L’ARTP a notifié à Sonatel ce mardi 13 Juillet 2016, la décision N°2016-002 signée en date du 19 mai 2016 portant sanction de Sonatel pour violation des dispositions du décret N° 2014-770 du 14 juin 2014, précisant certaines obligations quant au droit à l’information des consommateurs.

La sanction porte sur une amende d’une valeur de 13 959 000 000 de FCFA et correspondrait à 3% du chiffre d’affaires 2015 de l’entreprise.

Sonatel tient à rappeler qu’elle a procédé à la mise en conformité progressive de l’ensemble des points soulevés par l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes dès le mois de décembre 2014. Il s’agissait notamment :

  • du retrait du SVI (serveur interactif) qui permettait de traiter les demandes des clients de manière plus efficace ;
  • de la gratuité des appels dirigés vers le 1441 et le 1413 ;
  • de la continuité du service Client 24 heures sur 24.

Durant toute la période de mise en conformité, Sonatel a régulièrement tenu des réunions d’information avec l’ARTP entre 2014 et 2015.

Malgré la complexité des tâches à mener (renégociation de contrats en cours avec les prestataires des centres d’appels et mise en place de nouveaux plateaux dans un délai très court), Sonatel est à ce jour, totalement conforme aux dispositions du décret ci-dessus cité.

Face à cette situation et convaincue qu’un dialogue permettra de résoudre cette incompréhension, Sonatel envisage de faire un recours hiérarchique à cette décision.

via communiqué

Le Goethe-Institut, IGDA Sénégal et Orange présente le Gamecamp Summer Edition les 14, 15, 16 et 17 juillet

PROGRAMME :

JEUDI 14.07
9H – 12H au Goethe-Institut
Workshop : la conception photo 360° et drone
Inscriptions : http://bit.ly/29vrfir

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VENDREDI 15.07
9H – 13H au Goethe-Institut
Conférence : le contenu digital à l’heure de la convergence média.
Intervenants : Serge Thiam (Orange), Jean-Charles Mendy (Orange) et Mamadou Diallo (Mairie de Dakar)

15H – 17H au Goethe-Institut
Formation : Unity (outil de développement de jeux vidéo)
Inscriptions : http://bit.ly/29yFogI

19H – 20H au Goethe-Institut
Tournoi Jeu vidéo « Just Dance »
Pour participer, rendez-vous ici : http://bit.ly/29AKUge

15H – 20H à la Place Orange du Sea Plaza
Tournoi Jeu vidéo « FIFA16 »
Inscriptions : http://bit.ly/29IxXQ3

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SAMEDI 16.07
9H – 13H au Goethe-Institut
Expo et démo de la console Nvidia Shield
Avec les jeux sénégalais : Da’karapid, Cross Dakar city, HA Buggy et Diambar

9H – 13H au Goethe-Institut
Formation : Unity (outil de développement de jeux vidéo)

9H – 12H et 15H – 18H au Goethe-Institut (Salle Weimar)
“League of legends » Play Off Dakar
Inscriptions : https://lc.cx/4jF8

11H – 13H à la Place Orange du Sea Plaza
Call of Duty MW3
Gameloft Asphalt sur tablette par Orange
Inscriptions : http://bit.ly/29dO32G

15H30 – 17H au Goethe-Institut
Atelier théorique et pratique sur la Google Cardboard et la réalité virtuelle
Intervenants : Sylviane Diop et Kofi Sika Latzoo
Pour participer, il faut posséder un smartphone avec un écran de 4.7 inch sur Android 4.1 Minimum ou IOS OS 8
Iphone , Ipod , Samsung Phones , Google Nexus 4/ 5/ 6 , HTC One , Xiaomi. Les utilisateurs ayant des problèmes d’épilepsie ou de nausées en immersion virtuelle doivent s’abstenir.
Application a installer sur Apple : https://goo.gl/wYPY64
Application a installer sur e sur Android : https://goo.gl/0DzhjK

15H – 17H au Goethe-Institut
Formation : Entreprenariat avec Game Design Canvas
Inscriptions : http://bit.ly/29vsjTh

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DIMANCHE 17.07

10H – 13H à la Place Orange du Sea Plaza
Finale « League of legends »

10H – 16H
Expo et démo de la console Nvidia Shield
Avec les jeux sénégalais : Da’karapid, Cross Dakar city, HA Buggy et Diambar

Infos :
-Kofi Sika Latzoo (Gamecamp co-founder)
kofi.latzoo@gamecampcities.co – 76.907.85.96
-Yves Afoutou (Gamecamp lead senegal)
yves.afoutou@gamecampcities.co – 77.456.00.45
-Binta Ndiaye (Goethe-Institut) – BintaJohanna.Ndiaye@Dakar.goethe.org – 33.869.88.80

Abdou Karim Sall, le Directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes, a informé ce matin lors d’un point de presse tenu dans ses services, que notification a été faite à l’opérateur Sonatel de la décision portant sanction pour violation du décret numéro 2014-770 précisant certaines obligations quant au droit à l’information des consommateurs. Aussi selon M. Sall, ladite sanction infligée à Sonatel, une pénalité d’un montant de 13,959 milliards, représente 3% de son chiffre d’affaires pour son exercice annuel 2015.

En effet, précisant le cadre juridique à la base de la sanction, le DG de l’ARTP a précisé que l’Etat avait adopté ce décret cité plus haut qui imposait certaines obligations relatives aux droits à l’information des consommateurs et parmi les motivations de ce texte figure aussi la création d’emploi.

Voyant que la Sonatel ne respectait pas le décret, a dit M Sall, l’ARTP lui a notifié une lettre de mise en demeure le 21 Novembre 2014. Cette lettre étant suivie d’une autre lettre en 2015 pour non-respect des articles 4, 5 et 6.

De guerre lasse, l’ARTP par le biais d’agents assermentés a mené d’autres contrôles en vue de s’assurer de l’application des dispositions du décret. « Le dernier contrôle a été effectué par les soins de Me Mamadou Dia, huissier de justice près la Cour d’appel le 2 Novembre 2015. Les procès-verbaux issus de ce contrôle ont montré des manquements de Sonatel à certaines de ces obligations contenues dans le décret. »

Après avoir entendu Sonatel, l’ARTP a décidé de sanctionner l’opérateur pour non-respect du décret pour un montant de 13 milliards de francs CFA.

En vertu du code des télécommunications, le montant des pénalités est recouvré au profit du trésor public. Une pénalité de 10 millions par jour est applicable à partir de la réception de la sanction par l’opérateur.

Les griefs reprochés à Orange

Dans le décret qui vaut à Orange cette sanction, il est dit que les opérateurs devaient donc prendre les mesures appropriées de dimensionnement de leur réseau de nature à garantir à leur client un accès ininterrompu à leurs services clients commerciaux et techniques en respectant un taux minimal fixé par l’ARTP. Tous les opérateurs devaient aussi rendre gratuit pour ses clients les appels d’urgence et les appels téléphoniques effectués depuis le territoire national vers son réseau dans le cadre des demandes d’informations d’ordre commercial et techniques.

Il est aussi dit dans le décret que les opérateurs devaient s’abstenir de facturer à leurs clients les appels émis depuis le territoire national vers un service téléphonique lorsqu’il leur a été indiqué que cet appel à ce service est gratuit. Enfin, le décret interdit aux opérateurs tout système de filtrage, qu’il soit logique, physique ou technique de réception des appels vers le service client commercial ou technique y compris les automates notamment les serveurs vocaux interactifs. Toutes ces dispositions n’ont donc pas été respectées par l’opérateur historique…

Source : Dakaractu

Lire le communiqué de l’ARTP

Avec près de cinq mois de retard sur le calendrier initial, la 4G devrait être commercialisée au Sénégal à partir de juillet 2016 suite à un processus particulièrement long et chaotique. Tout a commencé avec l’annonce du lancement de la 4G par la SONATEL, le 10 octobre 2013, sans qu’il n’y ait eu la moindre annonce officielle. L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) en sera réduite à publier un communiqué précisant qu’elle n’avait fait qu’octroyer des autorisations temporaires aux trois opérateurs de téléphonie mobile pour leur permettre de tester la 4G. Prévue pour cesser le 31 décembre 2014, la période de tests sera prolongée d’autorité par le Premier ministre, jusqu’au 31 mars 2015, au mépris des prérogatives de l’ARTP. Il est vrai que les choses étaient plutôt mal engagées puisque si Orange avait démarré ses tests dès octobre 2013, Tigo n’avait lancé les siens qu’en décembre 2014 et aucune information n’avait filtré sur les intentions d’Expresso. En avril 2015, l’ARTP lança un appel d’offres en vue d’être accompagnée pour l’attribution de la licence et des fréquences 4G, procédure dont elle exclut les cabinets conseils de l’UEMOA, sous prétexte de manque d’expérience en la matière, pour travailler avec des cabinets marocains et tunisiens alors qu’à l’époque la 4G n’avait pas encore été lancée dans ces pays ! Finalement, ce n’est qu’en novembre 2015 que l’ARTP publiera l’appel à candidatures pour l’attribution de licences et de fréquences 4G avec comme date butoir de réception des offres le 18 janvier 2016. Le jour dit, ce fut le fiasco total puisqu’aucune offre ne fut déposée par les opérateurs qui seront accusés d’entente illicite et déclarés exclus de la suite du processus d’attribution. En fait, après ces rodomontades l’ARTP s’engagea secrètement dans des négociations de gré de gré avec ces mêmes opérateurs pour finalement annoncer le 21 juin 2016 qu’elle avait accordé deux fréquences 4G à la SONATEL pour la somme de 32 milliards de FCFA et renouvelé, par la même occasion sa concession pour la somme de 68 milliards de FCFA. Pour nombre d’observateurs, ces sommes sont largement en dessous de ce que le Sénégal était en droit attendre d’une telle opération. En effet, en Tunisie, pays dont la superficie et la population sont inférieures à celles du Sénégal, Orange a dû débourser près de 42 milliards de FCFA pour la couverture d’une partie du pays et l’attribution des fréquences 4G aux trois opérateurs a rapporté quelques 127 milliards de FCFA. Si l’on se réfère au montant accepté par l’Etat pour l’allocation de la 4G à la SONATEL, inutile de dire que le Sénégal sera bien loin de cette somme au terme du processus d’attribution des fréquences 4G aux deux autres opérateurs. Par ailleurs, qu’en est-il des revenus qui devaient découler de la réattribution des fameuses « fréquences en or » qui devaient être libérées suite au basculement vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT) dont personne ne parle plus ? Quant au prix du renouvellement de la concession de la SONATEL, il est ridiculement faible lorsque l’on sait qu’il correspond à quatre milliards par an pendant dix-sept années soit moins de 5% du bénéfice net réalisé par le groupe SONATEL au Sénégal durant la seule année 2015 ! Soumises à un besoin pressant de liquidités pour répondre à la demande sociale, les autorités auraient-elles privilégié la satisfaction leurs besoins ponctuels de trésorerie au détriment de l’intérêt général ? Il reste à espérer que l’Etat fera respecter scrupuleusement les exigences qu’il a posées en termes de couverture pour éviter que celle de la 4G soit aussi déficiente que celle de la 3G. Il est en effet illusoire de vouloir développer une économie nationale numérique avec une couverture du territoire national dans laquelle les zones blanches l’emportent largement sur les zones couvertes. Last but not least, le prix de commercialisation des services 4G sera essentiel dans l’adoption ou le rejet de cette technologie qui ne devrait pas être considérée par les opérateurs comme un produit de niche réservé à une minorité et vendu à un prix exorbitant. En effet, il ne faut pas oublier que nombre d’usagers de la téléphonie mobile devront investir dans l’achat d’un nouveau terminal pour bénéficier de la 4G. Au final, l’attribution de la 4G au Sénégal soulève donc beaucoup d’interrogations auxquelles on ignore la réponse et seul l’avenir nous permettra de savoir si elle permettra de matérialiser les espoirs mis en elle pour être le vecteur du Sénégal numérique !

Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales
OSIRIS

Lancée à la mi-2015 par de jeunes talents africains, l’application CoinAfrique qui se décrit comme “ Le bon coin mobile africain” est en train de connaître un franc succès à travers tout le continent. En effet, elle vient de lever 80 millions de FCFA auprès d’un groupe d’investisseurs privés, composé d’entrepreneurs.

Téléchargée déjà plus de 135.000 fois ces derniers mois, l’application permet de publier gratuitement des petites annonces et  des appels d’offres dans toute l’Afrique francophone, avec un module de géo-localisation qui permet de repérer les bonnes affaires autour de soi.

Application déjà numéro 1 au Bénin, l’équipe CoinAfrique s’est fixée comme prochain objectif de conquérir les principaux marchés du Sénégal et de la Côte d’ivoire, sans oublier les marchés à énormes potentiels que sont la Guinée, le Mali, du Niger, le Burkina, le Cameroun les autres pays de la zone CFA où l’application est déjà beaucoup utilisée.

“C’est un projet d’entrepreneurs africains. Nous voulons créer le premier service de petites annonces à l’échelle panafricaine sur mobile, un service conçu par des africains pour des africains“ s’enthousiasme Jimmy Kumako, Directeur Général de CoinAfrique et ex-Google.

Pour cela, elle prévoit l’ouverture prochaine de bureaux à Dakar, une grosse mise à jour de l’application et le lancement de la version iOS durant l’été.

“Etre accompagné par des investisseurs européens, eux même entrepreneurs est un énorme atout pour aller plus vite et devenir le leader de cette zone. Cela nécessite de trouver les meilleurs talents africains et de nous mettre aux standards internationaux si nous voulons devenir le numéro 1“ ajoute Martial Konvi, Head of Product de CoinAfrique

Développée par la talenteuse équipe de la Dev’engine, menée par Jimmy Kumako, et Martial Konvi, l’équipe a été rejointe par Lamine Niang, un ancien de Jumia Sénégal, pour s’occuper du Marketing et compléter une équipe “africainement” diversifiée qui va continuer de s’agrandir.

via communiqué


À propos de CoinAfrique

Né de la rencontre entre deux entrepreneurs passionnés par l’Afrique, Matthias et Jimmy, CoinAfrique est une application mobile Android de petites annonces et de lancement d’appels d’offres en Afrique francophone. Elle est 100% gratuite, 100% géolocalisée et 100% africaine.
Matthias, 41 ans, expert du E-commerce où il a géré de nombreux sites dans le domaine de la VPC, de la beauté et du voyage. Il a travaillé trois ans chez Google en tant que Head of Travel. Passionné du continent africain, il est l’investisseur de référence de CoinAfrique.. Jimmy, Kumako 28 ans, originaire du Bénin, également ancien de Google basé à Dakar et féru de technologie est le Directeur Général.

L’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE) s’est inscrite dans un vaste programme de modernisation de l’Administration pour rendre son action plus efficiente et adaptée aux exigences d’un monde en constante évolution. Ses nombreuses initiatives comme les projets Large bande Sénégal, l’archivage numérique, la solidarité numérique, la dématérialisation du courrier, l’intranet administratif… témoignent de cette volonté. Cheikh Bakhoum, le directeur général de l’ADIE, revient, dans cet entretien, sur ces différents projets et réalisations.

L’ADIE vient de remettre des équipements informatiques à des collectivités locales et sous-préfectures de la région de Dakar. Qu’est-ce qui se justifie cette démarche ?

Cela s’inscrit dans le cadre du projet de la télé-demande d’autorisation de construire. C’est un important projet de l’Etat du Sénégal parce qu’ayant un rôle déterminant dans la notation du Doing business. Il était aussi devenu nécessaire, suite à l’Acte 3 de la décentralisation qui confère aux anciennes communes d’arrondissement la prérogative de délivrer le permis de construire, d’adapter la plate-forme avec ce nouveau dispositif institutionnel mis en place. C’est pour cette raison que nous avons regroupé 52 communes et 10 sous-préfectures de la région de Dakar pour échanger avec elles. L’organisation d’ateliers de mise à niveau, de partage, répond à un souci d’harmonisation pour que cette plate-forme soit l’unique instrument de délivrance du permis de construire comme le prévoit notre dispositif institutionnel. Il est, par conséquent, important de les outiller en équipements informatiques. L’ADIE s’y est employée pour une meilleure utilisation de la plate-forme. Nous comptons intégrer toutes ces structures dans l’intranet administratif, les accompagner dans le câblage de leurs bâtiments, dans la formation des agents appelés à utiliser la plate-forme. Un service support sera de manière permanente mis à leur disposition pour que la question de la délivrance du permis de construire ne soit plus un supplice pour les usagers de l’administration.

Quelles sont les dispositions prises pour en assurer le suivi ?

Un comité a été mis en place avec le ministère de l’Urbanisme qui a en charge le suivi. L’objectif est de veiller sur toutes les structures délivrant le permis de construire afin qu’elles soient en conformité avec les nouvelles exigences de délais auxquelles ces outils les astreignent. Si les dossiers sont en souffrance dans certains services, que ce soit au niveau de l’Etat central qui les instruit, dans les collectivités locales ou dans les sous-préfectures, le comité alerte les autorités pour un respect, à tous les niveaux, des délais requis. Ce comité se chargera de faire toute l’évaluation du dispositif susceptible de rendre notre pays plus attractif. Le permis de construire est à la fois essentiel pour les citoyens et les investisseurs qui veulent créer de la richesse, de l’emploi.

Où en êtes-vous avec le Point d’échange internet ?

Nous avons déjà créé l’association qui est composée de tous les acteurs disposant d’un réseau au Sénégal. L’équipe technique est en train de mettre en œuvre toutes les activités prévues dans le cadre de la mise en place du Point d’échange internet. Aujourd’hui, avec le Conseil d’administration, les acteurs sont engagés pour la réalisation de tous les objectifs, cette année.

Qu’en est-il de la Solidarité numérique ?

La Cellule de solidarité numérique, une composante de l’ADIE, est en train de développer plusieurs programmes. La mise en place de salles multimédias constitue son objectif majeur. Et depuis le début de l’année, nous avons construit et mis en place près de 18 salles multimédias dans tout le pays et nous en construisons 18 autres. Et avant la fin de cette année 2017, nous aurons au moins 50 salles multimédias qui seront non seulement dans les écoles, mais aussi dans des espaces communautaires. La Solidarité numérique, c’est un volet sur lequel nous comptons accentuer notre action. Nous voulons aussi mettre dans certains lieux, où il y a une forte concentration de population, des espaces wifi pour permettre à nos concitoyens de bénéficier de la connectivité internet.

Quel est l’état d’avancement du projet Large bande Sénégal ?

Le projet suit son cours. Nous avons entamé cinq sections à travers le pays. Notre ambition est de mettre, d’ici à la fin de l’année, 2500 km de fibre optique sur la dorsale et construire le nouveau data center prévu à Diamniadio. Nous espérons que le pôle urbain de Diamniadio nous octroiera l’espace nécessaire pour pouvoir commencer la construction du nouveau data center de type tiers 3.

La question de l’archivage numérique se pose de plus en plus comme une nécessité. Qu’est-ce qui est fait dans ce sens ?

Le président de la République en a fait une priorité. Et nous sommes en train de travailler avec le secrétaire général du gouvernement à travers la Direction des archives nationales sur un projet qui permettra d’archiver numériquement les archives du Sénégal. Nous comptons mener ce projet cette année, en nous inscrivant dans une démarche de numérisation systématique de nos archives.

L’ADIE, en tant que structure de l’Etat, contribue-t-elle à la politique de l’emploi ?

A la lumière des emplois générés, on peut largement dire que l’ADIE s’est inscrite dans la dynamique impulsée par le président de la République. Aujourd’hui, dans le cadre de nos différents projets, il y a au moins une cinquantaine d’emplois directs qui ont été créés au sein de l’agence. Plus de 2.000 personnes travaillent dans le projet Large bande. Plusieurs entreprises nationales y mènent leurs activités.

Qu’est-ce que l’ADIE a concrètement apporté dans l’entretien et la modernisation de l’infrastructure informatique de l’Etat ?

Aujourd’hui, nous avons près d’un millier de bâtiments qui sont connectés à l’Intranet administratif. Ce qui permet d’économiser des milliards de FCfa qui étaient utilisés pour payer des factures d’Internet, de téléphonie. L’ADIE a pu interconnecter beaucoup de sites. L’année dernière et celle-là en cours, nous avons intégré quasiment tous les ministères avec le déplacement du Bulding administratif ainsi que beaucoup d’agences et de sociétés nationales. C’est un processus qui, à terme, permettra à l’Etat d’avoir une bonne connectivité. Et nous comptons travailler avec toutes les administrations pour permettre à l’Etat d’avoir une bonne inter-connectivité et un échange de contenus entre ces différentes structures. Nous avons de la téléphonie sur Ip dans les différentes gouvernances du pays où on n’a plus besoin de se déplacer pour faire des communications. La dématérialisation du courrier, la mise en place du plan de travail annuel, un logiciel qui permet de suivre les programmes des ministères et des autres services de l’Etat, sont autant de réalisations concrètes et importantes. Ce lot d’applications et de services déployés dans cet Intranet administratif permet à notre Administration de se moderniser davantage et surtout de faire des économies d’échelle pour être en mesure d’investir dans des secteurs prioritaires.

Propos recueillis par Alassane Aliou MBAYE
Source : Le Soleil

Malgré un taux de pénétration encore en dessous de la moyenne, l’Afrique peut désormais figurer dans la liste des régions où le e-commerce commence fortement à influencer les marchés.

Le commerce électronique (encore appelé e-commerce) est devenu depuis quelques années, un facteur très significatif pour les économies africaines et même mondiales. Même si les chiffres ne sont pas encore précis vu la complexité des différents marchés, on commence cependant à remarquer une montée en puissance des activités qui se développent via le web. De l’électroménager jusqu’aux hôtels en passant par boissons et les services, la majorité des activités qui se déroulent dans des marchés physiques trouvent désormais leur place en ligne. Cette poussée est relative au contexte de mondialisation dans lequel nos marchés se trouvent actuellement.

Le continent africain ne fait pas exception à cette assertion qui stipule que “le e-commerce est le secteur de l’avenir”. Entre facilité des opérations et multiplicité des offres accessibles en quelques clics, le commerce électronique est devenu très prisé par les clients africains. Plusieurs entreprises sont au cœur de cette révolution numérique, mais la palme d’or revient au groupe Jumia qui officie dans 9 domaines d’activité. Avec une capitalisation estimée à plus d’un milliard d’euros, cette multinationale a réussi à transformer un marché encore en proie à des difficultés extrêmes. Financé par Rocket Internet, MTN, Milicom, AXA, Orange et Goldman Sachs, ce groupe est considéré comme le leader panafricain du commerce en ligne. Entre la vente en ligne, la location de voitures, l’immobilier et la réservation d’hôtels, les 9 filiales participent activement au développement de ce secteur en pleine croissance. Parmi les filiales présentes sur le continent et une des plus importantes au Cameroun, il y a Jumia Travel, le bras séculier du groupe en matière de réservation d’hôtels. Depuis 2 ans qu’elle officie dans ce secteur, Jumia Travel est parvenu à transformer les mentalités des populations locales.

Cette révolution bénéficie pleinement aux entreprises locales mais également aux populations qui revendiquent un bien-être et une simplification des procédures. “Depuis que j’ai découvert le commerce en ligne, je ne me dérange plus pour aller faire des achats de télévision ou encore de vêtements, il suffit de me connecter et tout est facile pour moi” déclare un riverain de la ville de Douala.

Simon Mbelek Jumia

Simon Mbelek
Jumia

Dans une contribution publiée sur plusieurs journaux en ligne, titrée « Affaire ATOS : Conflit d’intérêt sous fond de perte de souveraineté numérique » et signée par un certain Siré SY, Président du Think Tank Africa WorldWide Group, l’Agence De l’Informatique de l’Etat (ADIE) a été mentionnée à plusieurs reprises avec des informations non fondées. Nous comptons ici rétablir la vérité sur tous les points où l’ADIE a été citée dans cette contribution.

Tout d’abord, le projet « Large Bande Sénégal », démarré en 2016, suit son cours d’exécution normal et le seul partenaire qui travaille dans le déploiement de 3000 KM de fibre optique avec l’ADIE est Huawei.

Par conséquent, l’entreprise Atos n’est mêlée ni de près ni de loin au projet « Large Bande Sénégal ».

Pour rappel, l’ADIE gère, développe et entretient une infrastructure réseau et télécom pour l’Etat du Sénégal avec des applications et des plateformes numériques pour la modernisation de l’administration sénégalaise. Donc le Sénégal préserve bien sa souveraineté sur les infrastructures numériques et poursuit son développement dans ce domaine conformément à la volonté du chef de l’Etat.

A cette heure, nous ignorons les intentions et les motivations de l’auteur de cet article. Dans tous les cas, l’ADIE se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires.

La Cellule de Communication de l’ADIE

Le renouvellement de la concession de la Sonatel ainsi que l’attribution de la 4G font appel à plusieurs interrogations. Qui a perdu ? Qui a gagné dans cette transaction? Est ce que l’Etat du Sénégal a su bien défendre les intérêts de la population ? Des questionnements qui ont poussé la rédaction du journal en ligne PressAfrik à recourir à l’expertise d’un spécialiste en Partenariat-Public-Privé (PPP). Me Aliou Sawaré décortique ce type de contrat et donne des éclairages sur la transaction qui peuvent susciter des frissons chez bon nombre de sénégalais. L’expert attire l’attention de l’opinion sur la menace qui pèse sur les opérateurs de transfert d’argent avec l’hégémonie d’Orange. Par ailleurs, Me Sawaré a estimé que l’Etat a plus pensé à l’argent au lieu de prévoir dans cette transaction l’équipement et des programmes de formation pour les départements science des universités du Sénégal. Entretien…

Quelle lecture faites-vous du contrat de concession signé entre l’Etat et la Sonatel ?

Le contrat signé entre l’Etat du Sénégal et la Sonatel peut être apprécié sous deux (2) angles. D’une part, si ce contrat est accordé à la Sonatel, c’est parce que cette entreprise est présente au Sénégal depuis 1998, à partir de l’ouverture de la libéralisation du marché des télécommunications. Donc, c’est son expérience avérée et incontestable en télécommunication qui lui a valu cet honneur. En plus, la Sonatel est un partenaire stratégique de l’Etat, car c’est une société dans laquelle l’Etat est actionnaire et qui contribue beaucoup en termes de fiscalité. Tous ces facteurs concourent en faveur d’un renouvellement du contrat de concession de la Sonatel.

D’autre part, le point financier était décisif. Une somme a été versée à l’Etat en contrepartie du renouvellement de la licence. Mais au vu du montant, le pouvoir public pourrait l’apprécier discrétionnairement. Car, si on prend en considération le chiffre d’affaire de la Sonatel durant les dix (10) dernières années, l’Etat pouvait avoir plus que ce qu’il a gagné.

En effet, la Sonatel est dans les services de télécommunications notamment la téléphonie mobile et fixe, Internet sans compter les services à valeur ajoutée développés récemment comme Orange Money qui est en train de creuser son sillon dans le domaine du transfert d’argent. Et avec ce renouvellement de sa licence qui lui confère beaucoup plus de pouvoir, d’hégémonie, on peut se poser la question de savoir, si les autres opérateurs de transfert d’argent tels que : Wari, Joni-Joni etc. ne sont pas menacés.

Faites vous allusion à la position dominante de la Sonatel ? Quelle conséquence cela peut-il avoir sur le marché ?

On ne peut pas parler d’abus de position dominante. C’est vrai que la Sonatel a une position dominante, et quand on parle de position dominante c’est par rapport à son chiffre d’affaire. Et cela est attesté par les instances de régulation, ce qui montre que chaque année, elle a le plus grand chiffre d’affaire.

Mais quand on parle de position dominante, on fait allusion au secteur homogène des télécommunications. A l’instar des autres opérateurs, en l’occurrence Expresso et Tigo, on peut parler, de ce point de vue, d’une position de domination de la Sonatel. Et à ce propos, tant que la Sonatel n’abuse pas de sa position, on ne peut pas la traduire devant les juridictions pour trafic anticoncurrentiel.

Mais si Orange est promoteur d’Orange Money, le problème est tout autre. Cela ramène sur la table la question de l’équité économique, de justice économique. Parce que sur le plan juridique, tant qu’il n’y a pas d’entente, de pratique anticoncurrentielle à ce niveau on ne peut pas sanctionner Orange. Du point de vue éthique, du point de vue déontologique, c’est mal vu de voir une société qui à cette grande puissance, gérer un système de transfert d’argent, mettre en péril les autres systèmes de transfert qui n’ont pas encore beaucoup de moyens.

En termes clairs, Orange est l’opérateur historique et a conforté sa position avec plus de 8 millions de cartes SIM actives. Une offensive est menée pour que l’ensemble de ses abonnés utilisent Orange Money avec des facilités que les autres opérateurs de transfert d’argent n’ont pas. D’ici quelques années, on risque d’assister à la disparition de ces sociétés de transfert d’argent comme cela a été le cas avec les Fournisseurs d’accès à Internet qui au départ étaient au nombre de quatorze et aujourd’hui on en compte plus que deux.

Ce qui est important à savoir est que le Sénégal a transposé des directives communautaires qui prévoient l’accès aux services universel. Autrement dit, à travers cette concession on doit avoir un accès universel aux services de télécommunication. Même si on n’a pas en main la concession, la Sonatel doit répondre à l’obligation du service universel. C’est-à-dire l’accès pour tous à la connexion internet (le minimum en télécommunication).

En tant qu’expert en PPP, que devraient être les exigences de l’Etat du Sénégal pour la signature de cette concession?

A mon humble avis, le Sénégal aurait pu gagner plus dans ce contrat si c’était bien négocié. Car, pour les concessions que l’on appelle «Partenariat Publics-Privés» (PPP), ce n’est pas seulement le contrat de partenariat qui constitue le PPP. Malheureusement c’est ce qui est entretenu à travers la loi sur le Partenariat, qui dit que : « le contrat de partenariat, c’est le partenariat privé».

Mais actuellement au Sénégal, tout ce qu’on a érigé comme partenariat public-privé, s’inscrit essentiellement sur les délégations de services à travers notamment les concessions.

Dans cette concession, l’Etat du Sénégal aurait pu gagner s’il avait bien préparé son contrat avant de le renouveler. Il aurait pu mettre les équipes qu’il faut, avoir une unité de partenariat public-privé qui l’encadre, qui l’accompagne, pour bien cerner les contours du contrat et savoir sur quel levier technico-juridique agir pour gagner plus. Cela lui permettrait d’analyser les avantages, les inconvénients, les forces et les faiblesses dudit contrat.

Pour l’instant puisqu’on n’a pas les éléments confidentiels contenus dans le contrat, on ne peut pas dire que le Sénégal a perdu. Mais ce qu’il y a lieu de dire, c’est par rapport à la somme qu’il a reçu, car pour moi, il pouvait recevoir une somme supérieure à 68 milliards. Et, ne pas faire un benchmarking, c’est-à-dire si les pays de la sous-région disent que la licence a été renouvelée à 60 milliards, à 70 milliards en Côte d’Ivoire donc on doit la vendre à 40 milliards au Sénégal. Ce n’est pas raisonnable.

Si une concession doit être renouvelée, il faut prendre en considération par exemple les 5 dernières années de travail de cette société et évaluer ses bénéfices. Par exemple, si une société de télécommunications fait chaque année 200 milliards de bénéfice, on ne doit pas lui vendre la licence à 60 milliards. Au moins le prix de la licence doit lui valoir cinq (5) ou dix(10) années de bénéfices, c’est-à-dire à hauteur de 200 milliards ou 300 milliards.

Mais également il y a un facteur plus important que l’aspect financier. Si l’Etat voulait vraiment tirer profit de ce contrat, il aurait pu demander à la Sonatel d’aider les facultés de Sciences et Techniques comme celle de l’université Cheikh AntaDiop ou de l’UGB, qui sont dépourvues de moyens en matière d’outils technologiques et pédagogiques. Dans la foulée, l’Etat devait aussi inclure dans le contrat une clause qui permettrait aux étudiants de ces facultés de bénéficier de l’expertise des agents de la Sonatel ou des professionnels du secteur en termes de sessions ou programmes de formation.

Il y a un savoir-faire Sonatélien non négligeable qui aujourd’hui séduit et impose le leadership sénégalais dans la sous-région et le monde. Donc, ce savoir-faire devrait pouvoir bénéficier aux étudiants en science, au lieu de mettre l’accent sur l’aspect financier seulement.

Les contrats publics-privés sont-ils bien gérés par l’Etat ?

Le partenariat public-privé (PPP) n’aime pas la précipitation ou les intérêts politiques. Autrement si on coiffe un PPP pour son électorat, ou pour sa réélection, alors dites-vous bien que vous n’avez pas bien fait le PPP. En fait, c’est pour relever que c’est un type de contrat tellement sérieux que le partenariat public-privé ne doit pas être logé dans un ministère quelconque. Au cas échéant, si on devait créer une unité de Partenariat public-privé qui sera rattachée à la primature ou au ministère de l’Economie et des Finances.

Une seule entité du secteur privé ne peut gagner un projet de partenariat public-privé. Alors j’appelle le secteur privé national à se regrouper, à constituer de grands consortiums pour gagner les projets de Partenariat Publics-Privé.

Propos recueillis par Aminata Diouf
Source : PressAfrik

L’Etat du Sénégal, à travers l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE), a déjà réussi, la mise en place d’une infrastructure nationale de fibre optique de large bande, propriété de l’Etat, sur 1500 km. Le 26 septembre 2015, l’ADIE avait décroché un partenaire, Huawei, pour construire 3000 km de fibres optiques. Ces 3.000 km de fibres optiques devraient venir s’ajouter aux 1500 km de fibres optiques déjà opérationnelles.

Mais voilà, depuis septembre 2015, ce dit projet de maillage du territoire national en fibres optiques de large bande par ADIE, a connu beaucoup de retard dans son exécution.

Finalement, c’est la société ATOS, société française et capitaux étrangers, qui va construire et gérer, en lieu et place d’ADIE, agence sénégalaise et capitaux publics, l’écosystème de nos plateformes numériques.

Atos Sénégal - vers une plateforme numérique sur les enjeux des secteurs prioritaires

Plus inquiétant, le PDG d’ATOS, Thierry Breton, ancien ministre français de l’Economie, des Finances et de l’Industrie (2005-2007), se trouve être aussi, le Président du Conseil d’Administration…. d’Orange qui est l’opérateur leader au Sénégal.

Alors, une question subsiste: Du côté du Gouvernement du Sénégal, aurait-on retardé le processus de mise en place du maillage total du territoire en fibres optiques par une agence nationale (ADIE) et qui sera à termes, propriété de l’Etat du Sénégal, pour permettre à ATOS de s’aligner et de remporter finalement ce marché ô combien crucial des plateformes de gestion numérique? Si oui, à quelle fin?

Notre gouvernement vient de couper l’herbe sous le pied d’ADIE, en le privant de monter en gamme et en puissance. L’ADIE sera désormais cantonné à la seule mutualisation des infrastructures de télécommunications et des systèmes d’information de l’Etat (l’Intranet administratif) dont celles du Ministère de l’Intérieur, de l’Armée, de la Douane, de la Direction du Traitement Automatique de l’Information (DTAI), de la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor (DGCPT), de la Direction Générale des Finances (DGF), de la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID), de la Poste, de la Radiodiffusion et Télévision du Sénégal (RTS) et de la SENELEC.

Dans un contexte où la nouvelle économie et l’économie de demain, est l’Economie du Savoir dont les trépieds sont l’économie Numérique (infrastructures réseaux et plateformes) et l’économique des Services (applications et usages), le Sénégal vient de renoncer à sa souveraineté numérique en sous-traitant sa sécurité globale et son économie nationale.

Siré SY,
Président du Think Tank
Africa WorldWide Group