Ce rapport présente la situation du secteur des télécommunications au Sénégal au 30 juin 2016, ainsi que les évolutions enregistrées au cours du deuxième trimestre de cette année. L’analyse porte sur les marchés de la téléphonie fixe, de la téléphonie mobile et de l’Internet.

Le marché de la téléphonie fixe 

Le parc global de lignes de téléphonie fixe continue de baisser et s’élève à 290.524 lignes à la fin de ce trimestre, en baisse de 1,8% par rapport au trimestre précédent. Cette baisse du parc s’explique par un recul de 1,6% du parc de lignes résidentielles, de 2,39% du parc de lignes professionnelles et de 1,1% du parc des lignes publiques.
Le taux de pénétration, en baisse de 0,04 point, s’élève à 2,15% au cours de ce trimestre.
L’opérateur historique, SONATEL, détient 97,1 % de part de marché en termes de lignes, en hausse de 0,6 point par rapport au trimestre précédent. EXPRESSO, par contre, détient, au cours de ce trimestre, 2,9% de part de marché.
Dans le même temps, le volume de trafic sortant des réseaux de téléphonie fixe est en hausse. Il est estimé à 61,98 millions de minutes au cours de ce trimestre contre 61,76 millions de minutes au trimestre précédent. Ce trafic, en baisse au mois d’avril avec 20,53 millions contre 21,48 millions de minutes en mars, a augmenté en mai avec 20,97 millions de minutes.
Environ 64,5% du trafic sortant des réseaux de téléphonie fixe est terminé sur les réseaux de téléphonie mobile contre 23% du trafic terminé sur les réseaux de téléphonie fixe et 12,5% vers l’international.
L’usage moyen mensuel par ligne suit la tendance du trafic. Corrélativement au trafic, il a aussi baissé en avril de 3 minutes et est estimé à 70 minutes par ligne. Il s’est par contre apprécié d’une minute en mai.

Le marché de la téléphonie mobile

Le parc de téléphonie mobile est de 15.765.524 lignes, soit une hausse de 2,68% par rapport au trimestre précédent. Les trois opérateurs ont chacun contribué à l’augmentation du parc. En effet, Orange, Tigo et Expresso ont enregistré une croissance respective de 0,77 %, 3,58% et 6,76% de leur parc.
Le taux de pénétration de la téléphonie mobile s’élève à 116,71 % au cours de ce trimestre, soit une hausse de 3,05 points par rapport au trimestre précédent.
Le marché de la téléphonie mobile est toujours dominé par les offres prépayées qui constituent 99,28% du parc global contre 0,72% pour les offres post payées. La croissance du parc post payé (4,58%) est supérieure à celle du parc prépayé (2,66%) au cours de ce trimestre.
La part de marché de Tigo (23,12%), en nombre de lignes, a augmenté de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Orange, avec 55,07%, a perdu 1,03 point de part de marché. Expresso, quant à lui, avec 21,81%, a gagné 0,83 point de part de marché.
Le volume des communications émises par les abonnés des trois opérateurs est estimé à 5,38 milliards de minutes au cours de ce trimestre, en hausse de 3,66 % par rapport au trimestre précédent. Ce trafic sortant des réseaux de téléphonie mobile, en hausse au mois de mai avec 1,84 milliards a baissé en juin avec 1,77 milliards de minutes.
La part du trafic voix on-net dans le trafic total (environ 91,5%) est en légère baisse. Le trafic off-net, en légère hausse de 0,4 point, représente environ 6,9% du trafic sortant. Le reste du trafic est réparti entre le trafic voix sortant vers les réseaux de téléphonie fixe, environ 0,2%, et le trafic sortant vers l’international, environ 1,4%.
L’usage moyen mensuel par ligne suit la même tendance que le trafic. En effet, il est de 113 minutes par ligne au mois de juin, en baisse de 5 minutes par rapport au mois de mai. Il a par contre augmenté de 3 minutes par ligne entre avril et mai (118 minutes).
Pour le trafic SMS, 397,2 millions d’unités ont été émises au cours de ce trimestre contre 410 millions le trimestre précédent, soit une baisse de 3,12%.
Comme le trafic voix, 93,1% du trafic SMS représente du trafic on net, c’est-à-dire des SMS échangés par des abonnés du même réseau de téléphonie mobile.

Le marché de l’Internet

Le parc d’abonnés à Internet enregistre une hausse de 4,2% et s’établit au cours de ce trimestre à 8.143.086 usagers. La croissance du parc a par contre ralenti comparée à celle enregistrée le trimestre précédent.
Le taux de pénétration de l’Internet au Sénégal poursuit sa progression et s’élève à 60,28% au courant de ce trimestre contre 57,88% le trimestre précédent, soit une hausse de 2,4 points.
Le parc de clés Internet (189.218 lignes) est en hausse (7,5% au cours de ce trimestre) de même que le parc des utilisateurs Internet mobile hors clés (7.832.804 lignes) qui a augmenté de 4,1%.
Le parc ADSL s’élève à 102.636 lignes, en hausse de 0,54% par rapport au trimestre précédent contre un parc bas débit de 18.428 lignes, en baisse de 0,04%.
L’Internet mobile, hors clés, représente 96,19% du parc Internet total contre 2,32% pour le parc des clés Internet et 1,27% pour le parc ADSL. Le parc bas débit représente 0,22% du parc Internet total.
Les parts de marché sont réparties entre les trois opérateurs dans des proportions différentes. En effet, l’opérateur Orange détient 64,82% en termes de parc, en baisse de 0,35 point par rapport au trimestre précédent. Expresso et Tigo suivent avec respectivement 9,69% et 25,49% de parts de marché.

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Le Sénégal a déposé le Jeudi 25 août 2016, les instruments d’adhésion à la Convention 108 pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel (STE n°108) et à son Protocole additionnel, concernant les autorités de contrôle et les flux transfrontières de données (STE n°181).

L’aboutissement d’un long processus

Convention 108 Conseil de L-Europe - CDP - 2

La validation de la demande d’adhésion du Sénégal par le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe lors de leur 32ème réunion plénière au mois de juillet 2015 à Strasbourg en France, la réunion du Comité ad hoc sur la protection des données personnelles (CAHDATA) et la Conférence internationale portant sur la Convention 108 qui se sont tenues du 15 au 17 juin 2016 à Strasbourg, ont permis au Sénégal de réaffirmer son engagement à adhérer à ladite Convention.

En outre, au niveau national, le Conseil des Ministres qui s’est tenu le 08 juin 2016 a adopté le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la Convention. Suite à cela, l’Assemblée nationale a voté la loi le 24 juin 2016, (d’où) qui a permis la signature des instruments de ratification, le 03 août 2016.

Ainsi, la Convention et son Protocole additionnel entreront en vigueur au Sénégal ce 1er Décembre 2016.

Dès lors, le Sénégal devient ainsi le 50ème Etat partie de la Convention. Ainsi, en plus de l’Ile Maurice, ils sont les deux seuls pays africains à avoir ratifié cette dite Convention.

Convention 108 Conseil de L-Europe - CDP - 3

Adhésion du Sénégal à la Convention 108, enjeu d’un business éthique

Le Sénégal est aujourd’hui, à l’image des 49 autres pays ayant adopté la Convention 108, une destination privilégiée pour les investissements relatifs à la fourniture de services numériques.

Avec un référentiel juridique similaire, les pays de la Convention 108 ont un espace commun de libre circulation des informations nominatives. Aujourd’hui, le Sénégal est devenu attractif pour les entreprises étrangères, et partant les sociétés nationales peuvent prétendre au marché extérieur de commerce de service.

Par ailleurs, l’adhésion allège les procédures de conformité à la législation sur la protection des données à caractère personnel. La Convention renforce ainsi le cadre juridique sénégalais, et le protocole additionnel créé un espace commun naturel d’échange et de facilitation des flux transfrontières de données.

Les lourdeurs procédurales sont levées et la conformité est réaffirmée comme un avantage concurrentiel et un critère de compétitivité certains.

Avec l’adhésion à la Convention 108 et à son protocole additionnel sur les flux transfrontières, le Sénégal entre dans une ère de développement d’un business éthique sur les données à caractère personnel.

Convention 108 Conseil de L-Europe - CDP - 4

via communiqué

Présentation du rapport « Susciter l’intérêt pour les données en Afrique» lors du forum africain sur le peering et l’interconnexion en Tanzanie.

La disponibilité et l’accès à Internet ne suffisent pas pour que les gens se connectent, selon une nouvelle étude de l’Internet Society (InternetSociety.org), publiée mardi 30 août 2016 lors du forum africain sur le peering et l’interconnexion (AfPIF) qui se déroule du 30 août au 1er septembre en Tanzanie. Le rapport « Susciter l’intérêt pour les données en Afrique » révèle que malgré des améliorations notables réalisées au niveau de l’infrastructure d’Internet, tout particulièrement sur le plan des réseaux mobiles, les taux d’adoption d’Internet ralentissent dans de nombreux pays, les utilisateurs n’ayant pas de raisons impérieuses de s’y connecter.
Selon l’étude, les contenus et services sont les principaux facteurs qui alimentent l’attrait d’Internet, surtout lorsque le sujet est pertinent et produit dans une langue que les utilisateurs comprennent. Le manque de contenus et de services locaux affecte le nombre de nouveaux utilisateurs en Afrique. En Afrique subsaharienne en particulier, le développement de contenu en langue locale est crucial pour inciter de nouveaux utilisateurs à se connecter, car beaucoup ne se sentent pas à l’aise avec l’anglais ou le français.

Le rapport « Susciter l’intérêt pour les données en Afrique » décrit les obstacles au développement de contenus locaux et propose des recommandations pour améliorer la distribution et la disponibilité de ces données.

Dans les pays subsahariens envisagés par l’Internet Society, la majorité du contenu international et développé localement est hébergée à l’étranger, généralement outre-mer, entraînant un faible débit Internet et des coûts d’accès plus élevés. Au Rwanda par exemple, sur l’ensemble des sites Web utilisant le nom de domaine .rw, seule une petite fraction est hébergée au Rwanda. La plupart des sites sont hébergés en Europe et aux États-Unis. L’hébergement local de contenu est la clé pour rendre Internet plus rapide et plus abordable pour les utilisateurs.

Malgré des services financiers mobiles de plus en plus répandus sur le continent africain, la monétisation du contenu mobile représente encore un défi majeur. « Un accès à Internet plus rapide et plus fiable permettrait aux entrepreneurs de créer de nouveaux contenus locaux, notamment des services et des applications, mais les développeurs se heurtent à des obstacles en ce qui concerne les mécanismes de paiement permettant de monétiser le contenu », a déclaré Bastiaan Quast, membre de l’Internet Society et co-auteur du rapport.

“L’élimination des obstacles freinant la disponibilité et la distribution du contenu aura un impact important sur l’écosystème d’Internet en Afrique”

La région est confrontée à un ensemble de barrières, notamment une incapacité à payer et à recevoir des paiements pour les applications mobiles, ce qui sert de canal majeur pour la distribution de contenu dans la plupart des pays africains.

Les résultats détaillés du rapport seront présentés lors du septième forum annuel AfPIF, qui a débuté mardi 30 août 2016 à Dar es Salaam, en Tanzanie. L’événement, organisé par l’Internet Society, en partenariat avec l’association des fournisseurs d’accès à Internet de Tanzanie (TISPA), sert de plate-forme visant à élargir les infrastructures et services Internet dans toute l’Afrique, en réunissant des acteurs clés capables de saisir les opportunités d’interconnexion, de peering et d’échange de trafic sur le continent.

Peering est une relation opérationnelle dans le cadre de laquelle deux fournisseurs d’accès à Internet s’engagent à fournir un accès à leurs clients mutuels sans frais supplémentaires. Les utilisateurs d’Internet dans toute l’Afrique bénéficient de peering, qui permet de bénéficier d’un accès plus rapide et plus abordable.

« L’élimination des obstacles freinant la disponibilité et la distribution du contenu aura un impact important sur l’écosystème d’Internet en Afrique. Cela permettra de rendre le contenu international existant plus accessible », a expliqué Dawit Bekele, directeur du Bureau régional de l’Internet Society pour l’Afrique. « Le forum AfPIF est le seul événement en Afrique qui s’attache à développer Internet via la création de partenariats. Il joue un rôle clé en réunissant différents intervenants, dans le but d’améliorer l’échange de trafic local à travers le continent », a-t-il ajouté.

Le forum AfPIF vise à renforcer les possibilités d’interconnexion transfrontalière en facilitant les discussions sur les défis posés par l’infrastructure Internet, notamment le renforcement des capacités, ainsi que le développement des points d’échange Internet (IXP) et du contenu local.

Les précédentes éditions du forum AfPIF ont eu lieu au Kenya, au Ghana, en Afrique du Sud, au Maroc, au Sénégal et au Mozambique. L’année passée, l’événement a réuni 232 participants venant de 57 pays, et une participation en ligne de 978 personnes issues de 77 pays différents.

Le rapport «Susciter l’intérêt pour les données en Afrique » est accessible ici : APO.af/1eQbuc. Visitez les sites de l’édition 2016 du forum AfPIF en anglais (InternetSociety.org/AFPIF-2016/home) et en français (InternetSociety.org/AFPIF-2016-fr).

Distribué par APO pour Internet Society (ISOC)
via communiqué

Le 1er Septembre 2015, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) procédait au lancement officiel de la portabilité des numéros au Sénégal. Un service qui permet aux utilisateurs de conserver leurs numéros de téléphone lorsqu’ils décident de changer d’opérateur. Selon l’ARTP, cette portabilité permettrait aux­ utilisateurs d’accéder à une meilleure qualité de services mais surtout bénéficier d’une baisse des tarifs des opérateurs.

Le 09 Septembre 2015, L’Association des Utilisateurs des TIC au Sénégal (ASUTIC) exprimait déjà des réserves sur les bénéfices de la portabilité au Sénégal pour­ les utilisateurs. Elle estimait que les conditions de succès d’un tel service n’étaient pas encore réunies, compte tenu des caractéristiques actuelles du marché du mobile. Ce dernier est un oligopole, peu concurrentiel, dominé par un opérateur puissant. En plus, il y a presque exclusivement que du prépayé dans un environnement marqué par une floraison de téléphones double SIM.

Malgré tous ces facteurs qui pouvaient être des causes d’échec, la portabilité aurait pu avoir des chances de succès si dans sa mise en œuvre, l’ARTP avait exigé des opérateurs un dispositif de signal sonore permettant d’identifier chaque opérateur, gage de transparence des tarifs.

En effet, avec la portabilité, sans un signal sonore pour chaque opérateur, les tarifs appliqués pour un appel ne peuvent être connus à l’avance. Lorsque quelqu’un téléphone de son portable vers un autre appareil mobile, il lui est impossible de savoir s’il appelle sur un numéro dans le même réseau ou dans un autre du fait que l’appelé peut avoir transféré son numéro de l’opérateur d’origine, généralement identifiable par le préfixe, vers un autre operateur. Ainsi les sénégalais sont dans un flou total à cause de ce manquement dans la mise en œuvre du service de portabilité au Sénégal. Et depuis le 1er Septembre 2015, les Sénégalais ignorent le réseau de leur correspondant quand ils placent un appel.

Pire encore, l’ARTP est incapable depuis 1 an de collaborer avec les opérateurs pour la mise en place de ce signal de transparence. Ainsi, l’utilisateur qui achète une des offres d’abondance que font les opérateurs (Magik Chrono pour Expresso, Illimix pour Orange, et Tawfekh pour Tigo), risque de perdre son argent. Voilà la situation désastreuse et préjudiciable aux consommateurs créée par ce régulateur. Ainsi, au lieu de réguler le marché des télécoms au Sénégal au profit des consommateurs, l’ARTP le dérégule.

Mais il est satisfaisant de constater qu’un des opérateurs, en l’occurrence Tigo, a lancé dernièrement une offre attrayante: Jotaay et plus particulierement Jotaay Confort. Une offre qui dynamite les tarifs vers la baisse­: 10 heures d’appels vers tous réseaux, 1 heure d’appel vers l’international, plus 3GO de connexion internet pour 10 000 Fcfa valable 1 mois. Ainsi tous les Sénégalais qui veulent diviser au moins par 5 leur budget TIC (téléphone et connexion internet réuni) ont maintenant la possibilité avec cette offre qui peut satisfaire les besoins de tout utilisateur moyen. Et pour bénéficier de cette offre les utilisateurs n’ont pas besoin d’acheter une puce Tigo, il leur suffit juste d’utiliser le service de portabilité qui est gratuit et dure 24 heures avec 2 heures de latence et ainsi changer d’opérateur. Nous espérons que cette offre de Tigo fera tâche d’huile et que, par l’effet de la concurrence, les autres opérateurs proposeront aux consommateurs des tarifs aussi avantageux.

Pour l’heure, des 3 operateurs (Expresso, Orange, Tigo), Orange a les tarifs les plus élevés. Jugez-en vous-même­:

  • Tarif à la seconde d’Orange 1,99 Fcfa, Expresso et Tigo sont à 1,90 Fcfa­;
  • Offres d’abondance au prix de 5000 Fcfa (Expresso et Tigo), avec des minutes vers tous réseaux, valable 1 mois. A Orange, il n’y a ni d’offre valable 1 mois encore moins de minutes vers tous réseaux, sa stratégie est d’enfermer les Sénégalais dans son propre réseau à leur grand détriment. Ainsi l’offre maximale d’Orange est valable une semaine, sans minutes vers tous réseaux au prix de 9 900 Fcfa. Pire encore, au moment où les 10 heures d’appels vers tous réseaux sont à 10 000 Fcfa chez Tigo pour une validité d’un mois, à 19 000 Fcfa Hors Taxes chez Expresso, elles sont au prix de 32 400 Fcfa Hors Taxes à Orange.
  • Et rien qu’un 1 GO de connexion mobile est facturé par Orange à 3 500 Fcfa Hors Taxes pour le postpayé et 4 000 Fcfa TTC pour le prépayé valable 1 semaine­;
  • Tout ceci sans compter avec le monopole inacceptable depuis 20 ans sur le réseau filaire, construit avec l’argent du contribuable sénégalais où Orange pratique des tarifs Wifi hors de portée de la bourse de la majorité des utilisateurs.

Pourtant Orange, qui dispose des tarifs les plus élevés du marché, aurait dû avoir les offres les plus attrayantes pour les sénégalais. En effet, cet opérateur a toujours été soutenu et protégé par les gouvernements du Sénégal au détriment d’Expresso et de Tigo. Orange a bénéficié de toutes les faveurs des autorités sénégalaises depuis 20 ans, avec en prime un régulateur qui n’a jamais travaillé pour la création des conditions d’une concurrence saine et loyale avec les 2 autres opérateurs. Le dernier soutien du gouvernement est celui d’avoir donné en catimini des fréquences 4 G à Orange en oubliant Expresso et Tigo. Ainsi au plus fort de sa puissance, Orange est l’opérateur qui fait le plus de mal au budget TIC des sénégalais avec le soutien des autorités.

Aujourd’hui après 1 an de portabilité, à l’heure du bilan, le chemin à parcourir reste entier car les données manquent pour évaluer le service par rapport aux objectifs déclarés par L’ARTP, lors de son lancement, le 1er Septembre 2015. Tout au plus, ce régulateur spécialisé dans l’organisation de séminaires, conférences internationales et conférence de presse gaspillant ainsi des milliards du Peuple Sénégalais en budget de fonctionnement, a divulgué, selon la presse, quelques chiffres depuis Saly (Mbour) lors d’un séminaire. Les chiffres avancés, 3183 portages sur 15 millions d’abonnés, étaient déjà en décembre 2015, les signes précurseurs d’un échec de L’ARTP. Ainsi on comprend ce régulateur qui adore parler à la presse, son silence total sur l’impact de la portabilité sur le marché des télécoms. Dans aucun de ses rapports trimestriels, L’ARTP n’a donné d’indicateurs ni sur le nombre de personnes qui ont utilisées le service, ni sur l’amélioration de la qualité du service, encore moins sur l’évolution vers la baisse des tarifs des opérateurs.

En plus de tout ce qui précède, il y a une absence totale de communication sur ce nouveau service, juste quelques affiches à Dakar et spots à la télévision, le Sénégal des profondeurs est oublié par l’ARTP. La conséquence est que la majorité des Sénégalais ne sait même pas que le service existe, ou si elle est au courant, n’en comprend pas le fonctionnement.

Manifestement le Sénégal dispose d’une autorité qui travaille contre ses intérêts. Dépenser des milliards du Peuple Sénégalais pour aboutir à un échec, en termes d’incompétence on ne peut pas faire mieux que l’ARTP. Ce pays ne peut se le permettre de qui que ce soit fut elle une autorité administrative indépendante.

L’Association des Utilisateurs des TIC au Sénégal (ASUTIC) ­:

  • Exige de l’ARTP la mise en place d’un signal sonore pour chaque opérateur­;
  • Demande à l’ARTP de procéder à une régulation asymétrique des tarifs d’interconnexion car leurs baisses symétriques a montré ses limites­;
  • Exhorte l’ARTP à procéder au dégroupage de la boucle locale pour qu’enfin le monopole de 20 ans d’Orange sur le réseau filaire soit cassé pour une baisse des tarifs du Wifi.
  • Rappelle à l’ARTP qu’un service n’est utile que si les destinataires sont au courant de son existence. Aussi une campagne de communication doit-elle être déroulée sur la portabilité sur toute l’étendue du territoire national et dans les langues locales les plus parlées­;
  • Invite l’ARTP à accompagner cette dynamique de baisse des tarifs enclenchée par Tigo au grand bénéfice du Peuple Sénégalais, en mettant en œuvre tous leviers de régulation à sa disposition.

Fait à Dakar, le 31 Août 2016
Le Président Ndiaga Gueye
Courriel­: infos@asutic.org
ASUTIC

La Commission de protection des Données Personnelles (CDP) a noué une convention de partenariat avec l’Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications (ESMT). Un partenariat pour une durée de deux (2) ans dont la cérémonie de signature de convention a eu lieu ce jeudi 25 Août 2016, à 11h dans les locaux de la CDP.

Ce partenariat vise un renforcement des capacités, à travers des formations, des étudiants et des formateurs de l’ESMT, mettre en place des programmes de recherche et de développement dans le cadre de la protection des données personnelles et enfin un appui en termes d’expertise, d’assistance, de formation et de conseil dans des domaines spécifiques.

Mme Awa Ndiaye s’est félicité de ce partenariat avec une école aussi prestigieuse. Pour la Présidente de la CDP, ‘’il est primordial de former nos jeunes aux métiers et normes des TIC tout en mettant en exergue les obligations liées aux traitements des données personnelles y afférents. Les apprenants ne doivent pas rater le train de l’économie numérique, ils doivent en tirer profit, pour leur pays respectif ; en toute responsabilité et conscients des obligations légales de sécurisation des données qu’ils traitent’’. Elle a exhorté les deux parties, à faire de ce partenariat un véritable succès.

Signature de Convention CDP - ESMT 2

M. Mouhamadou Saibou, le Directeur Général de l’ESMT, est revenu sur les ambitions de son école. Il a dit toutes ses attentes par rapport au partenariat noué avec la CDP, et rappelé l’importance de la sécurisation des données personnelles dans l’écosystème des TIC, au niveau national et africain. ‘’ Autant le numérique produit de la valeur ajoutée, autant il comporte également des risques et des aspects négatifs, et dans ce cadre, la CDP a un rôle important à jouer’’, a ajouté M. Saibou dans son discours.

Le Directeur Général de l’ESMT, s’est fortement engagé à accompagner la Commission de protection des Données Personnelles(CDP) dans ses missions et à offrir par ce biais, aux étudiants africains de son institution une formation de haut niveau sur les obligations légales et réglementaire afférentes à la collecte et au traitement des données à caractère personnel. Il a enfin plaidé pour un partenariat dynamique et, émis le vœu de mettre en œuvre, avant la fin de l’année, des actions communes.

Signature de Convention CDP - ESMT 3

via communiqué

« L’information, qui autrefois était aussi rare que le caviar, est désormais surabondante et de consommation courante, autant que les pommes de terre¹. »

Chaque minute, 701 389 connections sont effectuées sur Facebook, 69 444 heures de vidéos visionnées sur Netflix, 150 millions d’emails envoyés sur les serveurs du monde entier, 1 389 courses Uber effectuées, 527 760 photos partagées sur Snapchat, 51 000 applications téléchargées de l’Apple Store, 203 596 $ d’achats effectués sur Amazon.com, plus de 120 nouveaux comptes créés sur LinkedIn, 347 222 tweets expédiés sur Twitter, 28 194 nouveaux posts partagés sur Instagram, 38 052 heures de musique écoutées sur Spotify, 2,4 millions de recherches effectuées sur Google, 2,78 millions de vidéos visualisées sur YouTube et 20,8 millions de messages envoyés sur WhatsApp².

Chaque jour, nous créons 2,500 trillions³ d’octets de données, cela équivaut à 10 millions de disques Blu-ray, qui, empilés les uns sur les autres atteindraient la hauteur de quatre tours Eiffel.

Selon l’International Data Corp., 4.4 zettaoctets (1 zettaoctet = 10 puissance 21 octets) de données numériques ont été créées en 2013. Et les prévisions font état d’un total de 44 zettabytes (ZB) d’ici 2020(4).

Cette énorme quantité d’informations qui pourraient donner le vertige au plus aguerri des alpinistes nous montre à quel point, si besoin est, nous vivons à l’ère de l’information pour ne pas dire de la surinformation.

Avec l’avènement des technologies de l’information dont l’usage généralisé de l’Internet, des supports mobiles, des réseaux sociaux ainsi que de l’hyper connectivité, l’infobésité est de nos jours un véritable fléau et touche autant les individus que les entreprises.

L’infobésité est traduit du néologisme anglais infobesity popularisé par l’essayiste David Shenk en 1996, en référence à la notion de Information Overload créée quelques décennies plus tôt par le futurologue Alvin Tofler. Ce dernier prédisait déjà à l’époque que la rapidité à laquelle les quantités d’informations augmentent et sont produites pourraient être sources d’importants problèmes dans le futur.

Ce phénomène désigne le surplus d’informations dont nous sommes quotidiennement submergés et qui aurait des conséquences négatives sur nous, tout comme l’excès de gras est nocif pour l’organisme humain. Elle est définie comme étant un « état résultant d’une information jugée trop abondante par rapport aux besoins ou aux capacités d’assimilation des utilisateurs(5) ». En d’autres termes, le phénomène se produit lorsque nous recevons un flot d’informations si important qu’il n’est possible pour notre cerveau de le traiter en un temps raisonnable.

Ce trop-plein d’informations crée une saturation cognitive et psychique qui peut engendrer chez l’individu du stress, de l’anxiété, un déficit d’attention et une baisse de la qualité de jugement et de la créativité. Citizen Relations, une agence mondiale de relations publiques, indiquait dans un rapport au début de l’année 2015 que près de deux tiers(6) des canadiens âgés entre 18 et 30 ans reconnaissaient être victimes du syndrome FOMO (Fear Of Missing Out), une sorte d’anxiété sociale caractérisée par la peur constante de passer à côté d’une publication, d’un événement important et renforcée par les réseaux sociaux.

Que ce soit au travail, à la maison ou lors d’activités extra-professionnelles, nous subissons quotidiennement des flots d’informations permanents et sans cesse croissants. Ne vous est-il jamais arrivé de faire défiler les choix de films du catalogue NetFlix, télécommande à la main et réaliser au bout de 10 minutes que vous n’avez toujours pas fait votre choix? Ou encore vous retrouver dans un rayon de supermarché et ne pas être certain d’avoir choisi le produit qui vous convient le mieux parmi une centaine de variétés de thé ou de céréales?

Selon David Levitin(7), le supermarché moyen en Amérique du Nord comptait environ 9000 produits uniques en 1976 et en compte aujourd’hui environ 40 000. Sachant qu’une personne satisfait 80 à 85% de ses besoins avec en moyenne 150 produits uniques, cela vient à dire qu’une personne qui fait ses courses de nos jours ignore environ 39 850 articles. Il est démontré aujourd’hui que le fait d’ignorer ces articles à un coût pour notre cerveau, car pour chaque article ignoré le cerveau doit prendre connaissance de l’information pour pouvoir décider de ne pas le prendre en considération. En d’autres termes, chaque élément ignoré utilise des ressources neurologiques et participe à la fatigue cérébrale.

Le cerveau ne fait pas non plus de différence entre les décisions importantes et celles moins importantes et utilise les mêmes ressources cognitives quelle que soit la décision. Chaque statut lu sur Facebook, chaque post sur Twitter, chaque texto, chaque courriel, chaque notification entre en compétition pour les mêmes ressources neurologiques avec des décisions plus importantes.

Einstein et plus récemment Steve Jobs, Marck Zuckerberg ou encore Obama ainsi que d’autres célébrités ont comme point commun d’avoir décidé de toujours s’habiller de la même manière en public. Beaucoup y voient une dose d’humilité, ce qui est sans doute vrai, mais la raison principale est toute autre et consiste à économiser les ressources cognitives en se concentrant sur les décisions importantes seulement. Obama confiait en 2012 : « Je ne porte que des costumes bleus ou gris, j’essaie de réduire au minimum le nombre de décisions à prendre. Je ne veux pas en prendre en rapport avec ce que je porte ou ce que je mange, parce que j’en ai trop à prendre par ailleurs. Vous devez mettre en place une routine, vous ne devez pas être distrait par des choses triviales pendant votre journée. » Mark Zuckerberg quant à lui déclarait en 2014 : « Je veux faire en sorte d’avoir le moins de décisions possible à prendre sur tout ce qui ne concerne pas la communauté Facebook. J’ai la chance d’être dans une position où chaque jour je me lève et je peux aider plus d’un milliard de personnes et j’aurais l’impression de ne pas bien faire mon travail si je dépensais mon énergie sur des choses superflues et frivoles ».

De nombreuses études montrent également que les employés perdent en moyenne 25% de leur temps à rechercher des informations. Il devient de plus en plus difficile de faire le tri dans cette immense masse d’informations pour y ressortir celle qui est importante voire stratégique.

Au niveau des entreprises, les conséquences constatées sont entre autres : les pertes de temps, d’argent, de productivité et d’efficacité ainsi que les baisses de la qualité du processus décisionnel et de la qualité de l’innovation.

Pour faire face à cette surcharge informationnelle, il est primordial de mettre en place des stratégies de gestion de l’information efficaces comme par exemple passer moins de temps à la recherche de ce qui est bon à savoir et se concentrer sur ce qu’il faut savoir tout en mettant l’accent sur la qualité de l’information plutôt que sur sa quantité. Un courriel court et concis est toujours plus efficace qu’un long texte.

Les courriels contribuent également de manière significative à l’infobésité, car ils constituent le moyen de communication principal dans les entreprises. Ils sont abondamment utilisés dans les prises de décisions, pour l’attribution de tâches, pour la confirmation des transactions etc. et nombreux sont les employés qui pâtissent d’une gestion des courriels inefficace.

Un employé recevait en 2015 en moyenne 122 courriels par jour et ce chiffre devrait augmenter à 126 d’ici 2019(8). D’où la nécessité d’améliorer la gestion des courriels en consacrant par exemple un ou deux créneau(s) horaire(s) spécifique(s) par jour pour consulter et répondre aux courriels. Le fait de désactiver les notifications de courriels entrants permet également de gagner en concentration et de ne pas tomber dans le piège du multitasking.

Car le multitasking n’est en réalité qu’une illusion. Selon Earl Miller, un professeur en neurosciences à l’institut de technologie du Massachussetts, nos cerveaux ne sont pas outillés pour le multitasking. Lorsque les gens pensent qu’ils font du multitasking, ils ne font en réalité que passer rapidement d’une tâche à une autre. Et pour chaque changement de tâche, il y a un coût cognitif qui provoque la fatigue décisionnelle et les pensées troubles. Paradoxalement, le multitasking nous rend manifestement moins efficace.

Prévoir des moments de déconnexion pour réduire le stress lié aux interminables interruptions et notifications que nous recevons quotidiennement et diminuer les risques de surcharge cognitive et émotionnelle permet également de lutter contre l’infobésité. En France, le rapport Mettling(9) rendu au Ministre du travail en septembre 2015 préconise l’instauration d’«un droit à la déconnexion professionnelle qui doit se généraliser par négociation d’entreprise » et qui doit être accompagné « d’un devoir de déconnexion ».

Nous l’avons vu, nous vivons une époque où plus de 90% des informations sont numériques et où il est de plus en plus question de big data dont les principales propriétés que sont le volume, la variété et la vélocité des données ne cessent de croitre. Dans ce contexte, la mise en place de stratégies de gestion de l’information, notamment pour les entreprises, devient essentielle pour faire face à ces « avalanches d’informations » et ne pas se laisser engloutir.

Oumar Watt
Gestionnaire GI/TI – Spécialiste en intelligence économique.

Sources

  1. David Shenk, Data Smog, Surviving the Information Glut, Harper Collins Publishers, 1998
  2. http://www.excelacom.com/resources/blog/2016-update-what-happens-in-one-internet-minute
  3. http://www.vcloudnews.com/wp-content/uploads/2015/04/big-data-infographic1.png
  4. http://www.vcloudnews.com/wp-content/uploads/2015/04/big-data-infographic1.png
  5. Le grand dictionnaire terminologique
  6. http://ca.citizenrelations.com/thework/citizens-fomo-report
  7. Daniel J. Levitin, The Organized Mind: Thinking Straight in the Age of Information Overload
  8. http://www.radicati.com/wp/wp-content/uploads/2015/02/Email-Statistics-Report-2015-2019-Executive- Summary.pdf
  9. http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_mettling_-transformation_numerique_vie_au_travail.pdf

La Commission de protection des données personnelles (CDP), autorité administrative indépendante, instituée par la loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008, est  chargée de vérifier la légalité de la collecte et du traitement des données personnelles  des sénégalais et de s’assurer que toutes les précautions sont prises pour qu’elles  soient sécurisées.

Dans cette perspective, au cours de ce deuxième trimestre de l’année 2016, et conformément à son programme d’activités annuel, la CDP a lancé plusieurs appels à la déclaration aux responsables de traitements des secteurs public et privé, examiné plusieurs dossiers de demande d’autorisation, reçu des plaintes et rendu visite à des acteurs clés dans le mécanisme de protection des informations nominatives au Sénégal.

Sur le plan de la coopération, des avancées majeures ont été engrangées, notamment dans le domaine de l’adoption et de la ratification de conventions importantes pour notre pays.

Ainsi, conformément à l’article 43 du Règlement intérieur de la Commission, et après en avoir délibéré en sa séance plénière du 19 Aout 2016, la CDP rend public le présent avis trimestriel qui décrit la situation actuelle de la protection des données personnelles au Sénégal.

  • Compte rendu des activités déclaratives

Au cours de ce deuxième trimestre, la CDP a reçu 19 structures qui sont venues s’imprégner de la législation sur les données personnelles et connaitre leurs obligations déclaratives.

La Commission a traité 36 dossiers dont 28 déclarations et 08 demandes d’autorisation.

A l’issue des  05 sessions plénières tenues à la CDP, 33 récépissés de déclaration et 23 autorisations ont été émis.

La Commission a, en effet, envoyé des demandes d’explication, à recevoir des demandes d’avis et à émettre des appels à déclaration :

    • Demandes d’explication : 04
    • Nombre d’appels à déclaration : 125
    • Demandes d’avis : 07
  • Observations /constats   

A l’examen des dossiers reçus à la CDP, il a été constaté des manquements dans le traitement des données personnelles de la part de plusieurs structures.

Du point de vue juridique, l’examen des dossiers a mis en exergue les  manquements suivants :

  1. Manquements constatés sur les formulaires :
Manquements Recommandations
Conservation pour une durée indéfinie des images et vidéos d’un système de vidéosurveillance  Définir une durée de conservation limitée des images et vidéos

 

Installation de caméras dans des bureaux  Ne pas installer de caméras de surveillance sur les postes de travail à l’exception de ceux sensibles (caisses)

 

Absence d’engagement de confidentialité signé par un sous-traitant chargé de la maintenance d’un système de vidéosurveillance  Faire signer un engagement de confidentialité aux prestataires qui interviennent dans l’installation et la maintenance d’un système de vidéosurveillance

 

Absence d’engagement de confidentialité signé par un sous-traitant chargé de l’installation, de la maintenance et de la conservation de données d’un système de géolocalisation  Faire signer un engagement de confidentialité aux prestataires qui interviennent dans l’installation et la maintenance d’un système de géolocalisation

 

Absence d’affiches pour informer les personnes sur la présence d’un système de vidéosurveillance Informer les personnes concernées de la présence de caméras de vidéosurveillance (affiches avec indication du numéro de récépissé de la CDP, s’il y a lieu).  

 

  • Nombre de plaintes reçues :
Nombre Plaignant Mis en cause Motifs Observations
01 Particuliers Hacker anonyme Piratage de compte Gmail Compte des  plaignants rétablis
02 Particuliers www.seneweb.com
www.dakaractu.com
www.leral.net
www.setal.net
www.cms.net
Commentaire par la presse en ligne d’une décision rendue par le TGI de Dakar portant atteinte à l’honneur du plaignant La CDP a demandé au plaignant de saisir les organes de presse cités pour la suppression des articles incriminés.
A la suite de cette saisine restée infructueuse, la Commission a saisi les organes de presse concernés.

 

  • Liste des manquements signalés à la CDP :

Les signalements au niveau de la CDP s’articulent autour de deux (2) points :

  • Collecte de la CNI dans le cadre d’un transfert d’argent sur le réseau Wizall pour les services d’Orange Money, sans informer préalablement les personnes concernées sur la finalité de ladite collecte.
  • Publication d’une vidéo sur internet sans le consentement de la personne concernée

Suite à ces signalements, des demandes d’explication ont été envoyées aux sociétés et organe concernés

  • Demande d’avis reçus par la CDP :
Demande d’avis Avis de la CDP
  1. Demande d’avis du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) sur une plainte relative à l’utilisation  et à la diffusion de l’image d’une personne, par un organe audiovisuel,  à des fins artistiques.
La CDP a recommandé au CNRA de demander au plaignant de saisir au préalable, l’organe de presse (responsable du traitement) pour suppression de l’image, conformément aux dispositions de l’article 69 de la Loi sur les données personnelles.
  1. Demande d’avis de la SONATEL sur le traitement des données personnelles envisagé par l’ARTP dans le cadre de son dispositif  de supervision et de contrôle des flux des communications sur les réseaux des opérateurs de télécommunication.
Le traitement envisagé par l’ARTP dans le cadre du dispositif de supervision et de contrôle des flux des communications sur les réseaux des opérateurs de télécommunication a été déjà autorisé par la CDP (Récépissé n° RD – 2015 – 00113/SP du 27 février 2015)
  1. Demande d’avis d’un particulier sur les obligations à respecter lors de la collecte et du traitement de données personnelles, par le canal des réseaux sociaux à l’occasion de l’organisation d’événements.
Le responsable du traitement à l’obligation de recueillir le consentement des personnes concernées, de les informer des finalités de la collecte et de déclarer à la CDP le traitement envisagé.
  1. Demande d’avis d’un particulier sur la durée exacte de conservation des données liées à la vidéosurveillance.
La loi n°2008-12 du 25 janvier 2008 sur les données personnelles ne fixe pas une durée de conservation des données liées à la vidéosurveillance. C’est au responsable du système de vidéosurveillance de fixer une durée limitée de conservation tenant compte de la finalité
  1. Demande d’avis d’un particulier sur les obligations des fournisseurs de services titulaires d’un serveur vocal vis-à-vis de la CDP
Un fournisseur de services titulaire d’un serveur vocal a l’obligation de déclarer à la CDP le traitement mis en œuvre sur les données personnelles traitées dans le cadre de ses activités
  1. Demande d’avis d’un salarié sur la confiscation, par son employeur, des ordinateurs de travail, mis à la disposition par celui-ci et pouvant contenir des données personnelles.
La consultation de données personnelles des salariés se trouvant, s’il y a lieu, dans les ordinateurs mis à leur disposition, doit obligatoirement se faire en leur présence et avec leur consentement.
  • Décisions rendues par la Session Plénière :
  • Autorisations accordées :
FINALITES NOMBRE
Gestion des Ressources Humaines en cloud 04
Gestion d’une base de données de CV (CVthèque) 01
Gestion du personnel (paie, congés, absences) 01
Collecte d’empreintes digitales pour le contrôle de l’identité des bénéficiaires de crédits dans le cadre du Bureau d’Information sur le Crédit (BIC) 01
Interactivités par SMS et sur Twitter lors d’événements 01
Dématérialisation de la circulation des dossiers des patients 01
Constitution d’un guichet unique pour la collecte et l’échange des informations nécessaires dans le cadre des procédures préalables au Hajj 01
Mise en relation de clients, fournisseurs et livreurs sur une plateforme de commerce électronique 01
Centralisation de toutes les informations relatives au crédit des clients des banques pour l’élaboration des rapports de solvabilité dans le cadre du Bureau d’Information sur le Crédit (BIC) 01
Mise en relation d’artistes avec  leur public sur un site internet 01
Contrôle d’accès par biométrie 02
Interactivité par SMS et sur Twitter sur des questions thématiques liées à la jeunesse allant de la santé reproductive aux violences en passant par l’éducation 01
Envoi de mailing, recrutement et promotion sur un site internet 01
Mise en relation des banques de sang avec des donneurs de sang dans le cadre d’une plateforme de messagerie 01
Information des parents d’élèves en temps réel de la situation des élèves à l’école (absences, notes, suggestions, recommandations et autres) par la mise en place d’une plateforme web et SMS 01
Evaluation de la situation alimentaire des populations du Sénégal 01
Constitution d’une base de données clients, d’un site de commerce en ligne, de promotion, de prospection (SMS et mailing), de relance clients et d’envoi de newsletters 01
Mise à la disposition d’un service de gestion en ligne de la paie et des Ressources Humaines pour des entreprises, pour leur permettre d’éditer leurs bulletins de paie et de faire l’administration du personnel 01
Contrôle d’accès et gestion du temps de présence des salariés 01
TOTAL 23

 

  • Récépissés délivrés 
FINALITES NOMBRE
Gestion de la facturation 01
Gestion administrative du personnel 03
Vidéosurveillance 13
Pointage par badge 05
Contrôle des entrées et des sorties sur registre 01
Géolocalisation des véhicules 02
Rappel automatique de rendez-vous de vaccination et visites prénatales et postnatales aux parents par SMS et messages vocaux en langues locales via le téléphone mobile 01
Consultation de relevés de compte, commande de chéquier, consultation des cours des devises par le canal d’un serveur vocal 01
Rechargement pour les clients d’une banque des relevés de leurs comptes et sous – comptes 01
Push-sms pour les producteurs, les commerçants et les transformateurs d’anacarde sur les prix 01
Gestion des incidents et stocks du matériel informatique 01
Saisie et validation des ordres de transferts de fonds par une banque 01
Produire des statistiques du nombre de clients servis par des caissiers de banque 01
Produire des statistiques du nombre de clients servis par des caissiers de banque 01
Etudes de marché et sondages dans le domaine marketing  01
TOTAL 34

 

  • Volet sensibilisation

La Commission de protection des Données Personnelles(CDP) a, au cours de ce deuxième trimestre, mené des actions de communication dans le but de promouvoir et de faire mieux connaitre la législation sur les données personnelles.

La CDP a également pris part à la cérémonie marquant la célébration de la Journée internationale des Femmes dans les TIC (JIFTIC), le Jeudi 28 avril 2016, ainsi qu’à  la première Matinée du Numérique, organisée par OPTIC (Organisation des Professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication) sur le thème : “Partenariats Public-Privé : quelles opportunités de la nouvelle Loi pour les entreprises du Numérique ? “. En partenariat avec le REJOTIC (Réseau des journalistes Spécialisés en TIC), cette Matinée du Numérique fut une tribune importante de sensibilisation sur la Loi relative à la protection des données personnelles.

La Commission a également participé à la première édition du forum organisée par l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL) sur le  thème : Internet local : Souveraineté et / ou Patrimoine numérique.

La CDP a bénéficié de l’appui institutionnel de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes(ARTP), avec l’octroi d’un chèque d’un montant de 25 millions de francs CFA. Une cérémonie de remise du chèque a été organisée à cet effet, au cours de laquelle l’ARTP et le CDP ont réaffirmé leur partenariat, dans le cadre des missions qui leurs sont confiées.

  • La sécurité des traitements déclarés et les missions de controle

L’article 71 de la loi 2008-12 du 25 janvier 2008 dispose que « le responsable du traitement est tenu de prendre toute précaution utile au regard de la nature des données et, notamment, pour empêcher qu’elles soient déformées, endommagées, ou que des tiers non autorisés y aient accès ». Ces notions impératives de confidentialité, de traçabilité, d’authenticité, d’intégrité et de disponibilité permettent de se prémunir efficacement contre les risques liés aux traitements de données à caractère personnel.

Ainsi, dans ses missions d’accompagnement aux responsables de traitement pour les formalités déclaratives, la CDP, pour ce deuxième avis trimestriel, a noté les manquements techniques ci-après :

    • la méconnaissance par certains responsables de traitement ayant recours à un hébergeur, du lieu exact de stockage des données traitées ;
    • l’inexistence pour certains traitements, de clause de confidentialité ou contrat d’hébergement entre structures intervenantes ;
    • le  manque de maitrise des garanties de sécurité appliquées par le destinataire des données transférées à l’étranger ;
    • l’inexistence d’une charte informatique ou d’une politique formalisée d’administration, d’accès ou d’exploitation des données ;
    • l’absence de confidentialité des flux de données lors des opérations de sauvegarde ou de communication (données non chiffrées et passerelles de communication  non sécurisées) ;
    • la vulnérabilité aux attaques de certaines plateformes déclarées ;
  • l’inexistence des mesures d’information et de sensibilisation sur la politique de sécurité mise en place à l’intention des acteurs intervenants dans le cadre de traitement relatif aux registres des entrées- et sorties.
  • Recommandations aux Responsables de traitement

Au regard des constats à l’examen des dossiers instruits, la CDP formule au profit  de toutes les parties prenantes, les responsables de traitement du secteur public, du  secteur privé, des organismes de la société civile et autres acteurs, les recommandations suivantes :

  • recourir  à un professionnel, ou un prestataire pour le remplissage des points techniques des formulaires de demande d’autorisation et de déclaration normale ;
  • indiquer, de manière claire et exhaustive, dans les conditions générales de souscription, les pays où se situent les centres de données du prestataire Cloud computing ;
  • chiffrer par des procédés fiables (SSH, SSL, Ipsec, etc.) tous les flux d’administration, de communication et d’exploitation qui garantissant la confidentialité et l’intégrité des données.
  • protéger  les plateformes contre les attaques classiques (en déni de service, en IP options, en injection de code, aux attaques par dictionnaire, etc.) ;
  • sensibiliser et informer tous les acteurs intervenants dans le traitement sur les mesures de sécurité mise en place.
  • Préparation des missions de contrôle

La loi n° 2008-12, donne à la CDP un pouvoir de contrôle sur site pour tout traitement de données à caractère personnel.     

Les missions de contrôle ont pour objectif de s’assurer que  les déclarations ou demandes d’autorisation faites par les responsables de traitement devant la CDP, et pour lesquelles ils ont reçu des récépissés ou des autorisations, sont conformes à la législation. Les contrôles peuvent également s’effectuer à la suite de signalements ou de plaintes.

Dans la perspective de ces missions prochaines, une délégation de la CDP a séjourné du lundi 23 au mardi 24 mai 2016 en France pour s’inspirer de l’expérience de la Commission nationale de l’informatique et des libertés(CNIL) France en termes de contrôle.

Des Commissaires seront choisis en séance plénière pour diriger les missions de contrôle. Le comité de sanction, composé de trois (3) autres Commissaires désignés sera également mis sur pied.

  • Contribution de la CDP aux initiatives et actions en matière de cybersécurité

La CDP a participé à la séance de restitution de la mission au Sénégal des experts du Conseil de l’Europe pour le projet  « Action Globale sur la Cybercriminalité – GLACY ». Ce projet important se propose de former les acteurs (Magistrats, Police, Gendarmerie) sur les méthodes d’enquêtes et d’investigations en matière de Cyber crimes, et de mettre en place un réseau d’entre-aide et de coopération entre les Etats.

  • Coopération et partenariat
  • Au plan africain :

La Commission de Protection des Données Personnelles (CDP) a reçu la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) du Bénin les 18 et 20 avril 2016, pour une visite de travail. Ce fut l’occasion pour l’Autorité béninoise de profiter de l’expérience de son homologue sénégalaise en matière de protection des données et de la vie privée.

La CDP a également répondu à l’invitation de l’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de la Cote d’Ivoire (ARTCI) dans le cadre du séminaire sur la Protection des données à caractère personnel portant sur le thème « aspects pratiques de la mise en œuvre pour l’Administration publique, le caractère privé et le grand public », tenu au mois de mai 2016.

  • Au niveau international :

Dans le cadre du démarrage de ses missions de contrôle, une délégation de la CDP s’est rendue en France, dans les locaux de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) pour s’inspirer de leur expérience.

Dans le cadre de la modernisation de la Convention 108, la CDP a pris part à la réunion du comité ad hoc sur la protection des données personnelles (CADHATA), les 15 et 16 juin 2016 à Strasbourg. Cette réunion a été suivie, le 17 juin, de la Conférence internationale « Convention 108 : d’une réalité européenne vers un traité universel », au cours de laquelle la Présidente de la Commission  a fait une intervention sur la Processus d’adhésion du Sénégal à ladite Convention.

Lors du Conseil des Ministres du 08 juin 2016, les Autorités ont adopté,  un projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la Convention 108 du Conseil de l’Europe pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel (STE n°108) et son protocole additionnel concernant les autorités de contrôle, et les flux transfrontières de données (STE n°181).  

Suite à cette décision importante, ledit projet de loi a été soumis au vote à l’Assemblée Nationale et a été largement adopté par notre Assemblée Parlementaire le vendredi 24 juin 2016. Le Sénégal espère ainsi bénéficier de l’assistance et de la coopération du Conseil de l’Europe sous forme notamment, d’expertise législative, et d’assistance à la mise en conformité de sa législation nationale avec les standards internationaux, en matière de protection des données à caractère personnel.

Le Conseil des Ministres a également autorisé le Président de la République à ratifier la Convention de l’Union Africaine (UA) sur la Cybersécurité et la protection des données à caractère personnel.

  • Au niveau National :

Dans le cadre de ses activités de coopération au niveau national, la CDP a émis des recommandations, lors du lancement du projet de mise en relation entre la base de données des abonnés identifiés et le fichier de la Direction de l’Automatisation des Fichiers (DAF) sur les cartes nationales d’identité.

La Commission de Protection des Données Personnelles du Sénégal (CDP)
www.cdp.sn

.

Titulaire d’une Licence en Electricité et Informatique à l’IUT (Lokossa-Bénin) et d’un Master en Réseaux Télécoms & Multimédia à l’ESMT (Dakar-Sénégal) Aziz YERIMA promoteur de la startup PayDunya est également un développeur d’applications web. Depuis 2013, il pilote sa startup qui répond à l’épineux problème de système de payement en ligne adapté au continent africain. Dans cette interview exclusive accordée à la rédaction d’Africa Top Success le jeune consultant marketing & business chez Upperskies nous plonge au cœur de PayDunya.

Bonjour, qui est Aziz YERIMA ?

J’ai toujours ambitionné devenir entrepreneur, car l’entreprenariat n’est pas pour moi une question de ‘’gagner de l’argent ou être patron de soi-même’’ mais une source d’épanouissement et surtout le fait de relever les défis quotidiens au lieu de taches récurrentes en tant qu’employé. Je travaille sur le projet PayDunya depuis octobre 2013 et j’ai eu à réaliser des travaux depuis lors, travaux qui ont d’ailleurs permis l’éclosion de ce document et de sa mise en œuvre avec mes associés. Avec mes associés, nous avons eu à collaborer sur d’autres projets notamment au sein de Upperskies et sont aussi co-fondateurs de la startup Pooser Company crée en 2013.
Je conclurais en disant que je suis très dynamique, ambitieux, prêt à relever des défis, je travaille avec abnégation et que je suis aussi dévoué aux causes publiques.

Que veut dire PayDunya ?
PayDunya=Pay+Dunya. Pay pour payer et Dunya qui veut dire « monde » ou «la vie ici-bas » en arabe donc PayDunya veut vous permettre de payer les biens et services de ce bas monde.

Racontez-nous le début de l’aventure PayDunya
Tout a commencé en 2013, j’étais Président Enactus à l’Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications de Dakar. Enactus est une association estudiantine mondiale qui promeut le leadership et l’entreprenariat à travers des projets à but socio-économique à l’endroit des personnes dans le besoin.

Un de nos projets cette année consistait a aider des dames qui transformaient des produits locaux qu’elles commercialisaient ensuite. Nous avions décidé de mettre en place un site web pour leur permettre de vendre leurs produits à toute la population sénégalaise au monde entier. Pour ce projet, nous avons été confrontés à deux problèmes :
1-acheter le nom de domaine du site web : tous les hébergeurs demandaient à être payer via cartes bancaires ou PayPal et nous n’avions pas de cartes bancaires compatibles au paiement en ligne juste des cartes de retrait au niveau des distributeurs
2-trouver un moyen de paiement en ligne : après avoir trouvé un hébergeur qui acceptaient les paiements par Western Union, nous avions voulu utiliser PayPal pour accepter les paiements des clients sur le site web mais PayPal nous exigeait de créer un compte bancaire dans un pays occidental.

C’est donc ainsi, que j’ai commencé à travailler sur PayDunya depuis 2013 après avoir suivi un cours sur le mobile money et ayant découvert la puissance et le potentiel de ces solutions.

Paydunya avant apres

De l’achat en ligne au transfert d’argent en passant par le paiement en ligne PayDunya se présente comme une plateforme polyvalente. Expliquez-nous le concept.

L’idée est de pourvoir offrir une ubiquité des moyens de paiement en une solution technique, c’est-à-dire offrir une seule plateforme qui agrège tous les services de mobile money d’Afrique de l’ouest et centrale à un e-commerçant, une startup, une administration africaine ou occidental afin qu’ils puissent recevoir des paiements de clients vivant dans tous ces pays. Le premier service de PayDunya est de permettre de payer des factures à travers ses solutions que sont :

1- API : Il s’agit de placer un bouton de paiement en fin de parcours client sur un site web ou une application mobile afin que les clients cliquent dessus pour effectuer le paiement du bien ou service acheté

2- Clic and Pay (CnP) : permet d’effectuer des ventes sur les réseaux sociaux et sites d’annonces. Idéal pour ceux qui n’ont pas de sites web ou ceux qui veulent profiter de la puissance des réseaux sociaux. Ce service est également utilisé pour vendre des œuvres artistiques (musique, photo, etc) et littéraires (livre, roman etc) qui sont téléchargés directement après le paiement.

3- Paiement A la Livraison (PAL) : Si vous vendez des biens physiques (e-commerce, restaurant etc) qui nécessitent une livraison, l’option « PayDunya PAL (Paiement A la Livraison) » permet de vous payer avant la livraison mais de confirmer le paiement par le client au moment de la livraison. Ce service accompagne les solutions API (paiements sur site web ou application mobile) et Clic and Pay (ventes sur les réseaux sociaux et sites d’annonces)

4- Demande de Paiement (DmP) : permet d’envoyer une facture à un client pour le paiement d’une prestation de service.

Comment comptez-vous procéder pour mobiliser toute l’Afrique sur la plateforme ?
Nous travaillons chaque jour à l’amélioration continue de nos solutions afin qu’elles répondent au mieux aux besoins de nos clients, car comme j’aime le dire : « Chez PayDunya, nous ne vendons pas un service, nous proposons une solution aux problèmes des startups africaines ». Nous pensons que c’est en répondant bien et mieux aux besoins de populations que nous mobiliserons toute Afrique sur notre plateforme.

 Quels sont les difficultés que vous rencontrez dans la réalisation du projet
Les difficultés sont nombreuses, entre autres :
-Manque de ressources humaines qualifiées
-Milieu des affaires non adapté aux startups
-Méconnaissance du citoyen lambda de ce que c’est que les paiements en ligne
-Manque de confiance aux transactions financières à travers internet
-Partenariats difficiles à obtenir et frais élevés

Bénéficiez-vous des appuis locaux et étrangers ?
Oui, nous bénéficions de conseils d’incubateur CTIC, de Jokkolabs et de certaines personnes.

Un appel en guise de mot de fin ?
Je pense que nous africains devons avoir un saut d’orgueil et nous mettre au travail comme l’ont fait les asiatiques pour devenir aujourd’hui des puissances mondiales. Arrêtons d’être des consommateurs avérés mais consommons ce que nous produisons. Et chacun doit se mettre au travail, arrêtons de croiser les bras à attendre un emploi et créons notre propre emploi.

Source : Africa Top Success

Il n’échappe à personne que l’acquisition de la licence 4G et la mise en service de la 4G font entrer le Sénégal de plain-pied dans la société de l’information. Le renouvellement par l’état sénégalais de sa concession et l’octroi de la licence 4 G pour dix-sept ans constituent un jalon supplémentaire dans l’acquisition de nouvelles chaînes de valeurs dans l’immense étendue d’opportunités offertes par l’économie et la culture numériques. Dans la foulée, l’opérateur historique sénégalais vient d’engranger 100 %, de l’Airtel, filiale du Groupe hollandais, Bharti International et principal opérateur mobile en Sierra Léone, avec son partenaire stratégique Orange. La nouvelle structure sera dirigée par un cadre sénégalais, issu de la Sonatel, Djibril Dramé. Cette acquisition obtenue, après un précieux coup de pouce de l’Etat sénégalais, permet à la Sonatel de renforcer son implantation en Afrique, à la suite celles du Mali (2001), de la Guinée (2007) et la Guinée-Bissau (2007. Dans l’escarcelle sonatélienne un bassin potentiel de 20 millions d’abonnés ! Heureuse concomitance, qui suscite malgré tout doute, scepticisme et acerbes critiques.

On peut s’étonner voire s’indigner qu’en dépit de ces performances, l’un des fleurons de notre économie (12,5 % de notre Pib) reçoive une telle volée de bois de vert d’associations de consommateurs, d’organisations sociales et même de l’organe nationale de régulation. Les raisons et motivations, des uns et des autres, sont diverses et variées. Mais il serait contre-productif de les ignorer.

Quoi de plus normal pour des consuméristes de réclamer une meilleure qualité de service et une plus grande accessibilité ? Comment ne pas s’assurer que le partenariat avec France Télécom ne va pas obérer le développement de la Sonatel ? Surtout dans un contexte de retour en force des intérêts français au Sénégal, dans des secteurs névralgiques comme les infrastructures portuaires, routières, l’industrie extractive et le capital foncier ! Comment, faire en sorte que les Sénégalais tirent le meilleur profit économique et social des performances de la Sonatel, en préservant ses intérêts face au géant des télécoms françaises ?

Il y a, cependant probablement une question aussi stratégique qu’il convient de se poser. Comment intégrer dans l’analyse des enjeux du secteur, l’impact de la globalisation, le poids des multinationales et leur extraordinaire force de frappe financière ? Et comment prendre en compte, au moindre frais, toute la logistique de la géopolitique des grands états, qui trouve leur prolongement sur le terrain des marchés. Le secteur des télécommunications, porteur de croissance, et de compétitivité internationale, et autres enjeux stratégiques en termes de contrôle de l’information, comme outil à la décision, ne peut y échapper. En Europe et singulièrement, la politique et les affaires font bon ménage. C’est à la faveur de cette diplomatie économique que la puissance politique des Etats puissants exerce à travers les grandes entreprises, tous secteurs confondus leur pouvoir économique sur les pays moins nantis, et politiquement peu représentatifs.

Depuis bientôt trente ans, l’opérateur français à travers France Câble Radio a toujours accompagné le secteur des télécoms au Sénégal, de Télésénégal à nos jours. Toutes les évolutions technologiques, les performances commerciales, techniques et professionnelles, sont le fruit d’un partenariat conséquent, qui a profité aux deux parties. Mais à l’arrivée, la posture actuelle de la Sonatel et du secteur des télécoms au Sénégal doit son formidable expansion à ce partenariat. Ce serait preuve d’angélisme, que de croire que ce transfert de technologie, de compétence professionnelle et de valeur ajoutée, ne génère pas de plus-values aux partenaires techniques. Même dans les monarchies arabes du Golfe, ce rapport de domination s’exerce encore de façon plus nette ? Le combat des altermondialistes, de Davos à Montréal, s’évertue précisément à inverser cette tendance prédominante.

Au Sénégal, l’exemple du secteur de l’eau illustre parfaitement ce cas. Sans l’appui et certainement la présence marquante des partenaires techniques et financiers de Vivendi à Erano, en passant par Bouygues et Finagestion. Il en est ainsi du secteur hydraulique ivoirien, qui partage les mêmes partenaires que la Sénégalaise des Eaux. Il apparaît donc essentiel d’approcher l’analyse sous l’angle systémique pour que nos Etats, sur les frêles épaules, arrivent tout de même à donner à nos sociétés nationales tout l’appui dont elles ont besoin, pour tirer tous les profits d’un partenariat public privé (Ppp) équilibré. A l’heure où les Accords de partenariat économique (Ape) pointent à l’horizon, ce recadrage relève d’une vitale nécessité. Certes France Télécom détient encore 42 % du capital de la Sonatel. Et probablement aspire à bien plus.

Il faut tout de même reconnaître que l’Etat, (27% du capital) depuis bientôt trente ans, a mis la Sonatel dans les meilleures conditions d’épanouissement. L’avance considérable que l’opérateur historique sénégalais a prise sur les autres pays au Pib dix fois plus élevé que le nôtre le prouve aisément. La Sonatel est le seul opérateur historique qui ait réussi une croissance externe aussi importante avec un partenaire stratégique qui ne détient pas la majorité du capital. Dans Maroc Télécom, Côte d’Ivoire télécom et Mauritius télécom, l’opérateur français est pourtant majoritaire.

Sans doute faut-il aussi le reconnaître, l’apport de France Télécom a été déterminant dans l’expansion de la Sonatel. Même si au demeurant, ce gain de part de marché profite aussi à l’opérateur français dont les chiffres d’affaires hors de France sont estimés à 50 %. En valeur absolue, la Sonatel fait aussi une bonne affaire en son volume d’affaires à plus de 800 milliards de FCfa, dont 450 milliards sont redistribués au Sénégal. Elle reste aussi la première capitalisation boursière à la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) dont la présidence du conseil est assurée par notre compatriote Pierre Goudiaby Atepa.

Dans un monde globalisé où la conquête de nouvelles parts de marchés est une exigence de survie, la Sonatel aurait tort de ne pas adopter une stratégie de relais de croissance. Avec l’appui des dirigeants régimes, elle semble s’y atteler et de manière plus marquée, ces quinze dernières années. L’Etat sénégalais a donc accompagné la vision des dirigeants sénégalais, sans doute. Mais sans le modèle économique partagé entre Orange et Sénégal, le succès n’était pas forcément garanti.

Néanmoins, la Sonatel devrait garder l’œil sur le viseur, et éviter d’être entraînée dans une logique de diversification et de mutation technologique, nuisible à ses équilibres macroéconomiques et sociaux. La froide logique des grands groupes les conduit souvent à des options purement mercantilistes, au détriment de l’équilibre social et économique d’entreprises stratégiques comme la Sonatel, évoluant dans un contexte socio-économique particulier. Les dirigeants de la Sonatel, l’Etat, l’organe de régulation, les partenaires sociaux, les associations de consommateurs ont l’impérieux devoir de garder ce cap de la performance. Le secteur des télécoms fait partie des moteurs de croissance sur lesquels le Plan Sénégal émergent, compte pour notre décollage économique.

Momar Seyni Ndiaye
Consultant en Communication
Source : Le Soleil

Directeur des TIC, Dr Chérif Diallo est aussi enseignant et chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis où il dirige différents enseignements dans la section informatique de l’Unité de Formation et de Recherches des Sciences Appliquées et Technologies (UFR SAT). La plupart de ses enseignements sont orientés autour des thématiques d’architectures des systèmes des réseaux, des technologies de télécommunications, de la sécurité des systèmes d’information et des méthodologies et outils d’audit informatique.

Merci encore Dr Diallo d’apparaitre dans notre blog. Alors dites nous tout : En tant que Directeur des TIC au Sénégal, en quoi consiste votre travail ?

Merci à vous aussi. Tout d’abord, ma tâche consiste à aider, assister et conseiller le Ministre en charge des Postes et des Télécommunications par rapport à toute question liée aux Technologies de l’Information et de la Communication. Ma mission consiste aussi à représenter le Ministre dans certaines rencontres nationales et internationales. De plus, La Direction des Technologies de l’Information et de la Communication (DTIC), que je dirige a pour mission de mettre en œuvre la politique de l’Etat définie en matière des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). A cet effet, elle est chargée :

  • de concevoir, de coordonner et d’orienter la politique et les stratégies de développement durable dans le secteur des TIC ;
  • de coordonner et suivre l’exécution des programmes et projets TIC puis d’évaluer leurs impacts ;
  • de mettre en œuvre les conventions internationales en matière de TIC signées ou ratifiées par le Sénégal ;
  • de définir les modalités d’assistance technique et de coopération bilatérale et multilatérale ;
  • de participer à toutes les réunions internationales traitant de questions de TIC ;
  • d’encourager le développement de la technologie endogène ;
  • de définir une politique de promotion des TIC, en particulier l’internet dans tous les secteurs d’activités, et de rendre accessible l’outil Internet aux populations ;
  • d’assurer le suivi de l’intégration de l’informatique aux supports de communication ainsi que la promotion des télé-services ;
  • de proposer des mesures propres à assurer la sécurité des réseaux de communication ;
  • de préparer, en premier ressort, les avis et observations sur les projets de loi et décrets soumis au ministre dans le secteur des TIC ;
  • d’élaborer à l’intention du Ministre des Postes et des Télécommunications des rapports et notes de conjoncture périodiques.

Parlez nous de la situation du Sénégal en termes d’Innovation et Développement de l’internet : quels sont les progrès qui ont été faits ? Avez-vous un IPv6 Task force ?

En termes d’innovation et de développement des technologies de l’Information et de la Communication, beaucoup de progrès ont été faits au Sénégal. Pour amorcer un premier pas vers la maturité numérique, L’Etat du Sénégal a d’abord initié une cyberstratégie nationale qui a été largement adoptée par les acteurs du secteur des Télécommunications/TIC.

La démarche était basée sur une vision clairement exprimée et des orientations précises. Cette vision, faudrait-il le rappeler, a l’ambition d’inverser la polarité entre le gouvernement et le citoyen en mettant ce dernier au cœur des préoccupations de l’Administration et de favoriser l’innovation et la création de richesses.

En 2014, le Plan Sénégal Emergent (PSE), nouveau Document national de référence pour le développement socio-économique, a été adopté par le Sénégal. Dans le PSE, les Télécoms/TIC sont identifiées comme un secteur ayant un effet d’entrainement important sur les autres secteurs de l’économie, par l’amélioration de leur facilité d’accès et de façon substantielle leur valeur ajoutée.

C’est la raison pour laquelle le Sénégal a engagé un processus d’élaboration d’une Stratégie Nationale de Développement de l’Economie Numérique (SNDEN 2016-2025), arrimée au PSE, et dont la vision, largement partagée par l’ensemble des acteurs, est déclinée comme suit :

  • « En 2025 au Sénégal, le Numérique pour tous et pour tous les usages avec un secteur privé dynamique et innovant dans un écosystème performant ».
  • Il faudrait souligner que la présente Stratégie, à travers les piliers et les axes stratégiques, a largement pris en compte le caractère inclusif posé comme principe fondamental pour l’édification de la Société de l’Information au Sénégal.

Dans notre vision, l’infrastructure est essentielle pour concrétiser l’objectif d’inclusion numérique, si l’on veut que l’accès aux TIC soit universel, durable, ubiquiste et financièrement abordable, compte tenu des solutions appropriées déjà en place dans certains pays en développement et dans certains pays à économie en transition, pour assurer connectivité et accès durables aux zones reculées et marginalisées aux niveaux national et régional.

  • L’hébergement par le Sénégal de la station hub terrienne de Gandoul du réseau Panafricain des Services en ligne avec une ouverture sur l’ensemble du continent (télémédecine, téléenseignement, communications diplomatiques).

Sur le plan des infrastructures de télécommunications, le Sénégal dispose depuis fin décembre 2013, de 6000 kms de fibre optique (dont les 3700 kms de la Sonatel et les 1500 kms de l’ADIE) sur l’ensemble du territoire national, réparties entre les opérateurs de télécommunications et l’Etat à travers l’ADIE, la Police et la Senelec, et est desservi par 3 câbles sous-marins en fibre optique (ATLANTIS 2, SAT-3/WASC/SAFE, ACE) permettant de disposer d’une bande passante internationale de 25 Gigabits

  • Le télé-enseignement avec l’interconnexion de six (06) universités (Saint-Louis, Thiès, Bambey, Ziguinchor, Dakar et l’Université Virtuelle Sénégalaise) pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement au sein des universités.

En termes d’innovation dans le domaine des infrastructures de télécommunications, le Sénégal a déjà testé la 4G avec des opérateurs locaux. Le processus d’attribution de licences 4G au Sénégal est en cours.

Dans le cadre de la démocratisation de l’accès aux TIC, trente-sept (37) Centres Multimédia Communautaires (CMC) ont été déjà installés avant 2016. Dans ce projet, nous prévoyons un « passage à grande échelle » des CMC à l’intérieur du pays afin d’en doter tous les villages de plus de 500 habitants à terme.

La mise en place de salles multimédias connectées à Internet et disposant d’outils e-Learning pour les élèves et les établissements scolaires :

  • 208 collèges équipés dans le cadre du projet USAID/EDB de l’Education ;
  • 129 écoles élémentaires ;
  • 300 salles dans le cadre du projet SANKORE ;
  • L’ouverture de 27 centres de recherches et d’essai « module TIC » et 06 centres d’accès aux TIC ouverts par le projet PAISD permet de contribuer au désenclavement numérique des régions périphériques.

Internet est un vaste ensemble de réseaux indépendants qui acceptent de partager le trafic avec leurs clients mutuels grâce à un protocole commun. Aujourd’hui, la hausse de la demande de services à grande capacité pour les médias, l’éducation et la santé rendent ces échanges plus lourds et complexes. Un Point d’échange Internet (IXP) ou nœud d’échange est une infrastructure physique qui permet d’améliorer et d’accélérer les échanges de trafic Internet entre utilisateurs d’un même territoire, grâce à des accords mutuels dits de pair à pair (Peering en anglais). Dans l’ensemble, les Points d’échanges ont eu pour effet direct de réduire les coûts d’exploitation des Fournisseurs d’accès Internet locaux, tout en augmentant le trafic et les recettes. Il contribue également dans certains pays au rapatriement des plates-formes financières précédemment externalisées pour les services bancaires en ligne. Dans le but de promouvoir le développement de l’Internet en Afrique, l’Union Africaine, en partenariat avec Internet Society (ISOC), a entrepris depuis 2012, un vaste programme de mise en place de Points d’Echange Internet nationaux et régionaux dénommé « African Exchange Internet System » (AXIS). A l’instar de plusieurs pays africains, le Sénégal a bénéficié du soutien de ce programme et a organisé en 2015 l’Assemblée Générale constitutive du point d’Echanges Internet SENIX permettant l’adoption des statuts et la mise en place du conseil d’administration. Nous l’ambition aussi de réaliser, cette année, l’un des plus grands projets du secteur TIC qui est la construction d’un parc des technologies numériques dont le financement est bouclé et le démarrage imminent. La principale composante du parc de technologies numériques est constituée de principalement de :

  • 03 immeubles prêts à l’emploi, destinés aux entreprises qui évoluent dans le secteur du numérique ;
  • 01 centre de « Business Process Outsourcing » pour l’hébergement d’activités offshore de haut niveau ;
  • 01 centre d’incubation de Start up qui servira d’extension de l’incubateur de Dakar qui ne satisfait aujourd’hui que 10% des besoins en incubation.

Ce parc sera aménagé sur un site fermé de 25 hectares situé sur le pôle urbain de Diamniadio. Il constituera la première et la plus grande plateforme régionale de promotion de l’innovation et du développement de services numériques, créatrice d’emplois ; une infrastructure de classe internationale qui fera du Sénégal une plaque tournante attractive pour l’investissement dans le secteur des TIC. Conscients de la pénurie d’adresses IPv4, nous avons relancé l’étude de la migration d’IPv6. Nous sommes en train de réunir l’ensemble des parties prenantes afin de mettre en place un IPv6 Task force.

Sur cette même note, quelles sont les difficultés et comment pensez-vous y faire face ?

Les principales difficultés sont d’ordre financières. Certaines entreprises auront du mal à supporter le coût de la migration en termes de recrutement d’ingénieurs qualifiés mais aussi et surtout en termes d’acquisition de nouveaux équipements compatibles IPv6 en remplacements de ceux d’IPv4. Le coût de la mise à niveau des applications n’est pas négligeable non plus. Sans compter la problématique de la coexistence des plates formes IPv6 et IPv4, car la période de recouvrement risque d’être assez longue compte tenu des capacités très différentes des uns et des autres. De ce fait si les gouvernements africains d’une part et les bailleurs internationaux d’autre part, arrivent à aider certains acteurs, cela pourrait accélérer le processus de migration.

Pensez-vous que la majorité du continent africain fait face aux mêmes difficultés en termes de développement de l’internet ?

Si oui ou non comment pensez-vous que l’on puisse ou pas travailler en tant que continent Africain ? Il y a des disparités très diverses à travers le continent africain où on note d’importants taux d’exclusion numérique à divers endroits du continent. Au même moment certains pays sont quasiment au même niveau que l’Europe ou les USA. Pour mieux travailler en tant que continent Africain, il faudrait exploiter l’OUA qui pourrait être un excellent outil de développement de l’Internet en Afrique.

Source : AFRINIC


Post-Scriptum

Biographie

Ancien élève du Lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack où, Dr. Chérif Diallo a obtenu son Baccalauréat Série C avec la mention Bien, après avoir été lauréat du concours général de mathématiques à deux reprises (en 1ère et en Terminale).Ensuite il a bénéficié d’une bourse du gouvernement français afin de poursuivre ses études supérieures en France sanctionnées par un Doctorat de Télécom SudParis (ex INT d’Evry, Institut National des Télécommunications) et d’autres diplômes parmi lesquels : une Maîtrise d’Ingénierie de l’Université Paul Sabatier de Toulouse, le Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) de Calcul Scientifique (Université Paris 6), un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) d’informatique (sécurité des systèmes d’information), et un Certificat de Spécialisation en « Audit des Systèmes d’Information ». Ancien Consultant certifié CISSP, CCNP, & CCDP, spécialiste des Réseaux Télécoms et de la Sécurité des Systèmes d’Information, il esti ntervenu dans la conduite de missions d’audit des Réseaux Télécoms et il a piloté de nombreux projets innovants pour le compte de très grandes entreprises dans des secteurs d’activité aussi variés que : le Gouvernement (Services du Premier Ministre, Ministère des Finances, Ministère de la Culture), les Banques-finances (Société Générale, Crédit du Nord, Crédit Lyonnais), la Grande Distribution (Groupement des Mousquetaires), les Opérateurs Télécoms (SFR, Cegetel), l’Aéronautique (Dassault Systèmes, Eurocontrol, Snecma, Thalès) et l’Industrie (EDF, GDF, Air Liquide, CEA commissariat à l’énergie atomique). Son expérience de plus de 15 années de consulting et son savoir faire sont reconnus à travers plusieurs certifications professionnelles acquises aussi bien dans le domaine de la Sécurité des Systèmes d’Information (CISSP Certified Information Systems Security Professional, ISC2 ; FCNSA Administration des équipements Fortinet), que dans celui des Réseaux Télécoms (CCNP Cisco Certified Network Professional. CCDP Cisco Certified DesignProfessional). Conjointement à ses activités de consultant, il a donné des enseignements à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC), dans le domaine de l’administration des Systèmes et des Réseaux Télécoms. Il a dirigé également, depuis 2010, divers enseignements à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), à l’Université de Thiès, à l’Université Alioune Diop de Bambey et à l’Académie Franco-Américaine de Libreville (AFRAM). Jusqu’à sa nomination comme Directeur des TIC, il est enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis où il dirige différents enseignements dans la section informatique de l’Unité de Formation et de Recherches des Sciences Appliquées et Technologies (UFR SAT). La plupart de ses enseignements sont orientés autour des thématiques d’architectures des systèmes des réseaux, des technologies de télécommunications, de la sécurité des systèmes d’information et des méthodologies et outils d’audit informatique.