entre les deux Etats. En outre, le gouvernement américain condamne la politique de la Chine sur les nouvelles règles d’enregistrement des noms de domaine.
En Russie, 2016 a vu la montée d’un protectionnisme numérique avec les accusations sur les travaux d’intranet national conçu exclusivement pour les données classifiées.
Emboitant le pas à la Russie, l’Iran annonce le lancement de son premier “réseau national de données”.
En Chine, pour écarter tout discrédit sur son système internet, l’Etat chinois invite les entreprises étrangères à se joindre au comité du gouvernement mis en place pour apaiser les inquiétudes étrangères sur sa politique de cyber sécurité. Aussi, la Chine prévoit un plan d’informatisation national à l’horizon 2025 pour une meilleure compétitivité des sociétés multinationales et entrevoit un nouveau règlement sur les noms de domaine. Au Nations Unies, le président chinois Xi Jinping appelle à une plus grande coopération internationale dans la gouvernance du cyberespace et la construction d’une communauté pour un destin commun.
En outre, l’Inde est désormais membre du Groupe des gouvernements des Nations Unies chargés d’identifier et mettre en place les “règles de bonne conduite” pour le cyberespace
En Europe, le Conseil adopte la stratégie de gouvernance de l’Internet 2016-2019
LES GEANTS DU NET FACE A l’EUROPE
L’année 2016 a vu l’Union Européenne faire face aux géants du net. En effet, dans le cadre d’un projet de refonte majeure de l’industrie des télécommunications, la commission européenne annonce le resserrement des règles régissant les applications de messagerie comme WhatsApp, Skype et Facebook. En effet, L’UE cherche à exercer un plus grand contrôle sur les outils de messagerie en ligne. Sur la prise de contrôle de WhatsApp par Facebook, la commission européenne estime que Facebook a enfreint les règles de procédure
de l’Union Européenne pour les approbations de fusion.
ICANN : LES FONCTIONS IANA AUX MAINS DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
2016 commence avec la nomination de Goran Marby comme nouveau PDG d’ICANN qui remplace au poste Fadi Chehadé.
La transition de la supervision des fonctions IANA qui a eu lieu le 01 Octobre 2016 a fait la UNE et a été marquée aux Etats Unis par de nombreuses auditions au sénat américain et la réticence des sénateurs républicains.
L’odyssée de la transition a véritablement pris son envol à l’issue d’ICANN 55 à Marrakech au Maroc avec la décision historique d’ICANN de soumettre le plan de transition au gouvernement américain. Il s’en est suivi une série d’audition au sénat américain et le refus constaté de quelques sénateurs républicains. A la suite, le Conseil d’Administration de l’ICANN annonce l’adoption des nouveaux statuts qui reflètent les changements apportés aux propositions sur la transition. A son tour, le gouvernement américain approuve le plan de transition et affirme que les propositions de l’ICANN répondent aux critères fixés par l’administration américaine. En dépit de cette approbation, des sénateurs républicains accusent la National Telecommunications and Information Administration (NTIA) «de violation apparente de la loi fédérale avec l’utilisation des fonds fédéraux dans le processus de transition ». Malgré les réticences du camp républicain, un grand pas est fait le 12 Aout avec la décision de la NTIA de mettre fin au contrat de l’IANA le 1er Octobre 2016. En effet, selon Ia NTIA, ICANN a complété ou complétera toutes les tâches nécessaires demandées dans la proposition de transition à la fin de la durée du contrat. Toujours dans le souci de mettre un terme à la transition, des sénateurs de quatre états U.S conservateurs Arizona, Texas, Oklahoma et Nevada déposent un recours pour arrêter le processus sans succès. Le 1er Octobre 2016 l’expiration du contrat liant le Département du Commerce Américain à l’ICANN sur les fonctions IANA prend effet. Cette date marque un moment historique dans la gouvernance mondiale d’internet avec la prise en charge des fonctions de l’IANA par ICANN qui sort ainsi de la tutelle des Etats Unis.
DONNEES PERSONNELLES : PRIVACY SHIELD ET NOUVEAU REGLEMENT EUROPEEN SUR LES DONNEES VOIENT LE JOUR EN DEPIT DU BREXIT
L’accord entre l’Europe et les Etats Unis sur les données personnelles appelé PRIVACY SHIELD et la publication le 04 Mai 2016 au journal officiel du Règlement Européen sur la Protection des Données font l’essentiel de l’actualité en 2016.
A propos du Privacy Shield, plus de 100 entreprises américaines adhère au projet leur permettant de recevoir des données personnelles en conformité avec les normes de l’Union Européenne. L’accord-cadre couvre le transfert de toutes les données à caractère personnel telles que les noms, adresses ou casiers judiciaires échangés entre l’UE et les États-Unis pour la prévention, la détection, l’enquête et la poursuite des infractions pénales, y compris le terrorisme.
A propos du Règlement Général sur la Protection des Données Personnelles en Europe ; 97% des entreprises disent n’avoir aucune stratégie mise en place pour se préparer à son adoption selon une enquête mondiale. Aussi, 75 000 nouveaux agents de protection des données
(DPO) seront nécessaires pour la mise en œuvre du règlement qui entrera en vigueur à partir de mai 2018.
Au demeurant, BREXIT fait naitre des inquiétudes sur la mise en œuvre des accords en Europe malgré la sortie du nouveau Commissaire à l’Information du Royaume-Uni qui appelle le pays à adopter les lois de l’Union Européenne en matière de protection des données. Dans le même sillage, le gouvernement japonais exprime ses préoccupations au Royaume-Uni et à l’Europe sur l’impact que le Brexit peut avoir sur le niveau actuel de protection des données et la libre circulation de l’information à travers les frontières.
En outre, la loi britannique sur la surveillance est jugée illégale par la Cour européenne de justice
NEUTRALITE DU NET : L’EUROPE PUBLIE DE NOUVELLES LIGNES DIRECTRICES – TRUMP ENVIGEAGE DE REVENIR SUR LES REGLES DE LA NEUTRALITE DU NET
En Europe, la période de consultation publique officielle pour une loi sur la neutralité du Net voit plus de 500.000 citoyens transmettre leurs commentaires exigeant que les autorités de l’UE adoptent la règle sur la neutralité du net. A la suite, le Régulateur Européen des Communications Electroniques publie de nouvelles lignes directrices sur la neutralité du net pour assurer un accès Internet ouvert à tous. Ceci est la dernière étape d’un processus qui a duré trois ans pour l’adoption de la législation sur la neutralité du net dans l’Union européenne.
Contrairement à l’Europe ; les Etats Unis s’attendent à une remise en cause des combats gagnés sur la neutralité du net après l’élection de Donald TRUMP. En effet, deux membres républicains de la Commission Fédérale des Communications déclarent aux opérateurs d’accès internet qu’ils reviendraient sur les règles de la neutralité du net dès que possible.
ACCES A INTERNET ET LIBERTE D’EXPRESSION : 47 % DE LA POPULATION MONDIALE UTILISENT INTERNET – LE CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DES NATIONS UNIES CONDAMNE LA CENSURE – LE BLOCAGE DES RESEAUX SOCIAUX AUGMENTENT
A propos de l’accès à Internet; plus d’utilisateurs dans le monde auraient accès à Internet à partir d’appareils mobiles que d’ordinateurs de bureau pour la première fois, selon la firme Internet StatCounter. Le trafic combiné des appareils mobiles et tablettes est à 51,2 pour cent, contre 48,7 pour cent pour l’accès au bureau.
Sur l’utilisation d’Internet, un nouveau rapport de l’UIT indique que 47 pour cent de la population du monde utilisent Internet en 2016.
Aux Nations Unies, la Conseil des Droits de l’Homme accepte par consensus une résolution en faveur des droits humains en ligne qui condamne la censure d’Internet et renouvelle les résolutions de 2012 et 2014. Au demeurant, le conseil de l’Europe appelle les gouvernements des membres de l’Union européenne à de meilleures politiques pour une plus grande liberté d’expression et un meilleur accès à l’information. En outre, la Commission Européenne en collaboration avec les géants du net dévoilent un code de conduite pour lutter contre les discours de haine en ligne.
Le blocage des réseaux sociaux surtout dans les pays en développement a été un sujet largement commenté dans les réunions et conférences en 2016.
Selon Freedom House, «La liberté sur l’Internet a diminué pour la sixième année consécutive, accentuée par l’attitude de certains gouvernements qui bloquent les médias sociaux en particulier lors des manifestations antigouvernementales”.
CYBERSECURITE : CYBERATTAQUE DYN ATTRIBUEE A L’INTERNET DES OBJETS – LE G7 ANNONCE UN ACCORD POUR PROTEGER LE SECTEUR FINANCIER DES CYBERATTAQUES
Le G7, groupe des sept puissances industrielles (Grande-Bretagne, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon et États-Unis) annoncent un accord sur les lignes directrices visant à protéger le secteur financier mondial des cyberattaques. L’objectif des lignes directrices est d’harmoniser la réglementation pour traiter les risques de la même manière à travers le monde.
Les attaques contre l’infrastructure DNS exploités par Dyn ont généré beaucoup de commentaires attribuant la cause des attaques à l’Internet des objets. A ce sujet le sous-comité américain des communications et de la technologie et le Sous-comité du commerce ont tenu une audience conjointe intitulée «Comprendre le rôle des objets connectés dans les attaques cybernétiques récentes”. A la suite; Les membres du Comité de l’énergie et du commerce de la Chambre des Représentants (U.S) ont tenu une audition qui a examiné la faisabilité de la réglementation de l’Internet des objets.
En outre, une cyberattaque sans précédent a plombé Internet au Libéria, les pirates ciblaient l’infrastructure du pays en utilisant la même méthode que celle utilisait contre les infrastructures DYN.
Le Kremlin publie un nouveau plan pour défendre la Russie contre les cyberattaques et Yahoo confirme la violation massive de données qui a affecté 500 millions de comptes.
INFRASTRUCTURES : LES GEANTS DU NET VEULENT INVESTIR DANS LES CABLES SOUS-MARINS – L’UNION EUROPEENNE POUR UN WI-FI GRATUIT EN EUROPE EN 2020 ET LA 5G EN 2025.
Microsoft et Facebook projettent de construire un câble sous-marin privé entre les Etats-Unis et l’Europe. Dans le même sillage, Google et Facebook se sont associés pour construire le câble sous-marin le plus long et le plus rapide du Pacifique entre Los Angeles et Hong Kong.
Au demeurant, l’Union Européenne envisage de fournir gratuitement du WI-FI dans toutes les villes de l’UE d’ici 2020 et déployer de la 5G en 2025 et demande aux pays membres d’harmoniser leurs pratiques pour un meilleur déploiement des réseaux.
S’agissant des protocoles Internet, les normes et standards ne nécessiteront pas la compatibilité avec le schéma d’adressage IPv4 d’origine, après l’épuisement officiel de l’espace non alloué des adresses IPv4.
NOMS DE DOMAINE
“NU DOT CO LLC triomphe dans la vente aux enchères pour le prix de 135 millions $ pour décrocher le .web ; le registre Aflias conteste et demande à ICANN d’enquêter sur la vente aux enchères du WEB.
En 2016, le nombre de différends déposés à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) sur les noms de domaine a atteint un record et ICANN publie les résultats de la Phase II de l’évaluation des effets concurrentiels associés au programme des nouveaux noms de domaine.
2016 a été aussi marqué par la résiliation par ICANN de quelques nouveaux noms de domaine en Afrique, la publication des propositions d’extension de contrat pour le .COM et l’ extension de la convention de gestion de la zone racine avec Verisign.
FRAIS D’ITINERANCE
La Commission européenne introduit le plafond des frais d’itinérance et discute de projets de règles visant à éliminer les frais dans l’Union européenne à partir du 15 Juin 2017.
Mamadou LO Membre du groupe multipartite sur la gouvernance internet en Afrique alfamamadou@hotmail.com
Depuis fin 2014, le e-commerce bouillonne au Sénégal. Jusque-là dominé par Expat-dakar, tout a commencé à bouger avec l’installation de Cdiscount (fermé depuis), puis de Jumia ; de nombreux acteurs sont ensuite venus se bousculer. Combien ? Ils sont 60 à se battre sur le marché Dakarois. Etonné ? La liste complète des liens est en bas d’article.
Mais l’amateurisme de ces nouveaux venus et leurs moyens de communication limités les rend souvent invisibles. Nous allons ici leur rendre hommage, tout en donnant une idée de leurs poids respectifs en terme de trafic. Et donc attention, il ne s’agit pas là de chiffre d’affaire : des sites comme Expat-dakar drainent un trafic gigantesque, mais ne génèrent de revenus qu’à partir des annonces “premiums” des marchands qui y affichent leurs offres. Inversement, des sites communautaires anciens, comme Niokobok ont des taux de transformation élevés malgré leur trafic modeste.
Ceci dit, où en est-on globalement ? Si on prend en compte les sites de petites annonces, qui rassemblent un grand nombre de commerçants professionnels, et qui peuvent donc être considérés comme du e-commerce malgré l’absence de panier et de paiement, ces derniers occupent les 2/3 de la scène.
Les sites de e-commerce généralistes occupent le reste de la scène, les spécialistes ne tenant que quelques miettes de trafic.
Les petites annonces
Un site écrase le marché : Expat-dakar est l’acteur le plus ancien, le plus connu, et malgré une ergonomie discutable, les sénégalais s’y sont habitués. Il est devenu une référence.
Afribaba, qui est entré relativement récemment sur le marché s’est taillé une bonne part. Dorgoo, qui est là depuis un moment est en légère décroissance, tandis que Jumia Deals (ex Vendito, qui prendrait la 3ème place si on y joignait car.jumia.sn et house.jumia.sn) a bien du mal à se faire une place au soleil malgré ses moyens. Les autres sont quasi-inexistants. Afrimalin, qui a fait un gros buzz récemment est bien loin des autres.
Le e-commerce “pur”
Dans le graphique ci-contre (cliquez pour qu’il soit lisible), on voit le trafic des principaux sites de e-commerce en tant que tels.
C’est-à-dire qu’il est possible sur ces sites de sélectionner plusieurs produits, d’indiquer ses coordonnées au Sénégal, et de valider une commande dont le paiement s’effectuera ou bien à distance, ou bien à la livraison.
La couleur des barres indique le type de commerce (voir la légende en haut).
Jumia écrase tous les autres, c’est la première évidence. La cause de cette domination réside dans la combinaison de moyens (compétences, budgets marketing) et d’approche africaine (délais courts, paiement à la livraison…). La plupart de leurs concurrents n’ont que l’un… ou l’autre.
Les commerçants généralistes
Sans surprise donc, Jumia arrive loin en tête. Mais les surprises sont nombreuses :
Afrimarket, malgré ses moyens et ses ambitions, se fait largement distancer.
Niokobok, qui fait un chiffre d’affaire important (loin de Jumia, certes) est largement distancé en trafic. C’est leur taux de transformation qui les sauve.
La liste est étonnamment longue : de nombreux acteurs se battent pour une place au soleil !
Les spécialistes
Les sites qui se sont installés sur des niches plus ou moins étroites sont nombreux.
Alimentaire
Dans l’alimentaire, Jumia avec son service de livraison de plats de restaurants domine encore. Mais Sakanal, édité par un grossiste de la zone industrielle tient la corde. Bravo !
Santé et beauté
Fabellashop a connu une croissance accélérée et est en train de se professionnaliser. Les autres suivent de loin.
Mode
Dans un marché écrasé par Jumia, Africashop se démène, talonné par un site spécialisé dans… les pantoufles !
Electronique grand public
Dans un secteur qu’on aurait pu penser plus florissant, mais qui est évidemment écrasé par les généralistes, la bataille fait rage entre importateurs. Mais la qualité assez inégale des sites et les lacunes dans les fiches produits rendent les croissances faibles, et parfois… négatives.
Divers
Spéciale dédicace à La Roseraie, une des plus anciennes boutiques de e-commerce de Dakar, qui bricole tranquillement dans son coin depuis des années, et qui a été la première boutique de Dakar à accepter les paiements Paypal.
Vue d’ensemble
En bleu les petites annonces, orange les généralistes, rouge l’alimentaire, rose la beauté, brun la mode, et gris l’électronique. Ne cherchez pas à décrypter les derniers du classements ; regardez plutôt ci-dessous.
Voici le même graphe, avec une échelle logarithmique, pour limiter l’effet d’écrasement dû aux quelques champions en tête de la course :
Données partagées
Puisque vous avez été sages, voici les données brutes du classement pour que vous puissiez les retraiter de votre côté. Les chiffres sont une moyenne du nombre de visites mensuelles reçues les 6 derniers mois de 2016. Les noms des sites sont cliquables… allez leur rendre une petite visite, vous serez surpris !
Digital TV : la chaîne de la transformation digitale.
Une programmation d’émissions exclusivement dédiées au numérique.
En 2016, nous avons produit plus d’une centaine de vidéos.
Digital TV a couvert de grands évènements nationaux et internationaux.
Voici le Showreel 2016 sur la centaine de vidéos produites.
Il se tiendra à Brazzaville, du 11 au 14 avril prochain au Palais des Congrès, sous le haut patronage du Premier Ministre, Chef du gouvernement, le Salon international sur les TIC et l’Innovation nommé « Osiane 2017 ».
Le Salon Osiane 2017 est une initiative de l’association PRATIC, en partenariat avec l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques (ARPCE).
Le but de cette édition du Salon Osiane 2017 est d’amener les acteurs économiques, sociaux et administratifs à tirer le meilleur profit de l’environnement numérique au Congo. Environnement marqué par une conjoncture particulière et des opportunités multiples, favorables à la transformation de l’économie traditionnelle en une économie moderne s’appuyant sur les Technologies de l’Information et l’Innovation.