Sonatel s’est engagé depuis quelques années dans un projet de transformation destiné à renforcer sa compétitivité dans un secteur des télécommunications en perpétuelle mutation. Ce projet est dénommé ANO (AMEA Network optimisation) et comporte deux volets majeurs :

  • Le GNOC (Global Network Operating Center) : centre commun avec la mutualisation des équipes d’exploitation du réseau cœur ;
  • Outsourcing du RAN (Radio Access Network ou Réseaux d’Accès Radio)  avec l’externalisation de l’exploitation du réseau d’accès qui n’est pas encore d’actualité chez Sonatel.

Le projet de transformation à l’ordre du jour pour Sonatel est donc celui de la mutualisation de l’activité d’exploitation de l’ensemble du cœur des Réseaux et des Plateformes de Services.

Le GNOC qui sera créée au Sénégal par le Groupe Sonatel (Sénégal, Mali, Guinée, Guinée Bissau) et cinq (5) autres pays du Groupe Orange en Afrique : République centrafricaine (RCA), Cameroun, Niger, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo (RDC).

La mise en place du GNOC à Dakar est prévue le 1er  février 2016 en mode BOT (Build Operate and transfer) sur trois à cinq ans. Le transfert se fera ensuite à une structure qui appartiendra aux filiales utilisatrices.

Au terme du processus de mise en compétition des MSP (Managed Services Partners ou fournisseurs de services), HUAWEI  a été désigné comme adjudicataire avec la création d’un GNOC sur deux sites : Abidjan et Dakar, avec le siège à Dakar. ANO est un projet structurant pour tous les opérateurs qui veulent maintenir leur compétitivité et s’adapter ainsi aux changements de leur environnement afin de continuer à proposer des baisses de tarifs à leurs clients.

Pour ce projet, le nombre de personnes concernées à Sonatel est de 34. C’est une opportunité pour le Sénégal qui verra la création de nouveaux emplois directs et indirects par ce biais et de nouvelles opportunités de carrière pour les salariés concernés qui souhaitent rejoindre cette nouvelle entité.

Adhésion des partenaires sociaux et préservation des acquis des salariés :

Pour garantir un succès à ce projet, SONATEL a favorisé le dialogue en vue d’obtenir l’adhésion des partenaires sociaux. C’est ainsi qu’un comité technique paritaire avec les organisations syndicales a été mis en place pour écouter les acteurs, identifier et étudier les propositions dudit comité.

La Direction générale de Sonatel s’est engagée dans ce projet à la préservation des acquis des salariés en garantissant :

  • La stabilité de leurs emplois et de leurs revenus ;
  • La conformité avec la législation et la réglementation en vigueur ;
  • L’accompagnement de la politique de création d’emplois de l’Etat du Sénégal.

Aussi, les propositions suivantes ont été faites : 

  • Mobilité vers le  GNOC sur la base du volontariat et d’un contrat à durée indéterminée (CDI) pour les 34 agents qui sont dans le périmètre ;
  • Possibilité de retour à Sonatel au terme du BOT (suspension du contrat de Sonatel avec un Dual Contract) ;
  • Proposition de deux postes au choix dans d’autres activités pour ceux qui optent de ne pas aller au GNOC ;
  • Garantie pour tout manager volontaire de retrouver un poste de management dans le GNOC ;
  • Garantie d’une mobilité vers le même poste ou équivalent pour les autres salariés transférés ;
  • Garantie de maintenir au moins tous les avantages actuels lors du transfert.

Sonatel ne cédera aucune infrastructure. Tous les équipements restent la propriété de Sonatel.

Via Communiqué

L’Organisation des Professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication au Sénégal (OPTIC) existe depuis Juin 2003 et est la première organisation professionnelle légalement constituée de son secteur.

OPTIC regroupe les principales entreprises évoluant dans les TIC mais aussi les opérateurs de Télécommunications.

Notre principale mission de développement des TIC au Sénégal se décline en 4 objectifs :

  • la promotion du secteur des TIC et le développement des affaires
  • le réseautage : Relations business/networking, soutien aux PME
  • le dialogue Public / Privé
  • le service à nos membres

Présentation du Salon International des Professionnels de l’Économie numérique (SIPEN Dakar 2015)

L’Organisation des Professionnels des Technologies de l’information et de la Communication (OPTIC) organise en marge des Assises de l’Entreprise 2015 du CNP, la première édition du Salon International des Professionnels de l’Economie Numérique (SIPEN) au King Fadh Palace les 14 et 15 Décembre 2015

Le Salon International des Professionnels de l’Economie Numérique (SIPEN) se veut être un cadre de discussion, d’harmonisation, d’échange et de partage entre professionnels pour un écosystème favorable au développement de l’économie numérique en Afrique en général et au Sénégal en particulier.

Cet événement très attendu répond aux besoins de promotion des entreprises locales en leur permettant d’exposer leurs produits et services, mais aussi en suscitant des rencontres avec les décideurs des autres secteurs d’activités économiques.

Le SIPEN se tiendra les 14 et 15 Décembre 2015 au King Fadh Palace et réunira des professionnels du secteur du Numérique, des Institutionnels, tous les autres secteurs d’activités économiques ainsi que des organisations sectorielles étrangères.

Au menu des Panels, des Ateliers thématiques liés au secteur, des rencontres B2B mais également un grand espace d’exposition pour montrer le savoir-faire des entreprises du numérique.

L’objectif est de créer le premier réseau régional des professionnels de l’économie numérique et faire du Sénégal une vitrine africaine des nouvelles technologies et de l’innovation.

Les deux projets « Diamond mobil » et « Cybercase » ont été les deux projets lauréats du prix de l’innovation numérique organisé par Tigo Sénégal en partenariat avec l’Ong Reach for change. Chacun des récipiendaires recevra un financement de 20.000 dollars, soit près de 10 millions de FCfa et un accès à un incubateur international de haut niveau.

Au départ, ils étaient 400 candidats à avoir soumis leurs projets pour participer à la compétition du Prix de l’innovation numérique organisé par Tigo Sénégal en partenariat avec l’Ong Reach for change. Au finish, ce sont deux projets qui ont été retenus. Il s’agit d’abord de « Diamond mobile », une application qui permet de faire des plaidoyers auprès des populations pour les encourager à faire don de sang, à travers des alertes Sms. L’autre projet primé, c’est « Cybercase », une plateforme multifonctionnelle de rencontre et d’échanges. Les concepteurs comptent installer cette plateforme dans le reste du pays. Les lauréats ont reçu chacun un financement de 20.000 dollars, soit 10 millions de FCfa et bénéficieront d’un accompagnement de Tigo Sénégal et de Reach for change durant une année. Ils auront accès à un incubateur international de haut niveau et bénéficieront aussi d’un renforcement de capacités à travers les formations techniques et des services de mentoring afin de développer leurs projets. Ce concours qui en est à sa deuxième édition entre dans le Programme d’entrepreneuriat social de Tigo Sénégal et de l’Ong Reach for change. Son principal objectif est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations et particulièrement les enfants qui constituent l’une des couches les plus vulnérables. Après six mois marqués par une « minutieuse » sélection, seize projets finalistes ont été retenus au concours du Prix de l’innovation numérique. Ils ont reçu un accompagnement de trois mois dans le programme Accélérateurs de Reach for change et une subvention de 2.000 dollars, soit près d’un million de FCfa. Une dernière compétition a permis de retenir les deux meilleurs projets qui ont été les plus distingués. Mayacine Diop de l’Ong Reach for change précise que vu le nombre important de candidats au départ, c’était difficile d’opérer à un choix. Il précise que sur ces 400, il fallait choisir d’abord 30, puis 16 avant d’arriver aux deux meilleurs projets. Pour sa part, Diego Camberos, directeur général de Tigo Sénégal, fait savoir que le processus de sélection des meilleurs projets était loin d’être facile en raison de la bonne qualité des projets des 400 candidats. Ces derniers, selon lui, ont été créatifs et pertinents. Giulia Tavolato, chargée des partenariats en Afrique à l’Ong reach for change, explique que les candidats étaient appelés à travers cette compétition à réfléchir sur une idée originale innovante et une bonne exécution de celle-ci. Selon elle, en Afrique, 80 entrepreneurs sociaux sont soutenus et accompagnés dans six pays tels que le Sénégal, le Ghana, le Togo, la Tanzanie… Les lauréats, de leur côté se sont, tour à tour, félicités du choix porté sur leur projet, mais aussi du soutien obtenu à travers cette compétition.

Reach for change recherche et soutient les entrepreneurs sociaux qui, à travers leurs innovations, apportent des solutions aux défis les plus pressants auxquels sont confrontés les enfants. Cette Ong a mis en place des accélérateurs et des incubateurs qui aident les entrepreneurs à développer leurs innovations à travers des financements de démarrage, l’accès à l’expertise technique et managériale ainsi que des opportunités dans la constitution de réseaux.

Abdou Diaw
Source : Le Soleil

L’utilisation des téléphones mobiles a révolutionné le mode de vie des Sénégalais. A la date du 30 septembre 2015, le Sénégal compte près de 15 millions de lignes téléphoniques mobile (14 819 053 plus précisément selon le dernier rapport de l’observatoire du marché des télécommunications de l’ARTP). Pour un pays dont la population n’atteint pas 13 millions d’habitants, le Sénégal est dans le peloton de têtes des nations africaines en termes de taux de pénétration de la téléphonie mobile. Grâce à leurs smartphones, près d’un Sénégalais sur deux (plus de 50% de la population) a accès à Internet.

« La révolution numérique » au Sénégal

Cette nouvelle donne change les habitudes.Les transactions financières n’échappent pas à ce qu’il convient d’appeler « la révolution numérique ». Désormais, avec un téléphone mobile, le Sénégalais parvient à ouvrir son propre compte, effectuer des transactions, faire des épargnes et régler ses factures. Dans un pays où le taux de bancarisation des populations est très faible, cette donne nouvelle prend l’effet d’un bouleversement économique et sociétal.

En effet, une frange importante de la population, qui était exclue du système bancaire du fait de la complexité des procédures administratives et de la flambée usuraire des taux d’intérêts pratiqués par certaines institutions de crédit, trouve désormais solution à ses problèmes à travers les différentes applications de paiement mobiles. Des applications proposées souvent par les opérateurs de téléphonie mobile.

Avec le Mobile Banking, le commerce électronique commence à prendre son essor au Sénégal.

Contrairement à l’acte bancaire, le Mobile Banking présente de nombreux avantages dont la fluidité, la simplicité et le coût des transactions pour le client. Il réduit la circulation du cash, sécurise les personnes qui voyagent dans les zones de conflit. Dans les zones rurales, le Mobile Banking présente l’avantage d’épargner les populations de déplacements pour payer un microcrédit. Dans un cadre plus général, les transactions via les téléphones mobiles rendent désormais possible le paiement des factures (eau, électricité etc). De même, avec le Mobile Banking, le commerce électronique commence à prendre son essor au Sénégal.

Dès lors, les opérateurs comme Orange (Orange Money), Tigo (Tigo Cash), Wari, Joni Joni etc deviennent des maillons importants dans le secteur des transactions financières. Chaque jour, d’importantes sommes d’argents transitent à travers les transactions du Mobile Banking avec tout ce que cela comporte aussi comme risques (blanchiments d’argents etc). D’où la nécessité pour l’Etat de mettre sur pied un cadre réglementaire performant pour encadrer l’activité de transfert de fonds par téléphonie mobile.

Accès des analphabètes aux technologies de l’information et de la communication

En parallèle, l’Etat doit aussi adopter une politique visant à favoriser l’utilisation du Mobile Banking. Parmi les mesures de cette politique, une place centrale doit être accordée à l’accès des analphabètes aux technologies de l’information et de la communication. Dans un pays comme le Sénégal, où le taux d’analphabétisme est relativement élevé, un accent pourrait être mis pour une plus grande simplification des procédures de transactions financières via le mobile. Comme le Kenya, pays de prédilection du Mobile Banking, le Sénégal a les potentialités pour faire bénéficier les avantages de cet outil de transaction financière à une part importante de sa population. La concrétisation de ce défi est à notre portée.

Farba Alassane Sy
Extrait de la revue l’Amicale des Cadres de l’ARTP (ACA)

La forte présence des groupes médiatiques des pays étrangers en Afrique constitue ‘’un gros atout’’ pour le continent, a indiqué, jeudi à Dakar, Tidiane Dioh, responsable du Programme Médias de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

 

‘’Actuellement, il y a une forte présence des groupes médiatiques des pays anglophones, asiatiques (Chine) et arabes qui s’installent en Afrique pour rivaliser avec les groupes français’’, a-t-il dit.

Cette présence des médias anglophones et arabes a engendré, selon M. Dioh, ‘’le renouveau de la présence des groupes des médias occidentaux et leur ambition de conquérir l’Afrique”. Cette situation ‘’constitue […] un gros atout pour le continent’’, a-t-il affirmé.

Tidiane Dioh présentait un exposé sur la ‘’grandeur et la décadence de l’empire médiatique français en Afrique’’ dans le cadre du cinquantenaire du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI).

Cet exposé est présenté dans le cadre du Colloque international “Les médias en Afrique, cinquante ans après « le soleil des indépendances » : bilan, enjeux et perspectives”, organisé par le CESTI et le Réseau mondial francophone des écoles de journalisme (Réseau Théophraste).

Tidiane Dioh a brossé la situation médiatique de l’Afrique, de l’époque coloniale à aujourd’hui, en rappelant que ‘’la presse francophone en Afrique a été l’objet de pression de la part des pouvoirs coloniaux’’.

‘’Il y avait non seulement le souci d’une expansion de la part des colons, mais également un caractère à réduire la presse sous le contrôle du pouvoir public’’, a-t-il analysé, soulignant toutefois que malgré toutes ces pressions, le média africain, surtout francophone, a pu se développer jusqu’à présent.

Selon lui, ‘’la France qui, deux siècles avant, chapeautait l’espace médiatique africain, a actuellement perdu sa place”.

‘’Les groupes médiatiques français essayent aujourd’hui de rattraper l’espace qu’ils ont perdu en Afrique au fil des années pour se réinstaller à nouveau’’, a-t-il soutenu.

Dans cette perspective, M. Dioh estime que le retour des médias français en Afrique ‘’ne doit plus être perçu comme une décadence, mais plutôt une rupture pour une reprise effective’’.

Source : APS

Le budget 2016 voté du ministère des Postes et des Télécommunications est arrêté à la somme de 3.850.136.040 FCFA contre 1.038.754.040 FCFA en 2015, soit une hausse de 2.811.382.000 FCFA en valeur absolue et 270.65 % en valeur relative.

Les députés se sont réjouis des progrès obtenus dans la bataille contre la fracture numérique, avec progressive des Centres Multimédia Communautaires (CMC), avant de plaider pour leur fonctionnement effectif, notamment à Mbirkelane. Satisfaits des formidables résultats et l’engouement suscité par les CMC, ils ont plaidé pour un renforcement des crédits inscrits en transfert en capital pour permettre au ministère d’installer davantage de CMC.

Avec un taux affiché de pénétration du mobile de 109.70%, les députés se sont interrogés également sur la pertinence de l’arrivée d’autres opérateurs.

Les députés, sensibles aux tracasseries auxquelles les personnes retraitées font face au moment de toucher leurs pensions, ont appelés « Post Finances » à faire preuve d’une meilleure organisation. Ils ont aussi demandé à Monsieur le Ministre de prendre des dispositions pour l’acheminement des courriers et colis des Sénégalais, au lieu de les laisser à la merci d’individus appelés « GP » qui les facturent très lourdement.

Fatou Blondin Cissé
Source : Le Journal de l’économie sénégalaise

L’Union internationale des télécommunications (UIT) vient de publier son rapport 2015 sur l’état de développement par pays des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Le Sénégal a gagné cinq places dans ce classement.

En effet, l’UIT, l’agence des Nations unies pour le développement spécialisé dans les technologies de l’information et de la communication, basée à Genève, a donné publication, le 30 novembre 2015, de son rapport intitulé : ‘Measuring the Information Society Report 2015 ’, lequel contient l’indice ‘Mesurer la société de l’information (IDI)’ qui permet de classer et comparer 167 pays dans le monde.

Dans ce classement établi dénommé, « Measuring the Information Society Report 2015 » par l’UIT, le Sénégal a été placé à la 132e place mondiale, sur 167, gagnant ainsi cinq places, après avoir été classé en 2010, à la 137e place.

Au passage le Sénégal gagne de remarquables percées sur la téléphonie mobile et une disparition progressive et inéluctable des abonnements à la téléphonie fixe

Ce classement qui évalue les rangs des pays dans leurs régions, a comparé le Sénégal aux pays d’Afrique. A ce niveau là aussi, le Sénégal hérite d’une très bonne 11e place, la troisième en Afrique de l’Ouest derrière le Cap Vert et le Ghana, mais devant la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Gabon…

Selon l’IUT, cet indice IDI, réunit 11 indicateurs mesurant l’accès aux TIC, l’utilisation de ces technologies et les compétences dans ce domaine, le nombre d’abonnements au cellulaire mobile, le nombre de ménages ayant un ordinateur, le nombre d’internautes, le nombre d’abonnements à l’internet fixe large bande et mobile large bande et le taux d’alphabétisation.

L’étude complète est disponible ici

Jean Louis Verdier
Source : Dakar Echo

Nous avons relevé ces derniers jours des articles de presse traitant des relations entre Sonatel et l’opérateur Consortium de Service Universel de Matam (CSU) à qui l’Etat a attribué une licence de service universel l’autorisant à établir et exploiter dans la région de Matam un réseau de télécommunications ouvert au public et à fournir des services de télécommunications.

La confusion que ces articles ont pu entretenir au niveau de l’opinion publique amène Sonatel à apporter les précisions suivantes :

Le 03 Juillet 2014, le CSU a signé avec Sonatel une convention d’interconnexion.

Il nous a été donné de constater que l’opérateur CSU a commencé ses activités commerciales avec un envoi massif de trafic international pendant la phase de  tests sans en informer Sonatel pour un volume d’environ 2 millions de minutes passées pendant cette période.

Au mois de juillet 2015, le CSU, après reconnaissance officielle de la dette concernant les 2 millions de minute passées, adresse une demande de remise gracieuse.

Sonatel, dans sa volonté  d’accompagner l’opérateur de Service Universel  accepte d’offrir une remise de 2% sur le montant  global dû.

A ce jour, l’opérateur CSU doit à Sonatel le montant d’un milliard cent millions FCFA concernant des factures échues non payées.

A ce montant s’ajoute 950 millions FCFA sur les factures non échues et qui arrivent à échéance respectivement les 12 décembre 2015 et 12 janvier 2016.

Sur la question de la redevabilité ou non de la TVA soulevée par le CSU, il  convient de préciser que l’exonération à la TVA relève de la compétence exclusive de l’administration fiscale.

Conformément aux termes de la convention d’interconnexion, Sonatel a envoyé une mise en demeure au CSU le 23 Octobre 2015 et face au refus de paiement, a donc décidé de suspendre le 24/11/2015 les appels internationaux terminés sur ses réseaux mobile et fixe.

Sonatel réaffirme sa disponibilité à accompagner l’opérateur CSU conformément à la convention d’interconnexion et aux dispositions fiscales en vigueur  dans notre pays.

Via Communiqué

Introduite au Sénégal au cours du 3ème trimestre de l’année 1996 par la Sonatel, la téléphonie mobile a rapidement connu un grand succès. En avril 1999, le secteur connaitra une première évolution de taille avec l’ouverture limitée du marché à la concurrence qui se traduira par l’arrivée de Sentel, devenu aujourd’hui Tigo. La portabilité des numéros de téléphonie mobile, à savoir la possibilité offerte au client de changer d’opérateur tout en conservant le même numéro de téléphone, ayant été identifiée comme étant un élément déterminent de la concurrence dans les pays où le marché était totalement libéralisé, dès avril 2001, le Groupe de réflexion Initiatives citoyennes réclamera, dans une tribune publiée dans le journal Le Soleil, son instauration au Sénégal. Cependant, le message ne sera pas entendu et il faudra attendre l’année 2003 pour que l’Agence de régulation des télécommunications (ART) initie une étude sur la portabilité des numéros. A l’époque, la conclusion qui fut rendue publique indiquait, sans plus de précision, que le marché n’était pas encore mûr pour mettre en place un tel service. En novembre 2008, l’ouverture du marché à la concurrence s’accentuera avec l’arrivée de Sudatel comme troisième opérateur de téléphonie mobile. A partir de cet instant, on aurait pu penser que la portabilité des numéros serait instaurée mais il n’en fut rien et pendant de nombreuses années elle constituera une véritable arlésienne, souvent annoncée mais jamais réalisée ! En 2013, la question sera relancée par le mouvement consumériste qui interpellera, Daniel Seck, Directeur général de de l’Agence de régulation des postes et des télécommunications (ARTP), qui avouera que le blocage provenait de la Sonatel alors que ses concurrents Tigo et Expresso était favorables à la mesure. Lors d’une journée de concertation organisée sur la question, les responsables de la Sonatel expliquèrent d’ailleurs qu’elle n’était pas convaincue de l’opportunité de la mise en œuvre de la portabilité, vu que les résultats obtenus dans d’autres pays n’avaient pas été déterminants sur l’évolution du marché. A la même époque, appliquant la formule, « Vérité en deçà du Sahara, erreur au-delà », Orange réclamait l’instauration de la portabilité en Tunisie, marché sur lequel il était en position de nouvel entrant ! Nommée à la tête de l’ARTP en septembre 2009, Ndongo Diao s’attaquera à son tour à la question mais il devra lui aussi faire face à l’opposition d’Orange. Il faudra attendre l’adoption d’un nouveau Code des télécommunications en février 2011 stipulant notamment en son article 86 que « L’Autorité de régulation est chargée de veiller à la définition et la mise en œuvre des conditions et modalités de la portabilité des numéros et tranche les litiges y afférents » pour que le processus soit relancé. Nommé à la tête de l’ARTP en avril 2012, Abou Lo se saisira du dossier et annoncera même en octobre 2013 qu’elle serait effective à partir du mois d’octobre 2014. Cependant, force fut de constater qu’à la date prévue la portabilité des numéros n’était toujours pas effective. En décembre 2014, Abdou Karim Sall, nommé à la tête de l’ARTP depuis juillet 2014, déclara que la portabilité serait effective dans un délai de deux mois, mais là encore, le moment venu il fallut déchanter et constater une fois de plus l’ineffectivité de la mesure ! Finalement, il faudra attendre le 1er septembre 2015 pour que la portabilité des numéros de téléphonie mobile soit effective au Sénégal dans un marché dominé par la Sonatel qui en détient 55,86%, devant Tigo qui se positionne à la deuxième place avec 22,84% des parts de marché, suivi par Expresso avec 21,30% des abonnés. A l’exception notable de l’Association sénégalaise des utilisateurs des technologies de l’information et de la communication (ASUTIC), qui estime la mesure prématurée, le lancement de la portabilité des numéros de téléphonie mobile a été saluée par l’ensemble des acteurs du secteur comme par les abonnés. Il faudra maintenant attendre de disposer de données statistiques fiables afin de pouvoir tirer un bilan de sa mise en œuvre. Toujours est-il que le premier enseignement que l’on peut tirer de l’aboutissement de ce long processus, est la grande faiblesse du régulateur, obligé de différer des mesures allant dans le sens de l’intérêt général tant que celles-ci n’agréent pas à l’opérateur historique. Il revient au pouvoir politique de mettre fin à une telle situation qui est totalement inacceptable dans un état qui se respecte quel que soit le point de vue selon lequel on se place.

Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales
OSIRIS